Émeutes : que la fête continue !

algérie

Interpellé à l’Assemblée, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin nous l’assure : « Moins de 10 % des interpellés étaient étrangers » et « 90 % français ». Mais de quels Français parle-t-on exactement ?

Nous découvrons, en effet, que le jeune Nahel, un garçon pourtant né à Nanterre, et qui a grandi en banlieue parisienne avec sa mère, serait algérien. En tout cas, c'est comme cela qu'on peut le comprendre, si on lit entre les lignes le communiqué du ministre des Affaires étrangères algérien. Publié jeudi 29 juin, il réaffirme « le souci constant du gouvernement algérien d’être aux côtés des membres de sa communauté nationale au moment de l’adversité et de l’épreuve ». « Communauté nationale ». Vous avez bien lu. Alors, ce malheureux Nahel, Monsieur le Ministre, français ou algérien ?

J’avais déjà réagi dans ces colonnes lorsque, sur France 24, le 4 juillet 2020, Abdelmadjid Tebboune évoquait « les six millions d’Algériens vivant en France ». Pour le président algérien, il ne s’agissait donc pas de Français ni même de Franco-Algériens mais bien d’Algériens, propos stupéfiants mais qui n’avaient malheureusement pas ému grand monde. Géniale, la double nationalité : française pour les assurances sociales, algérienne pour tout le reste ?

Xavier Driencourt, ambassadeur de France à Alger, d’abord de 2008 à 2012, puis de 2017 à 2020, ancien directeur général de l’administration du Quai d’Orsay, chef de l’Inspection générale des affaires étrangères (2012-2017), rappelle la nasse dans laquelle s’est volontairement enfermée la France, il y a cinquante ans, et dont nous supportons encore aujourd’hui les conséquences. Sur Boulevard Voltaire, le 29 mai dernier, il déclarait : « Il faut renégocier ou dénoncer l’accord de 1968 avec l’Algérie. »

En effet, le 27 décembre 1968, la France et l’Algérie signaient un accord définissant les conditions de circulation, de séjour et de travail des Algériens en France. Comme traité international, ses dispositions s’imposaient à la loi française. Dès lors, son contenu devenait hors de portée du législateur national. Ce texte garantissait à l’Algérie un statut exceptionnel et octroyait à ses ressortissants un statut dérogatoire au droit commun en acceptant qu’ils relèvent du droit international. L’accord de 1968 a été révisé en 1985, 1994 et 2001, mais ses principes ont toujours été maintenus.

Dans une tribune publiée, toujours en mai dernier, sur le site de la Fondation pour l'innovation politique, M. Driencourt estime que « cette anomalie a installé une brèche dans notre ordre juridique, d’autant plus importante que, comme l’a rapporté l’INSEE dans sa dernière enquête publiée en mars 2023, les Algériens constituent la première nationalité étrangère en France ». Il ajoute : « Or, l’accord de 1968 prive le législateur et le gouvernement français de la possibilité d’agir significativement sur les flux en provenance de l’Algérie. La situation de la France est d’autant plus défavorisée que l’Algérie ne remplit pas ses obligations, notamment en ce qui concerne la délivrance des laissez-passer consulaires sans lesquels il n’est pas possible de réaliser les obligations de quitter le territoire français (OQTF). » L'ancien diplomate en tire en toute logique la conclusion suivante : « Il apparaît donc qu’aucune politique migratoire cohérente ne soit possible sans la dénonciation de l’accord franco-algérien. »

Alger utilise en effet comme moyen de pression son pouvoir discrétionnaire de délivrer ou de refuser des laissez-passer consulaires. Ce sont ces documents indispensables à l’expulsion des clandestins indésirables. Émis par les consulats des pays d’origine des illégaux, ils conditionnent le retour effectif des personnes faisant notamment l’objet d’une obligation de quitter le territoire français. Refuser les laissez-passer, c’est rendre inexécutables ces OQTF sans recours possible.

Bien sûr, au lendemain des émeutes, on attendait l’exécutif là-dessus. Las… Les mesures immédiates annoncées se bornent à la réparation. Quoi qu’il en coûte ? Bien sûr ! Après tout, les contribuables ne sont-ils pas là pour ça ? Et puis, on est bien d'accord : il n'y a aucun lien avec l'immigration incontrôlée subie par la France depuis plus de quarante ans. Alors, que la fête continue !

Vos commentaires

39 commentaires

  1. Pour avoir une information très objective , je propose à chacun d’entre vous de visionner (en Replay sur Cnews) cet excellent interview de M. Xavier DRIENCOURT , invité dans l’émission « Face à Bock-Côté  » de ce samedi 8 juillet , ancien ambassadeur dont huit années passées en poste à Alger, auteur d’un livre « l’énigme algérienne » , et on aura tout compris de certaines causes des émeutes sur notre sol par les ressortissants de ce pays , et face à çà la mollesse de nos dirigeants politiques , le président en tête. Je rassure les potentiels téléspectateurs, les propos de ce monsieur sont à l’image d’un homme qui a représenté la France à l’étranger et de par son ancien poste tient un langage empreint de diplomatie.

  2. M. Driencourt a mille fois raison. Malheureusement ceux dont c’est le devoir, le sacerdoce, ont les oreilles sales et donc inopérantes. Le silence est d’or, les actes sont d’airain ! Quelqu’un y passera un jour pas si lointain ! Par dessus les pseudo bonnes âmes, les impératifs économiques (ou présentés comme tels) les menaces inévitables, les directives, les ordres devrait-on dire de l’Europe corrompue, et que sais-je encore….Seul ce quelqu’un redonnera à la France le rang qui doit être le sien et que des décennies de lâcheté dissimulée sous tous les prétextes par tous les bords ont laissé ntre navire partir à la dérive. Honte à eux !

  3. Islam = soumission ! Nos dirigeants, traitres à la France, semblent y être arrivés … On se couche devant ces envahisseurs barbares et Jupiter se tait, s’aplatit même

  4. Après l’indépendance de l’Algérie, la France a trahi en signant des accords avec l’Algérie. Enfin de compte toute la classe politique a de très grandes responsabilité sur l’abandon de notre Nation. Les pieds noirs nous étions des terroristes et les Algériens des anges. Aujourd’hui les électeurs réalisent leurs erreurs et les politiques profitent toujours de la faiblesse des Français. Le clientélisme électoral est fait pour créer une guerre civile. Nous sommes en guerre avec LFI.

  5.  » Il apparaît donc qu’aucune politique migratoire cohérente ne soit possible sans la dénonciation de l’accord franco-algérien. » et ils ont mit combien d’années avant de se rendre compte de ce piège ???? maintenant que c’est fait… ils vont mettrent combien d’années encore avant d’agir ??? Cette clique malfaisante doit déguerpir et vite, à défaut, rien ne pourra sauver la France –

  6. le mieux serait de créer une zone tampon, style centre de rétention, on l’on placerait tous les OQTF jusqu’à ce qu’ils décident eux-mêmes de réellement quitter la France et à leurs frais. On n’aurait plus besoin de laissez-passé consulaire puisque ce serait les individus qui choisiraient eux-mêmes de quitter le territoire. Ils ne pourraient plus alors aller et venir comme bon leur semble sur le territoire ni commettre toutes les exactions que l’on connait…
    Il y a de la place, par exemple sur le plateau du Larzac, pour créer une telle zone. Mieux, on devrait demander à toutes ces associations qui nous pourrissent la vie, de s’occuper de ces gens-là et de les aider à partir plutôt que de les aider à venir !!!

  7. Qu’on applique pas cet accord tout simplement puisque l’Algérie ne s’y croit pas obligée… Aucun visa à destination de la France ;sauf exceptions. Y’en a marre de l’Algérie ;le divorce aurait dû être complet entre l’Algérie et la France en 1962 ;plus de Français en Algérie, soit, mais également, plus d’Algériens en France, sauf exceptions. Sans les Algériens, la France serait un pays de cocagne.

  8. Avant d’avoir une guerre inévitable en France entre arabo-musulmans (ex-esclavagistes contre leur gré la France les ayant empêché de continuer) et africains sub-sahariens (ex-population victime de la traite négrière inter-africaine) il serait bon de prévenir les futurs protagonistes qu’ils auront le choix entre la valise ou le cercueil.

  9. L’Algérie fait une intrusion dans la vie de la France. Son ambassadeur aurait dû être convoqué chez notre ministre
    des affaires étrangères. Cela n’a pas été fait car « qui vous savez  » n’en a rien à cirer.

  10. Et si on ne peut pas les renégocier, il faut les dénoncer unilatéralement. Plus de visa, plus de subvention etc.

  11. les français sont des  » veaux  » comme disait le Général De Gaulle, mais des veaux masos, il faut mettre tous ces illégaux dehors ainsi que ce gouvernement de bons à rien !

  12. Mais, puisqu’on vous dit que ce sont des FRANCAIS… De même que ces mères que la France rapatrie de Syrie où elle sont partie combattre pour Daech sont des FRANCAISES… de même que les enfants qu’elles se sont fait faire par les combattant du califat sont FRANCAIS… Et Mohamed Merah était FRANCAIS. Bon, ses parents ne l’avaient appelé Kevin ou Matteo… Mais c’était quand même un bon FRANÇAIS… Comment faut-il vous le dire ? Les seuls qui mettent la pagaille en France, quand ce ne sont pas des Francais, ce sont les Anglais… dont beaucoup s’appellent Kévin…

  13. M. Darmanin est un bon ministre mais pourquoi s’obstiner à tenir des propos à l’évidence fantaisistes. Les émeutiers ont exprimé leur choix : ils détestent la France. Leurs cibles mériteraient d’être analysées, pourquoi tel débit de tabac plutôt que tel autre, pourquoi une pharmacie, telle mairie, tel centre culturel… Détestent-ils également la culture, les services publics, les français en général ? Ils ont également pillé nombre de magasins et pas n’importe lesquels, ce qui est aussi révélateur de leur motivation.

  14. Il faut dénoncer cet accord abject, quitte à de fâcher avec l’ Algérie. Je suis sûr que la grande majorité des Français serait d’accord pour payer les 7% de gaz Algérien (car ce n’est que de cela dont il s’agit) plus cher via un autre pays. En fait cela reviendrait à faire de sérieuses économies à commencer migratoires.

Commentaires fermés.

Pour ne rien rater

Revivez le Grand oral des candidats de droite

Les plus lus du jour

L'intervention média

Les plus lus de la semaine

Les plus lus du mois