Lundi et mardi avait lieu, à Rome, le congrès des conservateurs sous l'égide des Américains. Des personnalités comme Marion Maréchal, Viktor Orbán, Édouard Husson et Giorgia Meloni, la présidente de Fratelli d'Italia, et d'autres y ont fait des discours marquants. Tous rassemblés sous les couleurs du conservatisme.

Marie d'Armagnac, qui a suivi le congrès, répond aux questions de Boulevard Voltaire.


Hier, vous étiez au congrès des conservateurs à Rome. Une alliance entre l’ultra libéralisme et le fascisme pour certains et un congrès des conservateurs pour d’autres.
Que s’est-il passé à Rome ?

C’était évidemment bien plus qu’un congrès des conservateurs internationaux qu’autre chose.
L’objectif est bien sûr de créer un réseau sur des bases communes que sont les valeurs du conservatisme. Ce congrès n’était pas purement académique et politique. C’était jeter des ponts entre ces deux domaines d’action. Il y avait des invités absolument prestigieux. Ce congrès était vraiment très intéressant surtout en période de post Brexit.


Victor Orban, Marion Maréchal et d’autres personnalités étaient présentes. Mattéo Salvini, lui était absent, alors qu’il était pourtant annoncé. Pourquoi n’était-il pas présent ?

On ne sait pas pourquoi il n’était pas là. Rien n’a filtré sur ce sujet. Il s’est décommandé au dernier moment. La leader de Fratelli d’Italia, Madame Meloni était présente la veille. Elle a fait la première intervention. Le soir a eu lieu un dîner privé avec différents intervenants. Personnellement, je n’y assistais pas.

Selon vous, quelle intervention a été la plus marquante ?
Quels intervenants se sont démarqués ?

Honnêtement, ils étaient tous de bon niveau. On ne peut pas tellement dire qu’un intervenant était plus remarqué ou plus remarquable qu’un autre, dans la mesure où ils représentaient chacun un pays différent. Il y avait des Polonais, des Américains, des Français et des Italiens et aussi Viktor Orban. Chacun apportait sa pierre à l’édifice. Leur objectif est de se réapproprier la mémoire collective de la civilisation et de ne pas la perdre face aux assauts de l’islamisation et de la globalisation. Ce sont deux choses différentes. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’on ne peut pas dire que c’était un congrès d’ultra capitaliste. Viktor Orban a conclu cette journée. Son intervention était très attendue et très remarquée.

Quel état d’esprit retient-on ?

L’Union européenne était largement pointée du doigt. L’écrivain et penseur anglais Douglas Murray a évidemment fait son intervention sur le Brexit. Édouard Husson a parlé de l’Allemagne. Il a expliqué que le nouveau pôle conservateur avant était les Allemands et maintenant ce sont les Anglais. C’était vraiment se rassembler pour créer un réseau. C’était l’objectif de cette réunion à réseau international qui doit se retrouver régulièrement.

Même si Salvini n’était pas là, il a quand même rencontré Viktor Orban. Viktor Orban à lui même rencontré d’autres personnalités. On rappelle que Viktor Orban est membre du PPE, même si sa présence au sein du parti de la droite dite modérée européenne pose souvent problème. Salvini n’est pas venu, mais il a quand même rencontré du monde qui se rendait à ce colloque.

Il faut rappeler que Viktor Orban est membre du PPE et que les sanctions contre lui ont été prolongées il y a quelques jours. Il est suspendu pour l’instant. Il a rencontré aussi Silvio Belusconi qui essaie de rattraper le coup. Il n’est absolument pas hostile à Viktor Orban. Ce dernier a également rencontré Giorgia Meloni, la leader de Fratelli d’Italia. Et dans le courant de la journée, il a également rencontré Salvini à Rome de façon privée.
Orban est quand même venu à Rome pour rencontrer les trois leaders de la droite italienne qui sont alliés pour les élections à venir. À savoir Giorgia Meloni de Fratelli d’Italia, Silvio Berlusconi de Forza Italia et Mattéo Salvini de la Ligue.

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05 février 2020 à 19:44

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