« Forêt urbaine » à Paris : un maigre rideau d’arbres pour barrer le soleil

À Paris comme à Lyon, socialistes et écologistes s’y entendent pour faire cracher Nicolas au bassinet !
Forêt urbaine ou simple rideau d'arbres? © Samuel Martin
Forêt urbaine ou simple rideau d'arbres? © Samuel Martin

« Vous ne rêvez pas ! Une forêt a pris vie sur le parvis de l'hôtel de ville ! », annonce la mairie de Paris. Sur place, le constat est tempéré : ni forêt de Fangorn, ni forêt des Carnutes, ni forêt de Rambouillet ou de Fontainebleau, la « forêt urbaine » d’Anne Hidalgo n’est pas une des sept merveilles du monde comme le jardin suspendu de la reine Sémiramis. Deux bosquets de part et d’autre. Voire, diront les plus réalistes, deux parterres, ou deux rideaux de verdure. 150 arbres plantés, dont 49 en pleine terre — enfin, dans de « grandes fosses de plantation » : nous sommes à Paris, pas à la campagne… Une forêt en pots, de grands pots certes, mais des pots.

Pour le maire de Paris qui a inauguré la « forêt » le 21 juin, c'est un message adressé à « ces parlementaires qui se sont mis à détricoter toutes les avancées », comprenez les « avancées » écologiques telles que les ZFE. Ces parlementaires sont, selon elle, « en train de mettre en danger la vie humaine ». Dans l’immédiat, ce sont les arbres qui vont y rester. De l’aveu même d'Yves Contassot, coprésident de France Nature Environnement et président du groupe écologiste à la mairie de Paris, « seuls les arbres les plus résistants seront capables d'y survivre. Les autres finiront par dépérir et mourir. »

Coût de l’opération destinée à rafraîchir l’atmosphère et obombrer le touriste ? 7 millions d’euros ! On se dit que cet argent aurait été mieux utilisé à débarbouiller la façade de l’hôtel de ville, par endroit tachée de dégoulinures brunâtres qui font songer à un dégât d’eaux usées. Mais la façade n’a d’autre utilité, depuis des années, que d’afficher des messages politiques. Actuellement, ce sont les banderoles agressives de Shepard Fairey, artiste américain et militant écologiste qui appelle à « se révolter ». Le monsieur à qui la mairie offre sa façade a par ailleurs une œuvre à l’Élysée : sa « révolte » s’accommode fort bien des lieux de pouvoir.

On a vu forêt plus touffue... © Samuel Martin

Le jardin en hommage aux victimes du 13 novembre 2015. © Samuel Martin

De l’autre côté de la mairie, ce n'est pas une forêt mais un « jardin » qui a récemment modifié l’allure de la place Saint-Gervais, devant l’église du même nom. Il s’agit d’un aménagement en hommage aux victimes du 13 novembre 2015. Jadis, quelques voitures pouvaient passer par cette place, en particulier pour rejoindre un parking, cela permettait ensuite d’arpenter le Marais à pied. Terminé ! Est-ce réellement le désir d’honorer la mémoire des victimes des attentats islamistes qui a guidé les édiles dans ce choix, ou l’occasion trop belle de couper des routes ? La mairie a fait d’une pierre deux coups. Et de la pierre, il y en a, dans ce « jardin », à laquelle se mêle une maigre végétation, jaunie par la chaleur et dont on ne sait comment elle vieillira.

La contestable installation de la place Bellecour. © W. Baudriller

À Paris, des arbustes ; à Lyon, des bandes de toile ! La mairie écologiste a installé, place Bellecour, des dispositifs censés mettre les habitants à l’abri du réchauffement climatique. Des structures en bois, des bandes de tissu : cela s’appelle « Tissage urbain ». Mais des bandes de tissu donnent des zébrures d’ombre, pas davantage. On est loin du généreux velum qui protégeait les spectateurs du théâtre antique de Lugdunum. On est tout aussi loin de la végétalisation un temps promise par le maire, Grégory Doucet. Du coup, les Lyonnais semblent hésiter à venir marcher sous « l’étendage », comme l’ont surnommé les Lyonnais, d’autant que son esthétique n’a pas grand rapport avec ce qui fait le charme de la place.

Il faut dire qu’avant de faire de l’ombre, « Tissage urbain » est une œuvre d’art contemporain signée Romain Froquet et Tristan Israël. Elle rend hommage aux canuts. « Des parasols en forme de rouleau de PQ », comme dit un internaute, qui coûtent 1,6 million d’euros aux contribuables. Sur X, les gens se lâchent sur l’air de « C’est Nicolas qui paie ». Cela est vrai à Paris comme à Lyon, et a valeur de loi : les socialistes et les écologistes s’y entendent à faire cracher Nicolas au bassinet, que ce soit pour acheter des plantes en pot ou des torchons servant d’ombrelles. Le réchauffement climatique a bon dos.

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Samuel Martin
Journaliste

Vos commentaires

21 commentaires

  1. Pauvres parisiens (dont mes enfants !!!) victimes de ces dangereux (?)
    Le départ d’HIDALGO en 2026 va t il permettre un sursaut salvateur pour la Capitale française ????

    • Si les parisiens se plaignent vraiment de Hidalgo, pourquoi a-t-elle été réélue aussi facilement ?
      Ou faut-il comprendre que les abstentionnistes (63% !) sont ses opposants ???
      Quelle rigolade.

    • Le problème est que la grande majorité des parisiens parisiennes non pas cervelle et oublient vite les méfaits de la gauche dans ce qui reste de la capital.

  2. Pauvre arbres planté juste a la verticale d’une station de métro et d’un parking , dans le genre gaspillage ont ne fait pas mieux ; ayant eu l’occasion de faire des promenades interdites (LoL) dans les anciennes carrières du 14 ieme arrondissement de paris par 20metres de fond , j’ai pu y voir des racines des arbres du dessous , je ne donne pas chère de ceux qui viennent d’êtres plantés a l’Hôtel Hidalgo.

  3. Les agriculteurs , les paysagistes , tous voudraient connaître la méthode gardée secrète des écolos parisiens permettant de planter de vrais arbres , dans du bon vieux bitume .

  4. dans les grandes villes, le béton emmagasine la chaleur. Aujourd’hui, beaucoup ont installé un climatiseur pour lutter contre la chaleur chez eux. Tous ces climatiseurs ont une sortie sur l’extérieur d’où sort l’air chaud. En conséquence, c’est le serpent qui se mord la queue. Plus de béton, plus de clim, plus de chaleur ! cqfd

  5. Planter des arbres dans le béton en plein cagnard à Paris, c’est de la maltraitance végétale. Qu’en pense Aymeric Caron ?

  6. chez moi petite ville misérable de gauche ils ont fait la meme chose(pour faire comme les autres ) , supprimant le seul parking du centre ville , au grand dam des habitants ; sachant que la mairie est en faillite bonjour la facture : mdr!!

  7. 3 arbres c’est une forêt à Paris! Les pigeons et les rats sont les seuls animaux que les parisiens connaissent mais ils sont écologistes, ils font du vélo!

  8. 7 millions pour 150 arbres ????? ils doivent avoir été importés unitairement par avion du bout du monde !

  9. Personne pour suggérer de planter des arbres pour ombrager les plage méditerranéennes où tout le monde se précipite en juillet-août pour se faire rotir en plein cagnard?

  10. Ils parlent d’avancées écolo,mais est-ce digne d’un défenseur de l’environnement que de défigurer la façade de l’hôtel de ville de Paris avec ces grands placards si laids ?

  11. nous avons survécu aux canicules sans forêts artificielles,sans climatisation , sans brumisateurs. Nos ancêtres ont conquis le Maghreb et une partie de l’Afrique sans tout cela, et en tenue de drap souvent.

    • Nos ancêtres adoraient la chaleur. Ils ont déforesté, bitumé, brûlé charbon et pétrole, et finalement tout va bien , on survit très bien. Quelle drôle idée de vouloir se rafraîchir en ville alors qu’on survit si bien .

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