Jusqu’à Vannes, la libération des LGBTQI+

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Ne riez pas : le conseil municipal de Vannes a voté pour que cette plaisante ville devienne une zone de liberté LGBTQI+. Cette demande émanait des élus estampillés En Marche ! Le maire actuel, David Robo, ex-Les Républicains, s’est déjà affiché comme hautement Macron-compatible mais n’a pas obtenu l’investiture d’En Marche ! en 2018. Il leur aura néanmoins permis de parasiter un chouïa l’ordre du jour. La majorité qu’il dirige a certes dénoncé un « coup de com’ », mais n’a pas pris part au vote, laissant les voix des autres élus emporter le morceau. Sans doute est-ce une façon de montrer son aptitude théorique et pratique au « et en même temps », ce passeport non sanitaire pour un avenir où l’ambiguïté pourrait persister et cohabiter avec la démagogie.

À y réfléchir, cette ville ne devait pas être si plaisante que ça, puisqu’il s’avère nécessaire de libérer les populations d’homosexuels mâles ou femelles, de transsexuels, de bisexuels, d’intersexués et de bizarres quotidiennement réduits en servage. Sans doute que des faits divers « lgbtqiphobes » sordides, des quasi-pogroms ont défrayé les chroniques locales, obligeant les édiles à réagir. Ces temps barbares sont heureusement révolus dans la cité des Vénètes !

Sur la méthode, il y a léger problème. Dans les 714 pages fournies aux conseillers pour préparer ce conseil, il n’y avait aucun document relatif à cette zone de liberté LGBTQI+. Une simple mention « Vœu LGBTQI+ » sur la page 4 de l’ordre du jour, sans aucune annexe, c’est peu. À l’heure du bouclage, ni le cabinet du maire ni le groupe d’élus La République en marche n’ont daigné répondre aux sollicitations du citoyen-plumitif signataire pour lui fournir plus de détails. Dommage ! En l’absence de biscuit, il est permis de supposer le pire, par exemple que ce vote local soit, en fait, la promotion d’un communautarisme LGBTQI+. Il est aussi possible d’imaginer que dans un pays où les homosexuels ne sont pas jetés du haut des immeubles, la portée de l’engagement soit anecdotique, un peu comme la charte de l’Autre Cercle, qui fait beaucoup de bruit pour pas grand-chose.

La bien-pensance incarnée par Ursula von der Leyen voudrait que soit condamnée la Hongrie sous prétexte d’une loi qui serait discriminante parce qu’elle ne permet pas la promotion de l’homosexualité, interdit l’idéologie du genre et impose que le père soit un homme et la mère une femme. Le lobby LGBT est à la manœuvre et d’une redoutable efficacité, en flattant ses partisans et en stigmatisant ceux qui voient clair : si vous n’êtes pas d’accord avec eux, c’est que vous les discriminez !

Peut-être conviendrait-il de rappeler à tous les moutons de Panurge de cette bien-pensance que pour commencer à réfléchir, il faut discriminer, établir des différences. Puis tenter de leur faire comprendre qu’une différence n’est pas toujours une hiérarchie.

Le communautarisme LGBTQI+ pousse ses pions, à Vannes comme ailleurs. Il y en a d’autres, comme par exemple celui des musulmans, piloté en sous-main par l’islam politique. Pourtant, les effets du communautarisme tels qu’observables en Angleterre ou en Amérique du Nord ne sont pas enviables. Ils sont de nature à abîmer le substrat d’une civilisation, la nôtre, auquel nous pourrions être attachés. Si des maires et des chefs d’entreprise veulent réfléchir à des vœux ou des chartes de refus de tout communautarisme, il y a peut-être des contre-pieds salutaires à prendre.

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