Ils ont l’air malin, les écolos ! Tout frétillants de leur triomphe pétaradant aux municipales, ils prennent bien soin de ne pas faire retomber le soufflé. Alors, ils courent aux basques du mouvement à la mode « Justice pour Adama » et organisent la « convergence des luttes » avec un slogan : « Génération Adama - Génération Climat : on veut respirer. » Qu’est-ce que l’écologie peut bien avoir à faire avec le business de Mlle Traoré ? Rien ! Mais tant pis, on converge, vous dis-je. Et on se rassemble à Beaumont-sur-Oise, un beau jour de juillet. Et on lance le poing. Et on hurle. Et on bave sur la police.

Et puis, patatras ! Quelques heures plus tard, on apprend qu’Adama Traoré, béatifié et presque déjà canonisé, aurait violé son codétenu plusieurs fois sous la menace d’une fourchette, lorsqu’il était en prison, en 2016. Sa victime vient d’être très officiellement indemnisée par la CIVI (Commission d'indemnisation des victimes d'infractions).

Ça la fiche mal, pour les purs, les propres, les angéliques d’EELV, les défenseurs de la nature et des petits oiseaux : défiler dans les rues pour la gloire d’un violeur, ça vous plombe un mouvement de masse – de masse ? N’exagérons rien, il aurait fallu quatre fois l’affluence de Beaumont-sur-Oise rien que pour remplir le Zénith !

Cette histoire est exemplaire. Gérald Darmanin, notre ambitieux ministre de l’Intérieur – que les journalistes continuent d’appeler le « premier flic de France », bêtise absolue tant qu’on ne parlera pas du « premier carabin de France » pour la Santé ou du « premier soldat de France » pour l’Armée –, passe un sale quart d’heure, accusé de viol par les ligues féministes extrémistes de tout poil. Rassemblements, manifs, communiqués de presse, toute la bruyante panoplie y passe. En revanche, pour le violeur Traoré, ces dames ont des pudeurs de rosières : pas un bruit, pas une légère réflexion, pas le moindre reproche, pas le plus petit repli, pas de gambade des Femen, seins nus, à Beaumont-sur-Oise ; silence ouaté, feutré, gêné peut-être…

Je sais ! C’est dur, pour les écolos, de reconnaître que l’on s’est planté, que l’on a été trompé, qu’on a foncé tête baissée dans une opération de pub pas chère – un billet de train suffit. On passe pour des andouilles et c’est bien fait. Évidemment, sur le site d’EELV, il n’y a pas un mot sur la « convergence entre violeur et écolos », ce serait trop beau ! Le mea culpa, ce n’est pas dans les habitudes de la maison, qui cultive les certitudes comme on enfile des perles : on se trompe mais on fonce en pensant que les électeurs auront oublié tout ce bazar d’ici quelques mois. Peut-être que oui… mais peut-être que non.

Les griseries du succès municipal montent à la tête des écolos. Quand les gens verront débouler les cargaisons d’interdictions, les ramassis d’obligations, enfin, tous ces petits riens qui pourrissent la vie quotidienne, on peut prendre le pari que le fantôme d’Adama viendra chatouiller les orteils d’EELV dès le prochain scrutin.

Sur l’affaire, on attend d’ici peu de temps les réactions – que l’on prévoit indignées – des souteneurs officiels, genre Omar Sy ou encore Alpha Diallo, plus connu sous le nom de Black M. Quant à Mlle Assa, c’est le clap de fin ; sa voie est tracée : direction Pôle emploi sans passer, cette fois, par la case arrêt maladie pendant un an.

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24 juillet 2020 à 21:14

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