Cocktails Molotov contre une fête champêtre du RN près de Rennes : pourquoi les antifas ont-ils tous les droits ?

Antifa

Dimanche matin, à Bruz, près de Rennes, des familles ont eu très peur, retranchées dans une ferme assiégée par 200 antifas armés de cocktails Molotov. Elles venaient pour le déjeuner champêtre annuel des fédérations RN d’Ille-et-Vilaine et des Côtes-d’Armor, en présence, cette année, de Jordan Bardella. Les participants s’étaient inscrits à l’avance, le lieu était privé et il y avait même un stand barbapapa pour les enfants. Bref, rien qui ne pouvait présager de telles violences. Gilles Pennelle, délégué départemental d’Ille-et-Vilaine et président du groupe RN au conseil régional de Bretagne, avoue avoir eu très peur que « tout bascule » quand la voiture d’un militant a pris feu : « J’ai tout de suite pensé aux balles de paille dans le champ, qui auraient pu aussi flamber. »

Même si, in fine, les forces de l’ordre ont réussi, avec leurs chiens, à repousser les assaillants, permettant à la journée de se tenir sans encombre, Gilles Pennelle comme Odile de Mellon (déléguée départementale des Côtes-d’Armor) ne décolèrent pas. Tous deux accusent le préfet d’inaction : selon Gilles Pennelle, les antifas avaient tenu, jeudi soir, une réunion préparatoire de leur assaut à l’université de Rennes II (!). Après s’en être plaint, par une lettre écrite, à la présidente de l’université, Gilles Pennelle en avait personnellement informé le préfet. Ils lui reprochent encore d’avoir tenté de dissuader Jordan Bardella, à son arrivée à la gare, de se rendre à la réunion, faute de pouvoir assurer sa sécurité. « Il n’y a plus d’État ! » s’exclame Odile de Mellon. Ils s’étonnent, enfin, qu’aucune interpellation, à leur connaissance, n’ait eu lieu.

La préfecture, n’ayant pas répondu pour le moment à nos sollicitations, n'a ni infirmé ni confirmé. Mais une interrogation, chaque jour un peu plus grande, comme un éléphant au milieu du salon du ministère de l'Intérieur, se pose : pourquoi Génération identitaire, Alvarium ou encore les Zouaves - qui, à ma connaissance, ne se sont jamais attaqués à des familles et des enfants dans un lieu privé - ont-ils été dissous en deux temps trois mouvements quand les antifas font toujours la pluie et le beau temps ?

Le groupement de fait Nantes révoltée, dont Gérald Darmanin avait annoncé, fin janvier, la dissolution après des scènes de chaos, se porte comme un charme. Maître Pierre Huriet, l’un des avocats, annonçait en juin dernier qu’« aucune mise en demeure n’avait été signifiée au groupe », confirmant les propos, en mars, d’un autre de ses avocats, Maître Aïnoha Pascual : « À ce jour, la procédure de dissolution n’a pas été initiée. » En attendant, le groupe a mué, changeant de nom, pour devenir Contre-attaque, afin de voir « plus grand et plus ambitieux » et « être capable de […] riposter, de se retrouver à Nantes mais aussi et surtout ailleurs, car il y a urgence ». À Rennes, peut-être ?

Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le 27/09/2022 à 8:38.
Gabrielle Cluzel
Gabrielle Cluzel
Directrice de la rédaction de BV, éditorialiste

Vos commentaires

51 commentaires

  1. Les antifas, black blocs et compagnie sont les milices en réserve, que le gouvernement macronien utilisera encore une fois quand les Français vont redescendre dans la rue, avec ou sans gilet jaune sur le dos…

  2. Non seulement les antifas jouent contre eux, mais en plus, discréditent le gouvernement qui n’est pas à la hauteur de ses missions.

  3. se poser la question, c’est y répondre, ça sert de milice pour décourager toute forme de dissidence !

  4. Ils ne sont jamais inquiétés parce qu’ils sont protégés par le gouvernement .Tout le monde le sait .Réveillez vous !

  5. Rennes est un élevage municipal d’antifas depuis des décennies. L’oligarchie mondialiste les utilise à chaque manifestation du FN puis du RN depuis trente ans. Ces antifas du style « punks à chiens » occupent les trottoirs de la ville avec leurs clébards et leurs bouteilles de rouge sans jamais être inquiétés par la police municipale. Les antifas sont une milice au service de l’oligarchie mondialiste progressiste.

  6. Les antifas ont les droits que leur donne le pouvoir europeiste et mondialiste pro-immigration et interchangeabilité des individus. Ils sont les idiots utiles d’un système en fin de vie. Et la preuve, s’il en fallait encore, que la violence, l’intolérance, la méchanceté, la bêtise et la haine sont véritablement l’ADN de la gauche…

  7. Naturellement les antifas, bras armé de la bien-pensance, sont là pour protéger le peuple laborieux dixit LREM. Par contre si une contre manif d’extrême droite était venue perturber les universités des antifas, elle aurait eu un comité d’accueil avec plusieurs compagnies de CRS, l’armée voire la Légion. Notre gouvernement sait protéger son peuple !

  8. En acceptant de reprendre à votre compte l’étiquette « antifa », vous acceptez implicitement de vous identifier aux « fa ».
    Dommage.
    Cette appellation s’appelle de la diffamation, et cette auto-proclamation d’ « antifa » devrait être « invitée » à prouver leurs allégations.
    Les civilisations meurent par les mots, et les mots acceptés sont autant de meurtres psychiques consentis.
    Avant de se réjouir de la victoire de Giorgia Meloni en Italie, s’interroger sur une définition consensuelle de ce qu’est le post-fascisme ou l’extrême-droite ?
    Attention à ne pas tomber dans un consentement suicidaire…

  9. La Macronie et ses serviteurs sont bien là où ils excellent…ce qui est beaucoup plus fourbe , c’est le silence assourdissant des électeurs LRM. Ça me rappelle le silence systématique des musulmans dits modérés vis à vis des horreurs perpétrés par les musulmans moins modérés , ceux qui sont un peu plus radicalisés

  10. Ces casseurs de la démocratie sont dangereux . Nous les connaissons bien depuis l’aérodrome Nantais et les Nuit Debout parisiennes . Il serait facile de les empêcher de nuire dit un ami Gendarme mais pour les coffre il nous faut un ordre qui jamais ne vient . L’État les emploi contre les manifestations du genre des Gilets Jaunes pour les discréditer .

  11. Le préfet qui conseille d’annuler ce meeting ! Mais , on va où ! Aucune interpellation , comme c’est bizarre. Une poignée de casseurs d’extême gauche qui empêche un meeting qui a lieu de surcroit dans un endroit privé . Que dit Darmanin ? Plus prompt à dissoude G. I que s’en prendre à ces types qui multiplient les exactions. L’Italie , change de cap , faisons la même chose .

  12. Pourquoi les antifas ne sont pas inquiétés ? Tout simplement parce que cela arrange macron en ce sens qu’il peut justifier la violence policière contre d’autres manifestations comme les gilets jaunes et que, par ailleurs, si ces malfrats « cassent » du militant RN, pourquoi pas. La non arrestation de ces racailles le prouve.

    • Bien sure, quant on apprend que ces malfrats se sont réunis dans des locaux connus de tous tel que l’université sans être inquiété mais dont le sujet était fort bien connu du préfet et leur agissement n’ont pas été contraint à l’inaction, puis 200 personnes se sont rendu, à mains armés, vers ce rassemblement, on est légitime de se poser bon nombre de questions. En dehors de cela, ce monsieur Jordan Bardella arrivant en gare SNCF (pas en jet privé, lui) dissuadé de se rendre à sa manifestation des plus pacifique, c’est un comble. Quant on sait que ces antifas, aux méthode de fascistes, depuis belle lurettes, font parti de bonnes familles, on comprend de suite les autorités.

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