Esther Benbassa met à jour la pièce de théâtre égalitaire

Il y a quelques jours, Boulevard Voltaire rapportait la présence d'Esther Benbassa aux côtés d'Éric Piolle lors de la présentation de ses vœux de déconstruction-reconstruction. Cérémonie émouvante au cours de laquelle le maire de Grenoble jurait sur la tête d'Eva Joly qu'il allait remanier de fond en comble sa personnalité pour parvenir à une parfaite égalité avec la gent féminine.

Esther Benbassa buvait ses paroles. Un monde meilleur était en marche. Ah, qu'il est bon de voir un homme enfin conscient de sa domination sur les femmes. Aujourd'hui, enfer et patatras, Mediapart rapporte que la dame témoin de ce moment solennel est accusée de harcèlement, menaces, chantage à l'emploi, humiliations et pressions diverses par huit collaborateurs et six étudiants qui furent à son service lors de ses prestations à l'École pratique des hautes études. Hommes et femmes confondus dénoncent un climat de « terreur » instauré par la muse de la parité. Aucune différence de traitement ne fut opérée envers les uns et les autres. Odieuse avec tout le monde. Égalité oblige.

Les témoignages abondent : « Je ressentais une angoisse permanente à l’idée d'aller au boulot », confie un ex-collaborateur. Indifférence lors du décès du père d'une collaboratrice : « Je comprends, je suis très triste mais moi j'ai personne au bureau. » Pressions pour venir travailler en plein confinement, incitation à reporter une intervention chirurgicale importante et... cerise bio sur le gâteau sans gluten : des femmes parfois moins payées que les hommes. Une ancienne assistante raconte à Valeurs actuelles : « Cela lui arrivait de moins bien payer les femmes que les hommes à compétences égales. J’étais payée 200 euros de moins que mes collègues hommes. »

À la lecture des révélations de Mediapart, le groupe écolo du Sénat s'effondre de douleur. La pièce de théâtre égalitaire tourne à la pantalonnade. Des coulisses, Yannick Jadot crie : « Rideau ! Fermez tout ! Le spectacle est reporté à une date ultérieure. »

La CGT des collaborateurs parlementaires arrive à son tour avec force camionnettes et drapeaux rouges pour apporter son soutien à « celles et ceux qui ont brisé l'omerta ». Suite à l'affaire, Météo France avertit qu'une pluie de cellezéceux est à redouter sur l'ensemble du paysage médiatique. L'alerte orange est déclenchée. Spontanément, la mère fouettard Europe-Écologie décide de se mettre en retrait de ses coreligionnaires.

Du placard où elle tente actuellement de se faire oublier parviennent quelques paroles z'étouffées : « Je conteste notamment avoir sciemment et délibérément choisi de mettre la santé de mes salarié.e.s en danger » (placard inclusif. -30 % sur Amazon). « On me dit humaine, voire chaleureuse, mais je sais qu’il m’arrive aussi d’être directe », ajoute la recluse. Puis, coup de théâtre. Détrompant les prévisions météo les plus alarmistes, la sénatrice écolo renverse la tendance en déclarant à travers la porte : « Je présente mes excuses à ceux et celles que j'ai pu blesser. » Stupeur devant le placard. Les hommes avant les femmes. L'inversion est historique. Malgré l’exiguïté de l'endroit, la notable EELV a retourné sa veste. Tout n'était que simagrées... La pièce est dite.

Jany Leroy
Jany Leroy
Chroniqueur à BVoltaire, auteur pour la télévision (Stéphane Collaro, Bêbête show, Jean-Luc Delarue...)

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