C’est arrivé près de chez vous : à 9 ans, il sort un couteau en classe !

poignard

Une fois n’est pas coutume, nous ne parlerons pas aujourd’hui de la fureur des métropoles brillant de mille feux de poubelles odorantes ou refusant par républicanisme de recevoir un prince aux oreilles attentives ; mais de la « douce France » de la zone frontière. C’est arrivé près de chez-vous, à Pau !

Le 20 mars dernier (c’était un lundi), dans une école primaire de la capitale béarnaise, un élève de neuf ans a sorti un couteau. C’est la presse locale, alertée par des parents d’élèves, qui relate les faits. L’enfant, scolarisé en ULIS (unité localisée pour l’inclusion scolaire), aurait évidemment des « difficultés de comportement » et serait « suivi », précise François-Xavier Pestel, directeur académique des services de l’Éducation nationale (DASEN), qui ajoute que nulle menace n’a été proférée et que le petit « a juste sorti un couteau ». Il est vrai qu’un lance-roquettes RPG-7 est plus difficile à dissimuler et aurait fait désordre.

Le DASEN, qui sait gérer les crises, poursuit : « Les adultes ont bien réagi et tout a été pris en main. Nous avons diligenté l’équipe mobile de sécurité [à ne pas confondre avec la gendarmerie mobile, occupée ailleurs ce jours-ci, NDLR] pour la médiation et la prise en charge. Des psychologues sont venus pour écouter les élèves et les adultes. » Important, l’écoute.

Alors que Francoise Marteel, 12e adjointe au maire de Pau déléguée à l’éducation, ne souhaitait pas faire de commentaires sur les incidences de l’incident et renvoyait les journalistes indélicats vers l’inspection académique, l’Éducation nationale n’a pas tremblé et a porté plainte. Bien sûr, l’enquête est classée pour « non-discernement » du Ravaillac en puissance, ce dernier étant mineur ; toutefois, le procureur de la République précise qu’un « suivi éducatif est en cours sous l’autorité d’un juge des enfants ». Parfait !

Les dommages collatéraux sont terribles. Outre que l’enfant « n’est plus à l’école », précise le DASEN, son enseignante est en arrêt maladie. Ben oui !

Nous pouvons rire. Mais jaune. Il va sans dire que si les parents d’élèves inquiets n’avaient sollicité les journalistes, ce petit séisme palois aurait été traité en interne et, comme disait naguère notre illustre chef d’État en vadrouille, on aurait mis, une fois de plus, « la poussière sous le tapis » et basta ! Dans ce cas précis, le « pas de vagues » local n’a pu être maîtrisé par l’Éducation nationale, surtout après le terrible assassinat au couteau de l’enseignante Agnès Lassalle par un de ses élèves de 16 ans à Saint-Jean-de-Luz, le 22 février dernier. Ce « décès », selon l’euphémisme honteux du ministre Ndiaye, a choqué et pose question sur la sécurité du prétendu « sanctuaire » scolaire. Les « jeunes » déboussolés ou sous influence qui entrent dans les collèges et lycées avec armes par destination, Opinel™, tournevis, marteaux et j’en passe, se comptent par dizaines. Autres drames à venir. Et tous les suivis éducatifs du monde n’y changeront rien.

Mais il est un autre mythe éclaté que celui du « sanctuaire » que met en lumière cet incident mineur. Celui de l’inclusion. Là encore, un dogme intouchable. On sait comment les politiciens de tout acabit, idéologiquement pervertis par la doxa égalitaire, ont vilipendé Éric Zemmour pour avoir osé parler vrai en mettant le sujet sur le tapis, justement, lors de la campagne présidentielle.

Bilan des courses : après des décennies de renoncements, de lâchetés des pouvoirs publics face aux « z’idiologies » bienveillantes mais capées en Sorbonne, de réformes déconnectées, les politiques et les acteurs forcenés ou forcés de l’inclusion se font les complices de la destruction programmée de l’école. À qui profite le crime ? Pas aux enfants.

Pierre Arette
Pierre Arette
DEA d'histoire à l'Université de Pau, cultivateur dans les Pyrénées atlantiques

Vos commentaires

11 commentaires

  1. Où sont les parents ? que pensent ils de l’exploit de leur rejeton ? amener un couteau en classe à l’âge de 9 ans….ça promet un futur délinquant.

  2. Le couteau que l’on voit sur la photo est un cran d’arrêt qui s’ouvre comme un canif, cet enfant devait le savoir car pour refermer la lame, il faut appuyer à un endroit précis. La faute des parents de cet enfant est acquise. Il était libre d’accès pour le prendre chez lui ? Peut-être que c’est une coutume, chez les parents d’avoir un tel couteau ? Le moindre objet coupant n’est pas autorisé en classe chez nous. Il conviendrait de donner des cours d’adaptation de notre démocratie aux nouveaux arrivants pour que cela ne se reproduise pas.

  3. Lui a t il seulement été demandé à quel usage ce couteau apporté dans l’enceinte scolaire était destiné ???

  4. La valeur n’attend pas le nombre des années !
    Même dans le woke permissif Abrutissement National… De gauche !

  5. Mon cher Arette le vieux monsieur que je suis ayant passé une partie de son enfance et ensuite de sa retyraite au Pays Basque, peut vous dire qu’enfant j’allais à l’école avec un petit couteau dans la poche, sous ma blouse comme la plupart de mes copains , à la campagne le couteau faisait partie de l’équipement de tout gamin, il est vrai qu’à l’époque nos « instits » ne tremblaient pas devant un enfant.

    • Canif, ficelle, carnet, crayon papier, allumettes et lampe de poche …
      Blouse, en 1961, pour les garçons ? seulement en écoles privées !

  6. Une amie enseignante en ULIS me confiait il y a peu que ses collègues plus âgés avaient maintenant les enfants de leurs anciens élèves.
    L’élève scolarisé en ULIS n’est pas reconnu comme handicapé, il est en parfaite santé, mais il est lent, dirons nous poliment.
    Par contre, cette lenteur ne s’applique pas à la reproduction des personnes concernées, aussi les classes ULIS sont de plus en plus nombreuses et vastement peuplées.
    Comme Veber le faisait dire à André Dussolier dans le film « tais toi », imaginez bientôt la taille de ces structures !

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