Assassinat d’un prêtre en Vendée : compassion autorisée, indignation interdite !

image_720

La mobilisation de la « Macronie » pour disqualifier la « récupération » de l’assassinat d’un prêtre par un migrant, déjà incendiaire présumé de la cathédrale de Nantes, révèle la panique que les circonstances de ce crime ont suscitée dans les rangs de la caste au pouvoir. Alors que la sagesse vaccinale faisait oublier la démolition systématique, par la « majorité » actuelle, des valeurs chrétiennes qui fondent la famille et la procréation, voilà qu’un événement confirme l’immense déficit de l’État dans l’exercice de ses missions prioritaires.

Une fois de plus, un migrant qui aurait dû, depuis longtemps, être expulsé ne l’a pas été, pour comble, parce qu’il était suspecté d’être l’incendiaire de la cathédrale de Nantes. De plus, avec une totale irresponsabilité, il a été laissé en liberté « sous contrôle judiciaire », l’un de ces cache-misère de l’incurie de notre Justice. Certes, comme d’autres migrants assassins, il était passé par la case psychiatrique, mais cette irresponsabilité pathologique, qui permet par exemple de défenestrer impunément une dame juive, justifie-t-elle l’irresponsabilité de l’État ? Évidemment, non !

Dans la débandade macronienne, c’est à qui l’emportera dans la compassion envers la « communauté » catholique. Plus facile pour le Président et le ministre de l’Intérieur passés l’un et l’autre par l’enseignement catholique, plus difficile pour le socialiste Castaner qui s’est pris les pieds dans son inculture et la confusion mentale qu’elle engendre : « Tuer un prêtre, c’est s’en prendre à notre République laïque. »

En cette veille du 10 août, journée noire de la Révolution qui, avec la République, inaugura le massacre des prêtres dans les prisons parisiennes peu de semaines plus tard, puis en Vendée justement, par la suite, Castaner aurait dû mettre un peu d’ordre dans les débris de ce qui lui sert de pensée : des slogans, des mots réflexes avec l’idée que la « laïcité » valeur refuge se devait de reconnaître particulièrement l’appartenance à une communauté religieuse, ce vestige qu’il faut, selon lui, faire semblant de respecter.

L’ennui, c’est que la laïcité est précisément l’inverse : la volonté de mettre la République indifférente aux croyances religieuses au-dessus de groupements qui ne doivent pas diviser la seule communauté qui soit : la communauté des citoyens. Pour un laïc, la République a failli parce qu’elle n’a pas su protéger un de ses citoyens. Quant à l’idée présidentielle de faire de la protection de ceux qui croient une priorité, c’est de la purée démagogique qui impliquerait que les athées ou les agnostiques soient moins protégés ou encore que les pires croyances doivent être particulièrement « protégées ».

Qui ne perçoit la « récupération » honteusement communautaire chez ces gens qui condamnent la main sur le cœur la totalité de l’opposition de droite, laquelle rappelle simplement que l’État, une fois de plus, n’a pas fait son « boulot » alors que les chiffres publiés récemment révèlent l’explosion de la violence dans notre pays : 350.000 agressions au 1er semestre 2021, 50.000 de plus qu’en 2020, 30.000 de plus qu’en 2019 !

Le ministre de l’Intérieur est devenu le commis-voyageur de l’insécurité, allant et venant, partout en France, jouer les matamores, en brandissant les foudres d’une fermeté en carton-pâte, après chacun des drames qu’engendrent les insuffisances tragiques de la chaîne pénale. Dénoncer la passivité coupable de l’État face à l’illégalité, au crime, à la récidive serait une instrumentalisation indigne. On a le droit à la compassion, mais pas à la critique, pas à l’amalgame, pas au procès d’intention… pas à l’indignation, comme le dénonce Libé.

Le catholicisme n’est pas en France une communauté parmi d’autres, avec des électeurs qu’il faut récupérer. C’est une religion inséparable de notre identité nationale parce qu’elle est associée à la naissance et la croissance de notre nation. Qu’elle ait insufflé en permanence un esprit de charité dans notre culture nationale est une évidence riche d’hommes et de femmes admirables dont le père Olivier Maire est l’héritier spirituel.

Ce qui est indigne, pour un politique, est de se vautrer dans les grands sentiments pour récupérer des électeurs quand sa tâche est d’abord de remplir la mission quotidienne et terre à terre que les citoyens lui ont confiée : en l’occurrence, ne pas laisser des étrangers dangereux en liberté sur notre sol.

Christian Vanneste
Christian Vanneste
Homme politique - Ancien député UMP, Président du Rassemblement pour la France, Président de La Droite Libre

Pour ne rien rater

Les plus lus du jour

L'intervention média

Les plus lus de la semaine

Les plus lus du mois