Les plus belles fêtes de France, à ne surtout pas manquer !

Notre pays dédaignant la traditionnelle Saint-Jean pour lui préférer le païen solstice, la France était, samedi soir, dans les rues pour la fête dite « de la musique ». De plus en plus bruyante, de plus en plus technologique, émaillée désormais de bagarres et d’agressions, elle s’éloigne chaque année davantage de nos fêtes d’antan et, parfois, l’on y cherche en vain la musique sous les décibels.
Les fêtes… Dieu sait pourtant que la France en est riche, mais il devient chaque année plus difficile de les maintenir. Alors une association est née, qui s’appelle Les plus belles fêtes de France, avec la mission de « perpétuer les traditions locales et de préserver le lien vivant qu'elles entretiennent dans toutes les régions de France ». Un label a même été lancé au Sénat, le 2 juin dernier, et pour la première fois, douze fêtes traditionnelles françaises ont été reconnues – et donc labellisées – « pour leur ancrage territorial, leur vitalité culturelle et leur contribution à la transmission du patrimoine immatériel ».
La grande disparition avant le Grand Remplacement ?
Interrogé par L’Essentiel du Patrimoine culturel, Vincent Mérat, président de l’association Les plus belles fêtes de France, explique que l’« on assiste à une disparition progressive des fêtes depuis au moins 10 ans et 30 % des fêtes ont disparu, ces quatre dernières années ». C’est énorme.
Les raisons de cette grande disparition sont hélas évidentes : en tête, la « crise du bénévolat », car il en faut, des bonnes volontés, pour mettre sur pied un carnaval, une fête médiévale ou un corso fleuri. Viennent ensuite les financements, dans des communes plombées par une fiscalité en déroute et des problèmes dont on préfère ne pas parler, par exemple les conséquences dramatiques des émeutes de 2023 qui ont laissé des municipalités exsangues et quelquefois toujours privées d’assurance. À cela s’ajoute l’inflation perpétuelle des normes qui font désormais de l'organisation de toute activité un véritable casse-tête. Enfin, toutes ces fêtes ou presque souffrent d’un « manque de visibilité », dédaignées qu’elles sont souvent par des médias qui les jugent ringardes et destinées aux sans-dents.
Et pourtant, on y tient, à ces fêtes. On les aime parce qu’elles rythment la vie, souvent depuis des temps immémoriaux. Elles sont « plébiscitées par les mairies et les habitants qui y voient des moments festifs, hors du temps, positifs et capables de rassembler autant que de dynamiser le tourisme et l’économie au niveau local », dit-il. Fêtes landaises, fest-noz, marchés de Noël, fêtes médiévales, fêtes agricoles, fêtes patronales : toutes sont l’expression de notre culture, elles sont notre patrimoine vivant et les laisser mourir, c’est mourir tout court.
C’est la France des légendes et des terroirs
C’est donc pour les sauver que le label Plus belles fêtes de France a été créé : « pour soutenir les organisateurs de fêtes, les encourager dans leurs missions, et pour faire prendre conscience au grand public de la diversité et la richesse de nos régions, de nos fêtes, qui méritent qu’on aille les visiter et qu’on les défende ».
Soixante de ces fêtes ont déjà reçu le label. Il leur faut, bien sûr, répondre à des critères précis, notamment sur le brassage intergénérationnel des organisateurs, la dimension pédagogique nécessaire à la transmission, l’implication de tous les acteurs du territoire (entreprises, mairie, confréries, écoles…) et la qualité de la communication. Bien sûr, l’essentiel est que ces fêtes offrent une programmation en lien avec l’Histoire ou les traditions locales.
Voilà les douze premières fêtes labellisées au Sénat, le 2 juin :
Aigues-Mortes (Fêtes de la Saint-Louis, Gard - 30)
Aix-en-Provence (Bénédiction des Calissons, Bouches-du-Rhône - 13)
Annecy (Le Retour des Alpages, Haute-Savoie - 74)
Biot (Biot et les Templiers, Alpes-Maritimes - 06)
Comines (Fête Historique des Louches, Nord - 59)
Commercy (Fête de la Madeleine, Meuse - 55)
Espelette (Fête du Piment d’Espelette, Pyrénées-Atlantiques - 64)
Étaples-sur-Mer (Fête du Hareng Roi, Pas-de-Calais - 62)
Granville (Carnaval de Granville, Manche - 50)
Orléans (Fêtes de Jeanne d’Arc, Loiret - 45)
Paimpol (Fête des Islandais et des Terre-Neuvas, Côtes-d’Armor - 22)
Salbris (Festival Antique Salera, Loir-et-Cher - 41)
Juillet arrive et les vacances sont bientôt là. Ne bronzez pas idiots, comme dit le slogan, des dizaines d’autres fêtes vous attendent : rencontres médiévales, fêtes basques, fêtes de la transhumance, fêtes de la lavande, des violettes, des madeleines, des pommes de terre, des figues ou des châtaignes. Partez à la rencontre des confréries, découvrez les légendes qui courent les campagnes, allez frissonner dans les douves et le cliquetis des armes… et, pour tout dire, aimez la France !
L’agenda des Plus belles fêtes de France est à retrouver ici.

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21 commentaires
« Notre pays dédaignant la traditionnelle Saint-Jean pour lui préférer le païen solstice, » La Franc-Maçonnerie au pouvoir dédaignant la traditionnelle Saint-Jean pour lui préférer le païen solstice.
iNITIATIVE interessante,,à rebrousse poil de la morosité ambiante. BRAVO.
Nul besoin d’habiter une métropole pour bénéficier d’une fête. Les obstacles viennent toujours des règlementations qui petit à petit rongent l’organisation et l’intérêt des manifestation : le mât de cocagne du 14 juillet est un exemple! Le peuple est suffisamment intelligent pour édicter lui même les règles locales de ses manifestations. Que peuvent connaître des députés et autres fonctionnaires de Paris de telle ou telle manifestation locale? A quoi cela sert-il d’avoir un Maire si c’est pour lui imposer des lois absurdes venues d’ignares résidant à l’autre bout de la France ? Outre cet obstacle, l’absence de participation des habitants est également fondamental : on veut bien faire la fête mais pas l’organiser! On en revient toujours au même, le peuple ne veut plus organiser sa vie et ses loisirs….c’est tellement plus facile de profiter du travail de quelque uns.
Quand j’étais enfant, on fêtait la Saint Jean ( aujourd’hui 24 Juin ) dans l’Ariège, au dessus de Foix à Ganac. On chantait, on dansait et on sautait au dessous d’un feu de bois.
@SAMU31 : il est interdit de faire brûler des herbes dans son jardin, alors organiser un feu de la Saint Jean risque de vous mener tout droit dans les geôles de vos maîtres. Et tant pis pour les amoureux qui sautaient au dessus du feu pour déclarer leur « flamme ».
J’espère que « les fêtes du cochon » entrent dans la liste des « Plus belles fêtes de France » !
@Bernard : à condition que la bestiole soit vaccinée à l’ARN minimum!
Bravo ! Une initiative à prendre ( mais chaque chose en son temps ) : la cuisine traditionnelle des terroirs _ au restaurant, cantines etc _ à remettre au goût du jour. Qui mange, au restaurant un vrai bon cassoulet, blanquette de veau, lièvre à la Royale etc _ à des prix accessibles ( vaste sujet, car ces plats sont longs à préparer _ et avec de bons produits de surcroît… ).
Il y a longtemps que la frite, les surgelés et la malbouffe ont effacé la bonne cuisine, sans compter que les grands-mères qui « savaient » ont déserté pour rejoindre le créateur. Ajoutez à ce tableau la « tatillonerie » de l’administration avec ses lois castratrices et vous aurez une vision du problème. Sans oublier que la provenance des aliments doit faire l’objet du respect des lois et directives multiples (souvent ineptes) et vous comprendrez la frilosité de nos concitoyens à fréquenter nos auberges. La java familiale avec le concours des produits des petits producteurs locaux et le cahier des recettes de Mamy, est le plus sûr moyen de ne pas être déçu.
Garanties sans piqure ?
Là c’est une autre affaire : veau, cochon, canard, poussins en tous genres vaccin ARN (jusqu’à 15 pour les bovins!) contre tout ce que Bill Gate/OMS/Pfizzer/Moderna etc… peuvent inventer et rêver, légumes, fruits arrangés aux traitements contre tout, même ce qui n’existe pas mais pourrait exister, c’est en gros le tableau de ce que vous offre votre Centre Commercial adoré au tarif préférentiel décrété par tous les intermédiaires. C’est le festival que vous offre actuellement l’EUROPE. Soyez rassuré elle travaille pour enrichir la panoplie…
Voilà enfin une bonne chose. Souhaitons un plein succès à ces manifestations
Je me suis rendue plusieurs années de suite au Festival Inter celtique de Lorient . Une fête sur plusieurs jours et nuits, qui rassemble tout les pays de racines celtes . Des spectacles merveilleux avec concours de bagads , chorégraphies et feu d’artifice final à couper le souffle . Chants, danses dans toute la ville .Rencontres avec des écossais , irlandais , Asturiens etc….. ça c’était avant . Depuis quelques temps Lorient est le théâtre de la chienlit gauchiste, et des émeutes « festives » J’attends de voir ce qu’il va en être de ces festivités cette année. Mais j’ai déjà une petite idée.
Et un label de plus.
Sans label, on ne peut savoir ce qui est beau. Et il serait dommage de perdre son temps dans une belle fête, mais qui n’ est pas une des plus belles.
Je crains plutôt que ce label n’ accélère la disparition des fêtes non labellisées.
Il y a plus de chance que cela se produise que de gagner à la loterie nationale. Une chance peut être de permettre aux fêtes de village de retrouver une certaine quiétude et tranquillité.
Bravo! Merveilleuse initiative !
Du positif, mon Dieu que cela fait du bien!
Le bénévolat m’a permis de faire plein de belles rencontres tout au long de ma vie.
Merci Marie Delarue pour cet article qui fait un bien fou, je dirais même ÉNORME particulièrement après la fameuse fête de la musique ! Cela fait vraiment chaud au cœur de voir qu’il y a encore des français attachés à ces traditions si jolies et bien françaises !!! Vive notre belle France !
On adhère !
Et surtout n’oubliez pas votre gilet pare balles, ca marche aussi contre les couteaux
..et les seringues !
Et un label de plus.
Sans label, on ne peut savoir ce qui est beau. Et il serait dommage de perdre son temps dans une belle fête, mais qui n’ est pas une des plus belles.
Je crains plutôt que ce label n’ accélère la disparition des fêtes non labellisées.