Deuxième épisode dans l'affaire du centre d’accueil des demandeurs d’asile (CADA) de Beyssenac, en Corrèze. Samedi, plusieurs dizaines de manifestants appartenant au collectif « Sauvons Beyssenac » étaient présents pour dire non au projet d’installation d’un CADA en lieu et place de l’ancienne auberge du village. Une opération soutenue par la fameuse association Viltaïs. En marge, quelques contre-manifestants de la NUPES étaient présents pour « ne pas laisser l’extrême droite seule déverser sa haine et se jouer de la situation de personnes qui sont en difficulté pour s’en servir d’un point de vue politique », explique Laurent Duplessis, représentant du Parti communiste français (PCF). Sur les pancartes de ces contre-manifestants, des messages confondants de mièvrerie : « Égaux, égales, personne n’est illégal » ou « Il n’y a pas d’étranger sur cette Terre ».

Contactée par BV au téléphone, Mylène Levet, membre du collectif opposé au projet de CADA, dénonce une attitude déconnectée : « Les contre-manifestants n’ont rien à voir avec le village, ce sont des gens qui viennent de Brive et d’ailleurs. » Et d’ajouter : « Je me demande même s’ils ne sont pas venus contre Reconquête et les Patriotes plutôt que pour le projet. Ils ne sont pas dans notre quotidien, ils sont dans le politique. » Pour faire taire les inquiétudes, Karine Bouteleux, responsable du projet de CADA, assure : « Une fois que les gens auront côtoyé les demandeurs d’asile, ils vont se rendre compte que ce sont des gens qui ont fui leurs pays parce qu’ils étaient en guerre, parce qu’ils craignaient pour leurs vies. » Mais le malaise est plus profond : « Pour nous, cette question, elle est humaine, elle est culturelle. Elle est liée à la préservation de nos modes de vie. Alors que, pour monsieur le préfet, c’est une question de statistiques. Ce dernier dit qu’il a prévenu le maire de Beyssenac pendant la période des fêtes, entre Noël et le jour de l’An », déclare un responsable des Patriotes, soutien de « Sauvons Beyssenac » et présent sur place.

« La bonne solution serait de faire machine arrière »

Mylène Levet, de « Sauvons Beyssenac », ne décolère pas. « Personne n’a été concerté avant le projet. Le préfet a fait un communiqué parce qu’il s’est senti obligé et que l’affaire prenait de l’ampleur. Quant à Francis Comby [maire de Beynessac, NDLR], il aurait pu faire une consultation auprès de ses administrés », affirme-t-elle. Déléguée départementale du parti Reconquête, cette dame se dit préoccupée pour l’avenir des petites communes de Corrèze : « Le centre se trouvera au milieu des champs. Que vont-ils [les demandeurs d’asile, NDLR] faire là ? Pour le moment, la campagne est épargnée et on vient nous amener l’insécurité de la ville. Nous ne sommes pas Brive, nous ne sommes pas prêts à un tel changement de mode de vie. » Du côté de la mairie, personne ne souhaite évoquer le sujet avant le conseil municipal de mercredi 22 février. « Nous aurons des relais qui seront présents », nous indique le membre du collectif citoyen.

À Bélâbre, l’Histoire se répète

L’histoire du CADA de Beyssenac n’est pas un cas isolé. En Indre, à Bélâbre, petite commune de 934 habitants, un CADA va également être installé. Même mode opératoire : l’État, sans concertation préalable avec les habitants, impose la création d’un centre pour demandeurs d’asile sous l’égide des grandes organisations du secteur : Equalis, Viltaïs ou Merci. Est-ce vraiment la bonne stratégie pour redynamiser les campagnes françaises ?

Malgré nos sollicitations répétées, les personnes en charge du dossier de Beyssenac au sein de Viltaïs sont, à ce jour, injoignables. Même chose du côté de la mairie de Beyssenac.

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20 février 2023 à 20:50

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54 commentaires

  1. J’y vois deux raisons principales à cela : d’une part, comme nos dirigeants n’arrivent pas à régler le problème de ces migrants illégaux, par manque de volonté politique, ils les parsèment dans nos campagnes pour soulager les métropoles ou villes moyennes et, d’autre part, les JO 2024 approchant à grands pas, on veut honteusement mettre sous le tapis rural, ce qui est un non-sens global, c’est-à-dire le non contrôle de l’immigration dans notre pays. Je soutiens toute pétition qui s’opposerait à ce « trimballage » de gens qui n’ont rien à faire sur notre sol. Si pour cela on me traite de raciste et bien tant pis.

  2. il n’y a pas de boulot pour les gens du cru, mais on installera des migrants, pourquoi ne pas faire profiter à des personnes qui sont en difficulté hors délinquance (casier vierge) pour les loger au même prix que ces migrants, surtout que la plupart de ces derniers sont arrivés sans papiers et donc ont enfrain nos lois pour entrer sur le territoire.

  3. Si ça continu ça va être la guerre civile ,nos dirigeants et Macron en tête veulent la mort de notre pays créer un Cada c’est pour avoir des migrants en permanence ,je connais ça dans ma ville ils trainent toute la journée dans les rues à rien faire et ça fait peur aux habitants .

  4. Donc si j’ai bien compris les russes peuvent envahir l’Ukraine puisqu’ils n’y a pas d’étrangers sur cette terre !

  5. Ne surtout pas se laisser impressionner par tous les guignols de cette satanée « Nupes ».
    Il faut utiliser leurs méthodes en les repoussant, en les provoquant sur le terrain.
    Leur faire comprendre que leur mouvement ne représente RIEN ni PERSONNE.

  6. Une autre façon de développer ou aider au développement d’une forme de racisme, même s’il n’en est rien, mais c’est ce que la bien-pensance mettra certainement en avant pour défendre ce projet de remplacement, de submersion. Si encore, il s’agissait effectivement de personnes fuyant la guerre dans leur pays d’origine, mais qu’en est-il du Sénégal, du Congo… sans parler des pays d’Afrique du Nord ? La guerre ferait-elle rage dans ces pays sans que nous le sachions ?

  7. pour répondre à la question du vote aux présidentielles , c’est marine Le Pen qui état arrivée en tête . Il serait intéressant de regarder si c’est aussi le cas pour les autres communes concernées…

  8. Les français ne se rendent pas compte que des troubles se préparent avec des prémisses dans les banlieues. Tout le monde est fier de la décolonisation qui apportait une certaine stabilité en Afrique. Le résultat invasion de la France et bien sûr de l’Europe. C’est fini les français ne dormiront plus tranquille et la rue est aussi dangereuse. Il y a trop d’inconscients ou de traîtres qui veulent livrer notre pays aux envahisseurs.

  9. Je pensais que le peuple était souverain ?
    Concernant les régions en guerre, comment se fait-il que seuls les jeunes hommes ….fuient !, de plus, ils arrivent bien habillés avec smarphones…..! seraient-ils des pleutres…..

    1. Le peuple souverain , c’est de l’histoire ancienne , bien avant que la gauche arrive au pouvoir .

    2. Ce sont des déserteurs qui fuient leurs pays au lieu de les défendre tels les maliens qui rejettent la France mais vivent au crochet des français.

  10. Les français ont voté et Zemmour et reconquête ont en priorité attaqué et MLP à la présidentielle et le RN aux législatives. Et ils pleurent maintenant. Ils n’auront pas mon mouchoir, et les habitants n’ont pas l’air d’avoir envie de se battre. Donc, regardons avec ironie le feuilleton.

  11. Comment en peut-il être autrement Macron a toujours dit aux Français « je vous emmerde » et ne fait aucun effort pour le pays France à part des Dettes et la destruction économique. Son seul objectif n’a jamais été autre que celui de devenir le patron de l’UE avec comme par hasard le même objectif que celui de Hitler, l’Allemagne le pôle économique et la France le pôle touristique ou les autres viendront donner une pièce aux aux assistés de la république qui poussent charrettes avec des boeufs pour les plus riches. Mais pour cela il faut détruire la culture et l’économie de la France et que fait-il d’autre depuis son arrivée en politique ? Les migrants ne sont là que pour aider à trouver cette situation.

  12. Comme toujours la solution de placement des migrants dans des villages paisibles est la mesure pour ne pas se mouiller. En tout et pour tout ce gouvernement ne s’attaque jamais aux problèmes. Ici empêcher l’arrivée de nouveaux migrants et prévoir le retour des indésirables hors la loi. C’est la politique d’évacuation de la poussière sous un tapis pour ne pas faire le vrai ménage. Qu’attendre de ces politicouards.

  13. Quand je lis ou entends « collectif citoyen », je bondis systématiquement, ça a le don de me herisser le poil, n’en déplaise à Louis l’Aboyard de la Nupes et à ses potes.
    D’autant que ça n’a rien ni de « collectif » ni de « citoyen », tous ces soi-disant « responsables » ne sont que des communistes qui regrettent le temps des kolkhozes et leurs commissaires du peuple.
    Un bon slogan pour leurs faire face, et contrer cette invasion serait : « Protégez vos filles et vos compagnes, Aux armes citoyens ! »
    Ce saupoudrage de migrants dont on ne sait rien du tout, c’est du pur Macronisme, comme la retraite minimum à 1.200€ soi-disant pour tous. Sûrement encore une idée à quelques centaines de milliers d’euros venue tout droit de McKinsey.

  14. Le grand remplacement organisé continue …Attention au retour de la vindicte populaire .

    1. Remplacement forcé. La ruse : l’État ne passe plus par les mairies, mais en douce par les préfets : mettre les habitants devant le fait accompli par l’intermédiaire d’associations qui se font un max avec l’argent public.
      Étant donné qu’il n’y a pas assez d’emplois dans les zones rurales, les immigrés vont recevoir en continu des aides et des allocations diverses. Au niveau économique, c’est une aberration.
      De plus, il ne peut y avoir assimilation, sauf rares cas, entre deux cultures différentes, civilisations différentes. On va arriver à la création de tribus différentes qui vont se regarder en chiens de faïence. On est en train d’implanter une organisation tribale, comme en Afrique.
      Il y a là une aberration.
      Solution : on pourra affréter des cars pour ramener dans la grande ville ces gens qui pourront trouver des emplois de service en travaillant pour les bobos et la bourgeoisie des villes. Car il arrivera un jour où notre système d’aides sociales s’effondrera, il faudra bien travailler. Après tout, lors des siècles précédents, les ruraux allaient chercher un emploi à la Grand’ville ; de nombreux Parisiens sont d’origine rurale, aveyronnaise par exemple, pourquoi pas africaine ?
      Nous vivons une époque moderne et progressiste…

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