Assassinat du père Hamel, qu’est-ce qui a changé depuis ?

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Il y a quatre ans, jour pour jour, ce 26 juillet, la France se réveillait dans la sidération. Moins de deux semaines après le drame de Nice du 14 juillet et son camion fou sur la promenade des Anglais, un homme de 85 ans venait de mourir sous la lame et sous les cris d’« Allah Akbar », en pleine messe, dans une petite église de la banlieue rouennaise. Cet homme était prêtre, il avait voué sa vie à Dieu et aux autres. À Saint-Étienne-du-Rouvray, le père Hamel mourait en ayant juste le temps de désigner celui qui lui ouvrait la voie au martyr : le diviseur, Satan.

« Attaquer une église, tuer un prêtre, c’est profaner la République », affirme alors le président de la République française, François Hollande, se disant proche de tous les catholiques « meurtris » et de l’ensemble des Français, « croyants ou non ». Quatre ans plus tard, quelles leçons avons-nous tirées de ce drame ? Qu’est-ce qui a changé ? Peu de choses. Les unes après les autres, les églises brûlent, les meurtres barbares s’additionnent dans une terrible chronique de faits divers devenus ordinaires. Alors, bien sûr, le nouveau sémillant ministre de l’Intérieur et des Cultes se rendra sur les lieux du crime pour, de nouveau, reconnaître qu’ici, la République a failli, qu’il fera tout ce qui est en son pouvoir pour maintenir la République unie lors d'une messe suivie d'une « cérémonie républicaine pour la paix et la fraternité ». Des mots, des mots et des mots, tandis que la France meurt de s'ensauvager.

L’heure est à la prise de conscience. Non pas celle des Français, extrêmement lucides sur la situation qui les entoure et qui redécouvrent que leur terre est ce blanc manteau d’églises, mais plutôt celle de nos élites. Nos dirigeants restant toujours très prompts à faire une République laïque qui oublie ses racines et ses valeurs et qui laisse la place aux barbares. « Ces croisades, que nos pères allaient chercher jusque sur les terres des infidèles, ce sont elles, à présent, qui nous ont rejoints, et nous les avons à domicile, nos fidélités sont des citadelles », écrivait Péguy. Alors, réveillons-nous, rebâtissons nos églises, soutenons nos prêtres et rappelons-nous que la France est chrétienne !

Iris Bridier
Iris Bridier
Journaliste à BV

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