Les migrants gentiment accueillis se révoltent ! Et vous savez pourquoi ?

Migrants à Ceuta
Migrants à Ceuta

Parfois me reviennent en tête certaines phrases : « Femmes, soyez soumises à vos maris et vous, maris, aimez vos femmes. » Les incultes, les féministes et Raphaël Enthoven monteront immédiatement sur leurs grands chevaux pour galoper jusque sur Twitter et dénoncer ces paroles inqualifiables, me traîneront devant les tribunaux et, si j'ai de la chance, la Cour de cassation rappellera à tout ce petit monde que je n'ai fait que citer ce pauvre saint Paul (Éphésiens 5,25) et me remémorer les paroles entendues lors de mon mariage. Avant d'en arriver là, ils auraient pu prendre la peine de consulter quelques bons théologiens leur faire une petite exégèse du célèbre texte paulinien.

Quoi qu'il en soit, n'étant pas théologien, mais simplement marié, j'ai toujours entendu ce texte, malgré l'inacceptable inégalité et la choquante « soumission » pour nos pures oreilles du XXIe siècle, comme un exemple parfait d'amour et d'engagement réciproques. À tel point que, dans ma mémoire approximative, j'entends souvent, traduit dans mon jargon intérieur : « Hey, mec, sois soumis à ta femme, arrête tes c..., respecte-la et toi, aime ton mari, il n'attend que ça. » Mais foin de mes exégèses perso !

Car c'est curieusement en pensant au pape et aux migrants, à toutes nos belles âmes pro-migrants aussi, que je me répétais ces phrases, cette petite théologie du « en même temps » de la charité dont ils me semblent, l'un et les autres, singulièrement manquer. Il serait en effet plus qu'urgent que toutes ces grandes voix qui ne cessent de prêcher l'accueil « inconditionnel » assortissent leur discours à destination des migrants d'un appel tout aussi « inconditionnel » à l'intégration, au respect et à l'amour du pays d'accueil et à sa culture.

Or, que vois-je, ces jours-ci ? En Italie, dans un centre d'accueil de Bolzano, dans le Haut-Adige, des migrants se sont révoltés, ce qui a exigé l'intervention de la police. Et pourquoi ? Parce que leurs yaourts affichaient des dates proches de la péremption ou périmées. En Suisse, à Kriens, toujours dans un centre d'accueil, des migrants se sont rebellés violemment pour protester contre la baisse de leur allocation, programmée en compensation de repas supplémentaires qui leur sont servis. En France aussi, on a constaté de tels comportements.

On a l'impression que la seule culture d'accueil qui leur a été dispensée, avec logement, repas, loisirs, carte bancaire et autres, c'est la culture de la « réclamation », façon revendication syndicale musclée. D'ailleurs, à voir le degré d'amour de la France chez certains immigrés ou descendants d'immigrés, on voit bien que la réclamation haineuse et violente fut trop souvent leur seul acquis culturel...

Peut-être qu'un enseignement intense de charité équilibrée, réciproque, aurait été et serait « en même temps » nécessaire, non ?

Alors, certes, on ne demandera pas aux migrants d'aller s'engager ou se faire tuer pour la France comme certains de leurs devanciers, des héros, l'avaient fait (Georges Michel le rappelait ici même). Mais l'on pourrait au moins leur raconter ces histoires-là une fois qu'on leur aura expliqué qu'un yaourt, même périmé, est consommable. Et qu'on ne frappe pas son prochain.

En tout cas, exiger d'eux un peu d'amour et de respect du pays d'accueil, ce ne serait pas du luxe, mais une vraie charité.

Mais qui le leur dira ?

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