Après Daech, manips, bluff, gesticulations, bras de fer, bombardements : le début de l’après-Assad
Avec la fin de l'URSS, le monde de Yalta s'est autodétruit. Comment le monde nouveau va-t-il s'organiser ? Plusieurs enjeux sont disputés : fin de l'OTAN ; coopération euro-russe ; Ukraine ; accords de Shanghaï et axe russo-chinois ; maintien de la présence militaire russe en Méditerranée ; retournement de la Turquie vers l'Iran ? Fragilisation "populiste" de l'édifice bruxellois... Surpopulation, pollution, migrations de masse. Et la bulle financière mûre à point pour une nouvelle explosion, après celle de 2008. Sans omettre les très récentes mesures de Donald Trump contre le multilatéralisme commercial mondial. Or, voici, de surcroît, qu'une partie du monde musulman s'entre-déchire.
Mais deux parties se jouent simultanément, l'une cachant l'autre. L'une qui est le jeu sempiternel des ego politiques et économiques des puissances (mais qui est celui, en réalité, des grosses firmes cosmopolites et des lobbys militaro-industriels) : qui va gagner le bras de fer syrien ? Et l'autre qui concerne la configuration de l'Europe.
Des manipulations et provocations de toutes sortes masquent la deuxième partie en cours, bien plus vitale, la seule qui vaille au niveau de l'histoire de l'humanité. Les manipulations et provocations ? Celle de la place Maïdan, des printemps arabes, de l'attentat contre les Skripal, des gaz en Syrie, les manigances de Soros en Europe centrale et en Afrique... Cette partie, dont dépend la survie de la France et de l'Occident, c'est la défense contre l'hégémonisme de 1 milliard 300 millions de Chinois (nationalistes-communistes-capitalistes) et contre les vagues migratoires sans précédent dans l'Histoire. Des signes évidents de ces deux menaces sont visibles par quiconque a un peu de jugement et d'intelligence historique. L'Histoire n'a-t-elle pas déjà vu disparaître l'univers celtique libre après -51, puis l'Empire romain dès la fin du IVe siècle ? Le Sud a été occupé par l'islam aux VIIIe et IXe siècle. La France a presque disparu quand un monarque s'est fait couronner roi de France et d'Angleterre ; elle a été dépecée en 1871 et aurait pu devenir une partie du Reich en 1941.
Car aucun pays n'est immortel, et la France - comme on vient de l'évoquer - moins que tout autre. Aussi devons-nous rappeler aux politiciens légers qui se grisent de leur gloriole que l'enjeu est vital. Il faut que la France pacifie la relation de l'Europe avec la Russie et, sans doute aussi, que cette dernière donne des gages. Si, dans son bras de fer d'un autre siècle avec les États-Unis, elle a besoin de l'Iran et de la Turquie, il faut qu'elle comprenne que l'Occident est une valeur civilisationnelle capitale que nous partageons ensemble. Et que ses alliés de circonstance que sont l'Iran et la Turquie ne se fondent pas sur les mêmes valeurs que les nôtres.
Quant aux États-Unis (et l'Europe et la France), ils doivent ouvrir les yeux sur les motivations profondes et historiques de l'Arabie et du Qatar. Les nations musulmanes sont certes nos voisines, avec lesquelles ont doit échanger en bonne intelligence. Mais les guerres séculaires entre chiites, sunnites, Juifs, Arabes, Perses, Turcs et Kurdes ne sont pas les nôtres. Pacifions la Grande Europe et laissons l'Orient à ses haines millénaires. Si nous devons, une dernière fois, donner notre point de vue au Moyen-Orient, que ce soit pour tenir compte des réalités humaines : n'obligeons pas, au nom d'une absurde prétendue intangibilité des frontières, des peuples qui se haïssent à vivre ensemble (comme en Syrie ou en Irak, au Yémen, etc.). Et n'interdisons pas aux peuples séparés de se retrouver, comme les Kurdes, les Palestiniens, à qui le traité de Sèvres promettait une patrie déjà en 1920.
Ces question sont posées. Ne laissons pas les provocations, manipulations, voire les intérêts privés, obscurcir notre jugement, nous détourner de nos intérêts et paralyser notre volonté.
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