Dans la plupart des villes des États-Unis, les esprits s’échauffent violemment après la mort d’un Afro-Américain de 46 ans, George Floyd, provoquée par sa très rude arrestation, le lundi 25 mai, à Minneapolis, menée par, entre autres, l’agent de police Derek Chauvin, une arrestation filmée et ayant viralement inondé la Toile : une vidéo dans laquelle celui-ci (inculpé pour meurtre, depuis) pratique sur le suspect l’écrasement de la nuque avec plaquage du visage au sol. Après quoi, les slogans n’ont cessé de pulluler, notamment par pancartes interposées : « I can’t breathe », signifiant, en anglais, « je ne peux plus respirer », ou encore « Black Lives Matter », voulant dire, littéralement, « les vies noires comptent ». En bref, une kermesse médiatique qui se répand dans les grandes cités du monde entier, mondialisation oblige.

Notons que la première des images, celle de l’interpellation en question, ne devrait pas exister, si ce n’est uniquement à la disposition de la Justice. Vœu pieux, dans la mesure où le monde virtuel tend à remplacer le monde réel. Et difficile de ne pas voir toutes les postures que le camp du bien adopte sans détours : le genou à terre des forces de l’ordre, et même celui des sportifs et autres acteurs de la bulle spectaculaire. Comme il est plus commode de penser une guerre larvée entre les Blancs et les Noirs, qui plus est celle entre les méchants policiers et les gentilles minorités ! Du reste, il fallait que notre chère et tendre association moralisatrice subventionnée par l’État, SOS Racisme, en remette une couche, le 1er juin, en osant arborer le mot de l’indécence : « Je suis George Floyd », comme s’il était possible de comparer le sort de cet homme avec celui de la rédaction de Charlie Hebdo, le 7 janvier 2015 !

Les gauches sociétales, américaine et française, ne cesseront de jouer les pompiers pyromanes, en faisant fi des déterminismes sociaux consubstantiels aux sociétés libérales. En effet, n’est-ce pas d’abord la classe, bien avant la race, qui constituerait le poids social ? In fine, dans ce nouveau décor, le collectif Justice pour Adama (Traoré) devait refaire surface, pas plus tard que le soir du 2 juin, autour du palais de justice de Paris. Résultat : 18 interpellations et 11 gardes à vue, et ce, à l’aune de quatre années de lutte savamment organisée et ayant la même motivation idéologique que dans l’affaire Floyd. Car, pas de doute, les indigénistes arrivent et profiteront de toutes les occasions possibles pour imposer, en (in)conscience, une guerre des races.

Dans le numéro 9 du mensuel L’Incorrect, une certaine Laetitia avait expliqué de quelle manière le Parti des indigènes de la République prônait l’introduction du modèle anglo-saxon, multiculturaliste et racialiste, au cœur de la société française. En tant qu’ancienne membre de ce mouvement, « Laetitia » avait même précisé qu’Houria Bouteldja, sa figure de proue, avait fait ses classes à l’université de Berkeley. En définitive, ces factions, qui ont vu le jour après les tragiques décès de « Zyed et Bouna », en 2005, doivent être rattachées aux lobbies les plus différentialistes, y compris LGBTQ+ d’une certaine manière. Preuve en est, aujourd’hui, avec AJ+, filiale de la chaîne (d’information) qatarienne Al Jazeera, média de propagande vantant « le combat » de toutes les minorités, que celles-ci soient « genrées » ou « racisées », et sans compter le fond de sauce métapolitique qui vérole également nos universités. Un monde de postures, mais qui ne sont que des impostures…

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07 juin 2020 à 16:37

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