Alors que la Grèce subit l'invasion migratoire de son territoire programmée par Erdoğan, l'Union européenne est aux abonnés absents. L'agence Frontex n'a jamais été dotée des moyens nécessaires à la protection des frontières de Schengen, avec, à peine... 1.500 agents ! La France et l'Allemagne n'ont, à ce jour, pas bougé le petit doigt pour envoyer des troupes en renfort. Mieux : Erdoğan avait sollicité le soutien de Merkel et Macron au sommet de Moscou, et les deux étaient prêts à venir porter assistance au Grand Turc, qui s'attendait à être fort malmené par Poutine... si ce dernier n'avait refusé tout net leur présence !

L'Union européenne a ainsi limité son intervention à une enveloppe de 700 millions d'euros pour inciter Athènes à accueillir les réfugiés, comme elle avait tenté de le faire jadis avec Salvini : preuve, s'il en est, que son parti pris, en cas de crise migratoire, reste celui de l'accueil massif et sans condition.

Pour venir au secours de la Grèce, seules la Pologne, l'Autriche et Chypre se sont portées spontanément volontaires et ont envoyé des troupes pour endiguer l'invasion. Acte de solidarité courageux, qui montre que seule une Europe des nations est capable de répondre aux enjeux de notre temps, tandis que l'Union européenne poursuit sa politique laxiste envers et contre tout.

Quant à l'Italie, au bord de la rupture au niveau de son système de santé débordé par l'afflux des victimes du coronavirus, elle se tourne, elle, vers... la Chine pour obtenir de l'aide ! Le visio-sommet européen d'hier n'a débouché sur rien d'autre que des déclarations d'intention, des imprécations, des grands principes et des effets de manche, mais rien de concret : on promet d’être unis contre la pandémie, mais pas question de soutien matériel ou logistique au pays le plus atteint. C'est donc Pékin qui va envoyer à Rome des dizaines de millions de masques, et mille respirateurs pour pallier l'urgence. Sans que Bruxelles ne bronche, ne se remette en question, voire accepte ce qui s'apparente à un nouveau camouflet : comme lors des années d'afflux massifs des radeaux de fortune sur la botte, le peuple Italien voit bien qu'il ne peut compter sur l'Union pour faire face aux difficultés.

Le jour où les Italiens voudront quitter l'Union européenne, on verra les mêmes eurocrates pousser des cris d'orfraie, invoquer leur folie furieuse, leur inconséquence et tout le toutim, comme ils l'ont fait pour les Britanniques.

Et après tout cela, on va encore nous expliquer que c'est l'Union européenne qui nous protège, qu'on est plus forts à 27... Sans que Bruxelles n'éprouve jamais la moindre honte quant à ses défaillances, ne se remette jamais en question...

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13 mars 2020 à 9:52

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