Au 18e sommet de la Francophonie, une fois de plus, la France se renie
Ces 19 et 20 novembre s’est tenu le 18e sommet de la Francophonie à Djerba, en Tunisie. On peut s’interroger légitimement sur le rôle et l’évolution de cette « usine à gaz » bureaucratique dans laquelle la France se dilue toujours plus en reniant son magistère culturel et spirituel. Il est d’ailleurs significatif et navrant, en Afrique d’où sont écrites ces lignes, que les instituts culturels français, dénommés francophones par pudeur gênée voire honteuse, programment et soutiennent désormais beaucoup plus d’activités culturelles locales que françaises.
Cette pièce internationale de théâtre social était d’emblée entachée par la nomination incongrue, par le Président Macron, d’une chanteuse française d’origine congolaise comme marraine de la Francophonie en 2024. Le choix de cette personne, en qui la très grande majorité de Français ne se reconnaissent aucunement, qui critique ouvertement la France où elle a eu la chance de naître et de grandir dans des conditions privilégiées, suscite naturellement de nombreux commentaires exaspérés parmi les Français de culture, de souche et de bouture. Les revendications pour soi et pour autrui les plus fantaisistes étant à la mode, l’ingrate prétend ne rien devoir à la France, qu’elle accuse de « lui avoir pris, ou à ses parents »… on ne saura pas quoi, elle ne le précise pas. Personne n’est dupe des vraies raisons fiscales de son exil en Belgique sous prétexte fallacieux du choix d’un pays qui assumerait davantage son passé colonial. Nul doute qu’elle trouvera un accueil chaleureux dans l’importante communauté congolaise du célèbre quartier bruxellois de Matonge, d’où elle pourra continuer à dénigrer la France qui l’a élevée.
Rappelons que l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), créée en 1970 pour promouvoir la langue française, compte 88 États et gouvernements, dont plus de la moitié ne sont pas francophones. La secrétaire générale de l’OIF, Louise Mushikiwabo, ancien ministre des Affaires étrangères du Rwanda, élue en octobre 2018 avec le soutien inconditionnel de Paris pour un mandat de quatre ans, a été réélue à cette occasion. Détail croustillant : le Rwanda, ancienne colonie belge, a depuis dix ans déclassé la langue française comme deuxième langue internationale après l’anglais. Autrefois langue de l’enseignement public, le français a subitement été remplacé par l'anglais comme langue obligatoire à l'école en 2008.
Après tout, c’est ce qu’a déjà fait la technostructure européenne en imposant l’anglais comme langue de travail au sein des instances de l’Union européenne malgré le départ du Royaume-Uni, sans que les citoyens n’aient leur mot à dire, ni que les autorités françaises n’y trouvent à redire. La Francophonie est donc davantage promue à l’étranger, même défrancisée, que dans notre propre espace national de vie. Que ne ferait-on pas, en se reniant, pour tenter de s’attirer un pardon illusoire de pays envers lesquels on entretient une attitude malsaine et injustifiée de repentance coloniale, effort contre-productif qui ne fait que souligner la faiblesse méprisée de la France ? Or, celle-ci n’inspire nulle part de la compassion ni du respect, encore moins de la sympathie, alors que des politiques et des activistes naïfs voudraient quémander de l’amitié.
En réalité, à l’OIF, il est de plus en plus question d’économie, de puissance politique et diplomatique supranationale. Cette organisation non gouvernementale, parmi d’autres organes prétendants à la table d’une nouvelle gouvernance mondiale non élue, se substitue sans légitimité aux cadres nationaux choisis par les peuples, vecteur politique et idéologique d’imposition forcée des idéologies mondialo-progressistes conquérantes – totalitarisme woke, religions de substitution droit-de-l’hommiste et islamique, bouillon multiculturaliste, transhumanisme scientiste.
Ainsi va la marche du monde, sous le regard désolé de très nombreux étrangers qui savent ce qu’ils doivent de positif à la France et ce qu’elle a apporté de beau et de bon à l’humanité. Il en sera ainsi tant qu’un nombre suffisant de Français de culture, trop passifs et silencieux, défaitistes et paresseux, ne réagiront pas énergiquement pour sauvegarder et promouvoir, vivre et transmettre, leur grande civilisation et leur belle culture.
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Jean-Michel Lavoizard
Ancien officier des forces spéciales. dirige une compagnie d’intelligence stratégique active en Afrique depuis 2006
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33 commentaires
Francophonie avez-vous dit ? Commençons par donner le « la ». Vendredi noir, ça vous cause ?
Oui hélas le plan c’est la Francophonie mais surtout pas en France .Démolition toujours …..
Une provocation supplémentaire pour appuyer sa détestation de la FRance , il ne peut s’en empêcher, c’est génétique.
Le traitre est bien élu par une bande de lâches n’est ce pas?
100/100 oui
A quoi ça sert qu’est-ce que ça apporte combien ça coûte. Si on paie pour se faire cracher dessus on arrête de payer.
macron a l’infamie de la corde qui dit à son pendu « je suis ton seul soutien ! » … il a prouvé depuis très très longtemps non seulement son incompétence au poste qu’il « occupe » depuis mai 2017 mais qu’il trahie LA FRANCE de toutes les manières dont il pense avoir le droit … Il fait comme vonderlayen en s’attribuant des prérogatives qui n’ont qu’un seul but : faire de l’Europe un no man land.
La France « orange mécanique » va devoir se reprendre pour essayer de ne pas sombrer avec ces mondialistes qui fracassent tout ! …
Une minorité de français ont mis un fossoyeur à la tête du pays mais il ne faut pas prendre tous les français pour des paresseux et des défaitistes, il y a encore, et c’est heureux, des citoyens qui respectent la langue de Molière et s’efforcent de la maîtriser avec respect des règles grammaticales et du vocabulaire. Il est évident que macron a nommé une femme de couleur qui rejette, tout comme lui, notre pays et ne représente pas du tout la francophonie mais ce n’est qu’une traîtrise de plus de sa part.
En off, Macron nous crache à la figure!
Méchants colonisateurs, avoir aboli le cannibalisme, bâti des villes, des routes, apporté l’écriture, le vêtement pour certains, vacciné à tout va , au lieu de nous laisser aux temps anciens du néolithique et au-delà pour certains.
Dans la mesure où les Français ont permis la réélection de Macron, il n’est pas non plus possible d’exonérer la France de toute responsabilité dans la chienlit actuelle.
À propos de chienlit, nous pouvons d’ailleurs nous demander si « le » Général, qui avait pratiquement tout prévu, avait envisagé une seule seconde un tel niveau de décrépitude politique dans une telle passivité populaire !
Ce n’est pas la France qui se renie, c’est MACRON qui RENIE la FRANCE, ce n’est pas pareil. C’est un traître. Si nous étions au 18e siècle, il aurait été juché sur une estrade non pas pour faire du théâtre comme il aime mais pour être raccourci. Choisir pour le 18e sommet de la FRANCOPHONIE une personne totalement étrangère à la GAULE, à notre HISTOIRE, à notre CULTURE et à notre LANGUE et de plus une personne qui déteste la France et les Français. Nous sommes sidérés, c’est insultant et un grave affront pour tous les Français, Depuis qu’il est au Gouvernement, Macron n’a cessé de faire des erreurs qui prouvent son incompétence et le mépris qu’il a pour la France et il continue parce qu’il ne sait pas faire autrement. Dans ce cas là, faut-il attendre qu’il aille au bout de son mandat pour déconstruire plus encore notre pays ? Dans le privé, il serait viré sans préavis et sans indemnité…. Mais que peut-on espérer de ce foutriquet qui ne connait même pas l’HISTOIRE de son propre pays ?? Mr Jean d’ORMESSON et des milliers d’autres personnes de même valeur, doivent trépigner de colère et de honte dans leur tombe.
Entièrement d’accord !
On ne pouvait pas s’attendre à autre chose de la part de Macron vu que dans une précédente déclaration il avait estimé que le centre de la francophonie se situait sur les rives du fleuve Congo. Ses choix vont de toutes façons toujours dans le sens du reniement et de la déconstruction de l’héritage de la France, la langue comprise. Il y a quand même une forme de cohérence vu que l’on apprend plus guère à maîtriser correctement celle-ci dans les écoles françaises, ce qui fait que l’on trouve nombre d’Africains de pays francophones qui parlent un meilleur français que beaucoup de citoyens hexagonaux, surtout ceux des jeunes générations, étant donné que ces pays ont souvent continué à apprendre la langue à leurs écoliers avec les programmes et méthodes qui avaient cours chez nous avant les désastreuses réformes de l’Education Nationale.
Donc la nomination d’un Français métis, fils de Sénégalais, comme Ministre de l’Education Nationale est une excellente chose pour qu’enfin les jeunes Français sachent parler, et écrire le Français.
Le problème posé par Pap N’Diaye est que sa priorité n’est pas que les petits Français apprennent correctement leur langue mais qu’ils soit bien formatés à l’idéologie progressiste, celle du genre par exemple. Il a pris d’ailleurs bien soin d’inscrire ses propres enfants à l’Ecole alsacienne !
Ce n’est pas la France qui se renie. C’est une nouvelle trahison du casseur.
Ces attitudes défaitistes sont la conséquence de l’omerta des médias et des politiques sur tout ce qui valorise notre pays .Seuls ont voix au chapitre ceux qui détruisent, ceux qui dénient. QUe faire: un mouvement gilet jaune? On a vu ce que cela a couté de blessés, et d’injures sur les ondes. Les Français rongent leur frein certes. Ils rayonnent autour d’eux et maintienent les traditions hors du microcosme des bobos qui vivent à nos crochets et nous imposent leurs « valeurs ». Finallement, il n’y a guère de différence avec celles des banderistes Ukrainiens. ET c' »est pour cela que le gouvernement les soutientet ment à tout va. Un jour viendra…
C’est à chaque Français de montrer son attachement à notre langue en refusant d’écouter toute radio ou TV où le « Globish » est roi, en boudant les produits qui pour faire dans le vent substituent les termes Français par des raccourcis pseudos British, en prononçant suivant notre alphabet les noms et en arrêtant de se croire « branché » parce qu’on mange les mots en y mettant une note d’accent britannique. Les Anglais eux même en ont assez qu’on détruise leur langue.
Vous devriez changé le titre de votre chronique Boulevard Voltaire . Ce n’est pas la France qui se renie ni chacun des français , mais c’est Macron le traître et ceux qui nous gouvernent actuellement . Sachez faire la différence entre le pays réel et le pays légal ! Macron et son gouvernement sont minoritaires dans ce pays .
Bonjour Yves Laplace,
La différenciation entre pays réel et gouvernement est un argument important auquel je suis personnellement très sensible. Je l’ai d’ailleurs avancé, par exemple, lors d’attaques systématiques contre des U.S.A. amalgamés au N.O.M. au motif qu’ils en sont l’incontestable bras armé, les serviteurs zélés et les principaux bénéficiaires financiers, du moins en ce qui concerne leurs élites politiques.
L’argument dans ce cas me semble recevable, car s’ils sont de fait gouvernés comme nous par le mondialisme, eux ont au moins tenté une réaction populaire efficace pendant l’intermède Trump, quel que soit le jugement que l’on puisse porter par ailleurs sur l’intéressé.
Et c’est une énorme différence avec la France ! Nous ne montrons aucun courage politique intelligent et efficace, ni contre le pouvoir occidental occulte, ni contre l’Europe inacceptable, ni contre une bulle politique française dévoyée aux deux tiers.
Mais… je peux me tromper.
Bonne soirée à vous, quoi qu’il en soit.
Ils sont peut-être minoritaires mais toujours au pouvoir ! 58% de pleutres ont voté pour lui ! Pour notre plus grand malheur!