[Des lectures pour l’été] La Terre qui meurt, de René Bazin, 1899
Dans le marais vendéen, tout près de la mer, Toussaint Lumineau est un métayer qui aime son métier et sa terre. Mais après la mort de sa femme, il y a déjà longtemps, un autre malheur est venu obscurcir la transmission de la plus belle métairie du pays.
Le fils aîné, Mathurin, une force de la nature qui devait succéder à son père, a eu un terrible accident qui l’a laissé infirme. Le second, François, ne pense qu’à la ville et travaille sans conviction. Lumineau place désormais tous ses espoirs dans son dernier fils qui doit bientôt revenir de ses trois ans de service militaire passés en Afrique.
La benjamine, Marie-Rose dite Rousille, est la plus vaillante. Mais « elle a donné ses amitiés » au valet, c’est-à-dire qu’ils veulent se marier. C’est un bon et honnête garçon mais c’est le valet. Et puis il n’est pas du marais mais du bocage. Ce n’est tout de même pas la même chose. Dénoncé, le valet est chassé mais Rousille lui promet sa fidélité.
Le marais change. Des jeunes s’en vont. Le jeune marquis, propriétaire de la métairie, a abandonné son château pour aller à Paris car sa femme ne supportait pas cette vie austère. Plusieurs générations de fidélité et d’estime réciproques ont ainsi disparu à jamais. Et le bon Toussaint Lumineau, pour la première fois, craint l’avenir.
René Bazin fait partie de ces écrivains catholiques de la fin du XIXè siècle qui ont chanté la terre et ses traditions. Fort bien écrit, ce beau roman se lit facilement. Il connut un grand succès à sa sortie et valut à son auteur d’entrer à l’Académie française.
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Un commentaire
Merci pour votre description de ce livre qui doit avoir un parfum de la France authentique d’autrefois !
Amicalement Marie G.