[MEDIAS] Affaire Adama Traoré : les grands médias persistent dans le déni

Capture d'écran ©YouTube
Capture d'écran ©YouTube

Encore une défaite pour le collectif « Vérité pour Adama ». Jeudi 16 mai, la cour d’appel de Paris s’est prononcée contre le recours de la famille de l’homme de 24 ans, mort en 2016, et en faveur de l’abandon des poursuites contre les gendarmes qui l’ont interpellé. Il s’agit de la confirmation d’une autre décision de justice, prise en août 2023 par trois juges d’instruction parisiens qui, au terme de sept ans d’investigations, avaient écarté toute charge à l’encontre des trois militaires mis en cause.

De quoi, enfin, faire honte aux médias qui, des années durant, ont complaisamment relayé la version de la famille et incriminé les gendarmes au mépris des faits ? Pensez donc. Leur parti pris n’a pas changé d’un pouce. France Info continue d’employer à tort et à travers l’expression militante « violences policières » qui vise à imposer l’idée d’une police faisant quotidiennement un usage disproportionné de la force. Le Monde continue de qualifier Adama Traoré de « victime ». Le Nouvel Obs continue de prendre fait et cause pour le clan Traoré, une famille qui « se bat pour que la vérité et la justice l’emportent », et notamment pour la sœur, Assa, « une figure désormais populaire ». Libération continue de parler d’un « jeune homme noir », précisant dès que possible sa couleur de peau, histoire de mieux accréditer la thèse du crime raciste. Ces médias ont leur propre vision de l’affaire et n’en changeront pas, quoi qu’en dise la Justice.

L’histoire d’un emballement médiatique

Leur biais pro-Traoré s’est manifesté dès le début de l’affaire, il y a déjà huit années. Guidé par son idéologie anti-police et anti-France, l’espace médiatique a immédiatement réservé un traitement outrageusement complaisant à la famille Traoré, dont plusieurs membres sont pourtant des repris de justice notoires, et multiplié les séances collectives de génuflexion devant sa chef, la très vindicative Assa. Cette dernière a été transfigurée en représentante de la jeunesse des quartiers, en icône de la lutte contre les « violences policières ». La sœur du défunt a ainsi eu droit à un élogieux article dans Télérama, qui saluait sa « dignité » et s’émouvait des « circonstances troubles » de la mort de son frère, victime, selon l’hebdomadaire, d’un « engrenage terrifiant et scandaleux ». Versant dans l’hagiographie béate, Paris Match a fait le portrait d’une femme « droite, digne », aux mots « empreints de réalité », une mère courage de trois enfants, toujours prête à distribuer des « colis alimentaires » aux nécessiteux. Assa Traoré, qui a aussi été promue rédactrice en chef d’un numéro des Inrocks, a trôné en majesté à la une de M, le magazine du Monde, bombardée « figure de l’antiracisme en France » et « modèle pour les femmes noires ». De son côté, Mediapart est resté fidèle à sa ligne éditoriale anti-flics et a mis sans hésiter George Floyd et Adama Traoré dans le même sac, les qualifiant tous deux de « victimes de la police ». Le Nouvel Obs a fait preuve de la même sobriété en publiant un papier titré « Adama Traoré, mort "parce qu’il était noir" ». Le service public, enfin, n’a pas été en reste, avec un article proprement scandaleux – rapidement mis hors ligne – qui, en plein état d’urgence sanitaire, encourageait ses lecteurs à prendre part à un rassemblement illégal en soutien au camp Traoré : « Vous souhaitez manifester malgré l'interdiction pour raisons sanitaires ? Voici quelques conseils pour le faire en toute sécurité », titrait alors France Info.

L’affaire Traoré dit beaucoup de notre pays. Elle est un symbole, une illustration des vieux ressentiments qui irriguent la France, un concentré de ses faiblesses, de ses complexes, de ses indigences politiques et médiatiques. La servilité idéologique des commentateurs parisiens trahit la conception victimaire de la société qui sévit dans leurs esprits et les pousse à embrasser aveuglément des causes prétendument antiracistes dans l’espoir de rejoindre le camp du Bien. Sans ces soutiens et relais complaisants, l’ahurissante chronique de la famille Traoré n’aurait pas fait long feu. Elle serait restée à la place qui était la sienne, à la rubrique des faits divers.

Jean Kast
Jean Kast
Journaliste indépendant, culture et société

Vos commentaires

34 commentaires

  1. Egerie de Louboutin…et la robe c est de qui? Ca ne lui va pas du tout. Mais tant qu il y a du pognon a se faire..

  2. Ces médias pourris de gauche ont tellement peur de perdre leurs privilèges qu’ils font n’importe quoi pour garder leurs acquit de défenseurs de l’extrême gauche, c’est une véritable honte.

  3. Genre de famille dont on se demande ce qu’elle fait encore en France vu le pédriguée.
    Retour définitif au Mali, pays d’origine où des soldats français se sont fait tuer il y a moins de dix ans avant d’être virés du pays en remerciement de leur intervention face aux islamistes.

  4. Je ne suis pas certain que la famille Traoré soit un modèle sauf pour certains pour lesquels le seul but est la haine. Hélas cette fratrie fait vendre du papier et dévore du temps audience. La couleur de peau n’excuse rien quelle que soit cette couleur.

  5. Cette presse c’est l’histoire du serpent qui se mord la queue . Parce qu’est-ce qu’ils espèrent en glorifiant une famille qui se complaisait dans la délinquance ? Que le français apprécient plus les personnes issuent de l’immigration sub saharienne ? Qu’ils s’abonnent un peu plus à leurs journaux qu’ils trouveraient si pertinents dans leurs analyses de la société française des banlieues ? Non , au contraire , ils font détester un peu plus ces populations qu’ils vont assimiller à la délinquance, et les journaux qui la glorifient . Mais en étant dans le deni ils nient aussi l’existence et donc la dignité des gens qui subissent cette délinquance au quotidien , et eux ont des yeux pour voir ce que les journalistes refusent de considérer , c’est à dire la réalité qui est que ce sont les policiers qui se font agresser et insulter . En affirmant mensongèrement le contraire ces journalistes se font les acolytes des dealers qui veulent que la pression autour des traffics soit plus lâche. Ont ils peur de na pas être livrés à temps ? Aujourd’hui ce sont des délinquants qui sont des icônes de la cause des noirs , hier c’était Martin Luther King , Mandela , MalcomX , James Brown ou Aretha Franklin etc …La dignité contre l’indignité !

  6. Le vrai verdict a été rendu par la population qui n’a pas été voir le film tourné en l’honneur de cette bande de délinquants.

  7. On se demande ce que fait cette famille en France puisqu’ elle nous déteste!
    j’ aimerais savoir quelle est la source de leurs revenus!

  8. « La servilité idéologique des commentateurs parisiens […] les pousse à embrasser aveuglément des causes prétendument antiracistes dans l’espoir de rejoindre le camp du Bien. » Dans l’espoir d’éviter les insurrections dans les banlieues, sur instruction du gouvernement.

  9. Cette affaire traoré aura coûté un pognon de dingue au con-tribuable français. Ces budgets démentiels sont-ils imputés à « l’enrichissement » que nous apporte, paraît-il, l’immigration ? Et quelle vie de chien pour ces gendarmes courageux victimes de la rage et de la haine de ces « citoyens » venus d’ailleurs. Je ne comprends d’ailleurs pas pourquoi cette famille, semblerait-il polygame, fait en France, ce pays de racistes dégénérés. Seraient-ils eux de dégénérés pour être ainsi en contradiction avec leurs certitudes ? Ces gendarmes victimes d’un acharnement débile, comme celui qui a évité des drames dans l’affaire Nahel, mériteraient prioritairement une décoration.

  10. Le gouvernement doit absolument expulser le groupe Traoré anti Français et qui est d’une agressivité extrême , Cette famille de grands délinquants doit quitter le territoire avec une interdiction définitive et sans possibilité d’appel , il est possible de leur retirer la nationalité française l’ayant eu par droit du sol !
    Le Mali sera certainement ravi d’avoir ce groupe dans son pays d’origine

  11. Il n’y a pas qu’en Angleterre où Napoléon et Hitler ont échoué et l’immigration a réussi. Nous avons les mêmes envahisseurs à la maison et, hélas dans toute l’Europe. Au fait pourquoi ces populations africaines et maghrébines n’immigrent elles dans les pays de leur culture, les arabo-musulmans du Golfe et d’ailleurs comme par exemple en Arabie, aux émirats, au Qatar mais encore en Afghanistan, au Pakistan où mieux en Azerbaïdjan ? Simplement parce que les guêpes ayant horreur des frelons, elles les empêchent d’envahir leur nid douillet.

    • C’est vrai que j’émigrerais tout de même plus facilement vers le Canada ou l’Argentine plutôt que l’Arabie ou la Turquie….

Commentaires fermés.

Pour ne rien rater

Les plus lus du jour

L'intervention média

Les plus lus de la semaine

Les plus lus du mois