Faisait-il plus chaud au temps des Romains que de nos jours ?

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Les faits sont têtus, mais les « réchauffistes » l’ont longtemps nié : le site Futura rapporte que, selon une étude scientifique sérieuse basée sur la mesure des cernes de troncs d’arbre datant de l’époque romaine ou de la fin du Moyen Âge, la température moyenne, en Scandinavie, entre 20 et 51 ap. J.-C., était supérieure de 1,05 °C à celle mesurée entre 1951 et 1980 (donc égale à la température actuelle !) et de 2 °C par rapport à celle qui prévalait entre 1451 et 1480, période froide.

Depuis le début du premier millénaire, le climat n’a cessé de changer dans un sens ou un autre. Après un optimum climatique sous l’empereur Tibère (d'anciennes routes romaines sont toujours emprisonnées sous les glaciers en 2019), les températures ont d’abord chuté de 0,41 °C vers l’an 200 ap. J.-C. du fait, paraît-il, d’une utilisation trop massive des feux de bois (selon une étude réchauffiste moralisante dont j’ignore la valeur) avant de s’effondrer de 4 °C entre 530 et 560, années terribles où l’éruption d’un volcan cumulée à un refroidissement provoqué par un moindre ensoleillement a conduit l’humanité au bord de l’extinction.

Entre 1000 et 1340, la Terre a connu un nouvel optimum climatique (nié par les réchauffistes, mais bien réel, puisque, selon les sagas islandaises, on semait et récoltait une variété particulière de céréales au Groenland, chose impossible de nos jours) avant d’être affectée par une nouvelle période très froide à la fin du règne de Louis XIV (la Seine et la Tamise gelaient en hiver !).

Les changements climatiques ont souvent été brusques : selon les sagas islandaises, vers 1350, il était devenu quasiment impossible de rejoindre les colonies vikings du Groenland du fait de l’apparition subite d’icebergs sur les routes commerciales.

Acculés, les réchauffistes nient en remettant en cause des études pourtant sérieuses, car elles contrarient leur doxa ou en prétextant que le gaz carbonique (CO2) reste le grand coupable du réchauffement actuel, mais qu’il aurait peut-être contrecarré un nouveau refroidissement (le gaz carbonique serait-il, alors, bénéfique ?).

Néanmoins, selon des scientifiques tout à fait respectables, on confondrait cause et conséquence : le réchauffement serait dû à une variabilité naturelle du climat et il entraînerait un dégazage du CO2 contenu dans les océans, ce qui expliquerait pour une part non négligeable l’augmentation du gaz carbonique dans l’atmosphère.

Je suis, bien entendu, incapable de trancher dans ce débat pointu.

Plus inquiétant : selon une autre étude scientifique parue récemment et qui porte sur les cycles du soleil, nous serions à la veille d’un nouveau minimum de Maunder comme notre planète en a connu un entre 1645 et 1715, époque glaciale dont j’ai déjà parlé dans cet article et qui serait due à l’absence prolongée de taches solaires.

Si c’est effectivement le cas, si les réchauffistes ont raison, alors le CO2 compensera en grande partie les effets délétères du refroidissement solaire, sinon l’humanité grelottera et les récoltes seront durablement affectées, provoquant la famine.

Christian de Moliner
Christian de Moliner
Professeur agrégé et écrivain

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