Mettons la Chine en face de ses responsabilités !

drapeau chinois

Depuis quelques semaines, le naufrage de l'Europe face à la pandémie a redonné du tonus à la Chine, et à Xi Jinping. Dans un article de la revue Global Times, organe proche du Parti Communiste chinois, on pointe les faiblesses de l'Occident, la fin du leadership euro-atlantique. À Pékin, on semble prêt à déployer un peu plus sa puissance sur un monde désormais en détresse.

Il est vrai que l'Occident, dans son ensemble, ne sortira pas grandi de cette crise. Mais la Chine ? Son organisation totalitaire lui a permis d'imposer à la population une rigueur extrême dans la gestion de la pandémie que nous serions incapables de reproduire chez nous. Mais faut-il le rappeler, le virus qui a frappé le monde de plein fouet est parti de là-bas : c'est la Chine qui a contaminé le monde, personne d'autre. Et elle l'a contaminé à cause de ses carences : état sanitaire déplorable, pas d'hygiène alimentaire fiable. Voire bien pire : le professeur Luc Montagnier, prix Nobel de médecine, vient de déclarer que ce virus pourrait être la conséquence d'un accident de laboratoire (CNews).

Selon l'éminent chercheur, l'hybridation avec le VIH lui semble artificielle et non spontanée, et sortirait peut-être du laboratoire P4 de Wuhan… Un laboratoire P4 que les autorités américaines avaient mis en garde dès janvier 2018 quant aux risques sécuritaires dus aux pratiques peu rigoureuses qui y avaient cours… Et puis, se pose la question du bilan chinois : qui peut encore croire aux 3.200 morts annoncés par Pékin ? Aujourd'hui même, ce sont 1.300 morts de plus que les autorités chinoises viennent d'admettre, sous la pression internationale… Il y en aurait probablement bien plus. Le déni de Pékin a probablement joué un rôle dans le retard à l'allumage des gouvernements occidentaux : si nous avions connu le vrai bilan, peut-être aurions-nous pris plus tôt la mesure du désastre et réagi à temps. Par sa dissimulation, pour éviter d'écorner son image internationale, Xi Jinping a donc contribué à répandre et amplifier la crise mondiale. Et maintenant, il semble se rassurer de voir l'Occident en pleine catastrophe, quand le confinement drastique qu'il a pu imposer à son peuple a sorti son pays de l'ornière avant tout le monde.

Quand Trump parle de virus chinois et provoque, ainsi, la colère du Parti communiste chinois, il le fait sciemment pour bien rappeler que c'est ce pays et son régime totalitaire qui sont à l'origine de la catastrophe. Trump veut ainsi rameuter la communauté internationale, Européens surtout, pour mettre la Chine au pied du mur. Face à cette tragédie, on voit mal comment on pourrait laisser le PCC agir comme il veut, sans se plier à aucune règle, continuer à nous faire de la concurrence déloyale, inonder le monde de ses produits au détriment de nos usines, nos emplois et, à présent, de notre santé. Il faudra tirer toutes les conséquences de la situation, sommer la Chine de se plier au normes internationales et de réparer les dégâts commis.

Tout le monde s'accorde à dire que le monde d'après ne sera plus celui d'avant : commençons par mettre la Chine en face de ses responsabilités et l'empêcher de déployer sa puissance comme elle l'entend. Ce sera déjà un premier pas, salutaire, car après avoir mis la santé du monde en danger, l'impérialisme chinois menacera bientôt nos libertés, si l'on n'y prend garde...

Olivier Piacentini
Olivier Piacentini
Ecrivain, politologue

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