En Hongrie, plus de 5.000 personnes, selon Le Monde, auraient manifesté, ce lundi 14 juin, à Budapest, contre une loi destinée à interdire toute représentation de l’homosexualité et la transsexualité dans l’espace public.

La Hongrie est une figure de proue en matière de lutte contre la propagande LGBT et l’idéologie du genre : elle a, en effet, déjà interdit l’adoption par les couples de même sexe et interdit tout changement de sexe à l’état civil. En décembre, le ministre de la Justice avait déposé un amendement pour inscrire dans la Constitution que « la mère est une femme » et « le père est un homme » : une loi pour rappeler l’évidence.

Cette nouvelle loi a été adoptée ce mardi.

Selon L'Obs, « les programmes éducatifs ou les publicités de grands groupes solidaires des minorités sexuelles et de genre, comme par exemple celle de Coca-Cola représentant un couple d’hommes qui avait suscité en 2019 des appels au boycott, ne seront plus autorisés ». La diffusion de films banalisant l'homosexualité et de contes pour enfant où elle servirait de levier de propagande pourrait également être interdite.

Elle suscite l’ire des ONG, qui hurlent à la censure et à la restriction des « droits », ce qui serait une atteinte aux « valeurs européennes », et même une imitation des « modèles dictatoriaux » : à l’heure où la censure élimine toute remise en cause de l’idéologie du genre sur les réseaux sociaux, on peut s’interroger sur les mécanismes de la véritable dictature.

Cette loi s’intègre à un dispositif plus large dans le cadre de la protection des mineurs, au titre de la prévention des risques pédophiles : y figure, outre la lutte contre la diffusion de messages ou d’images homosexuelles auprès des enfants, la mise en ligne d’un fichier public de prédateurs condamnés pour pédophilie.

S’érigeant en grands défenseurs de la vertu, les lobbies crient à l’amalgame honteux entre homosexualité et crime sexuel dans le nouveau projet de loi porté devant le Parlement. Même s'il n'y a pas de lien avéré entre homosexualité et pédophilie, c’est, en tout cas, tout un courant de pensée libertaire qui a déjà étendu ses ramifications partout dans le monde de la culture, de la politique et des élites qui a conduit aux scandales de pédophilie que nous connaissons.

En réalité, ce que les partisans de l’homosexualité dénoncent, c’est que l’idéologie qu’ils promeuvent puisse être aujourd’hui contestée dans ses fondements. Or, c’est ce que fait la Hongrie, au nom de valeurs chrétiennes pour lesquelles l’altérité sexuelle et l’union de l’homme et de la femme sont protégées par la Constitution. En cela, la Hongrie protège la filiation de l’enfant et veut permettre le respect de sa construction psychique, loin des perversions de l’idéologie du genre.

Il s’agit, ici, de deux visions aux antipodes l’une de l’autre : l’héritage judéo-chrétien millénaire qui s’oppose au rouleur compresseur de la pensée unique, du nouvel ordre moral LGBT.

Nous pourrions nous féliciter que ce pays ait le courage de naviguer à contre-courant du relativisme et du nihilisme libertaire, pour faire reposer le droit sur le respect de ce qui fonde toute société dans la durée.

S’il faut interdire les contenus sexuels offensant la conscience d’un enfant en pleine construction, ou jetant le trouble sur les relations homme-femme, c’est une bonne chose qui permettra d’assainir aussi l’éducation affective et sexuelle des enfants en lui proposant une vision saine où l’amour se vit dans la complémentarité et où cette différence, est véritablement le creuset de toutes nos relations humaines et de l’éducation à la liberté.

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16 juin 2021 à 11:31

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