[ANIMAUX] Les USA vers la fin des expériences animales, la France à la traîne

Tandis que les médias mainstream persistent à présenter Trump en croque-mitaine qui fait peur aux scientifiques, son administration a fait récemment deux annonces que ces mêmes médias ne relaient pas car elles montrent un vrai souci du bien-être animal. Il ne s’agit pas de laisser entendre que Trump pourrait avoir des côtés sympathiques…
Il y a d’une part un communiqué de la Food and Drug Administration (FDA) qui, pour certains essais médicamenteux, renonce aux tests sur les animaux. Ceux-ci sont remplacés par des modèles informatiques basés sur l’IA et des « méthodologies de nouvelle approche ». « Des milliers d'animaux, dont des chiens et des primates, pourraient à terme être épargnés chaque année grâce à l'implantation de ces nouvelles méthodes », explique la FDA. D’autre part, l’Environmental Protection Agency (EPA) relance son plan pour stopper toute expérimentation sur les mammifères d’ici à 2035, en particulier pour les évaluations de produits chimiques et de pesticides. Le plan avait été lancé en 2019 — lors du premier mandat de Donald Trump. L’administration Biden l’a abandonné en 2024, sous la pression de scientifiques attachés aux méthodes traditionnelles. « C'est la solution de facilité », avait alors dénoncé l'ancien administrateur de l'EPA Andrew Wheeler.
Animaux transgenres : quand CNN parlait de « fake news »
Le nouvel administrateur de l’EPA est Lee Zeldin. Appliquant la « méthode Musk », il a d’ores et déjà annulé plus de 22 milliards de dollars de subventions et de contrats qui concernaient la « justice environnementale » et le programme « Diversité, équité et inclusion » afin de recentrer les moyens sur la vraie mission de l’EPA : la protection de la santé humaine et de l’environnement. Par la voix de sa présidente, l’association Humane World for Animals a salué l’engagement de l’EPA, « au nom des animaux victimes de ces expériences obsolètes et douloureuses ».
L’administration Biden s’est signalée par une certaine cruauté sur ces questions. BV avait relaté les expériences autour de la pollution et du réchauffement climatique, imposées à des beagles trop dociles, et celles autour du transgenrisme infligé à des souris, des rats, des singes. Des expérimentations si sordides que, lorsque Donald Trump en a parlé dans un discours au Congrès début mars, CNN a qualifié cela de « fake news », avant de rétropédaler piteusement : derrière les propos, certes bruts de fonderie, du président américain, la vérité est que l’administration Biden a dépensé huit millions de dollars pour étudier des médications sur des animaux trans.

L'amende honorable de CNN : « Une version antérieure de cet article qualifiait à tort de fausse l'affirmation de Trump selon laquelle des fonds fédéraux seraient dépensés pour "rendre des souris transgenres" »
Ce dossier des animaux transgenres avait été documenté, sinon révélé par l’association White Coat Waste, qui a, comme beaucoup d’autres associations de défense animale américaines, salué la relance tant attendue du plan de 2019. White Coat Waste (c’est-à-dire « Gaspi Blouse Blanche ») lutte contre les dépenses d’argent public utilisé dans les tests sur les animaux - comment ne pas souscrire à un combat doublement salutaire, anti-fiscal et anti-cruauté ?
Les comités Théodule français
En France, le sort des animaux dépend de plusieurs technocratiques instances. Il existe un « Comité national de réflexion éthique sur l'expérimentation animale ». Consultatif, il adresse des recommandations à la « Commission nationale pour la protection des animaux utilisés à des fins scientifiques », elle aussi consultative et qui « donne son avis ». À qui ? Peut-être à cet organisme public qu’est le GIS FC3R, qui promeut « une approche éthique de l’utilisation d’animaux à des fins scientifiques » et qui a son propre conseil d’orientation et de réflexion… On dénombre, par ailleurs, plus d’une centaine de « comités d’éthique en expérimentation animale » (CEEA) chargés d’évaluer les projets, chaque CEEA étant composé d’au moins cinq personnes.
Efficacité du machin ? Un animal sur cinq soumis à l’expérimentation en laboratoire dans l’UE l’est… en France (chiffres de 2022 selon un rapport européen, p. 180). Triste première place ! Cela représentait 1.802.025 expérimentations animales dans notre pays, cette année-là. Il y a la méthode Théodule et il y a la méthode Donald. Je vous laisse deviner laquelle les animaux préfèrent.

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22 commentaires
En lisant tous ces commentaires, je me rends compte de l’influence qu’a pu avoir Disney sur les générations actuelles. Bambi, Dumbo, 101 dalmatiens, Aristochats,…etc.. adorables peluches semblant vivantes et que chaque enfant voulait adopter. Quel ado serait encore capable de « faire sauter Jeannot Lapin dans la casserole en lui enlevant son pyjama » ? (ce que j’ai fait de nombreuses fois dans mon enfance). Empathie excessive ou ramollissement sociétal ?
Je viens contredire certains commentateurs, en disant que le modèle animal fausse les résultats puisque un organisme animal n’a rien à voir avec un organisme humain. J’en veux pour preuve les médicaments testés sur les animaux, tels que la Thalidomide responsable de malformations sur les foetus. Les exemples sont légions mais le silence est de rigueur car le monde scientifique est intouchable. Pourtant, il suffit d’interroger de nombreux patients pour savoir qu’ils ne supportent pas les médicaments prescrits et que ceux-ci finissent à la poubelle, médicaments qui ont été remboursés par la S. S…. Les souffrances infligées aux animaux ne sont rien moins que de la torture. Et je rappelle à ceux qui défendent le modèle animal qu’il existe aujourd’hui des méthodes alternatives sur tissus qui ont fait leur preuve ! Notre espèce s’arroge des droits sur les autres espèces qui, comme nous sont sensibles à la souffrance. S’affranchir de cette évidence permet de transgresser tous les interdits.
Entièrement d’accord, et j’ai d’ailleurs signé, ces dernières années, un grand nombre de pétitions avec les mêmes explications que les vôtres, pétitions qui sont bien loin d’être entendues par les pouvoirs publics et qu’il faut sans cesse renouveler. Tiute cette souffrance me déchire le cœur.
» médias mainstream » : sabir de journaliste pour dire » médias de grand chemin »
» quand CNN parlait de « fake news » » : encore une verrue de scribouillard ! Fausse nouvelle vous donne la nausée ?
Mauvaise langue, va ! En tout cas vous ne défendez guère la cause animale…
Ne tuons tout de même pas, dans un élan globalisateur et uniformisant de mauvais aloi, ce qui a parfois fait faire des pas de géant à la connaissance scientifique…
Lisez le post très instructif de Léa-Elisabeth à 18h09 qui vous éclairera utilement.
Les expérimentations animales se feront ailleurs qu’aux USA tout simplement. (voir même sur le pangolin)? L’IA ne remplacera pas un coeur artificiel. La mise à mort halal est elle encore dans le champ de l’expérimentation scientifique?
comme depuis 50 ans nous sommes les cancres sur tout tout cela voulus par nos gouvernements
L’experimentation animale a permis de grandes avancées scientifiques.
Ayant à une époque de ma vie fait de la recherche sur des chiens pour l’étude de la circulation croisée, expériences indispensable, je propose aux défenseurs des animaux (et Dieu sait si j’aime les animaux) de faire de l’expérimentation sur qui, il ne reste que l’humain ou arrêter toute recherche.
Moi aussi, j’ai travaillé dans la recherche à une époque de ma vie, en tant que pharmacologue. C’était des recherches par voie orale, juste avant l’expérience sur les humains. Ces chiens (il y en avait une vingtaine) étaient adorables. Les techniciens -qui les soignaient- les chouchoutaient (car cela permet aussi de voir si les médicaments testés jouent sur l’humeur) et jouaient avec eux.
Lorsque l’expérimentation était finie, comme on ne peut pas en faire deux à la suite sur un même chien, le personnel du labo s’inscrivait sur la liste des adoptants. Il y avait toujours plus d’adoptants que de chiens (et le labo vérifiait que ces chiens adoptés étaient bien accueillis et heureux!). Du coup, je n’ai pas pu en avoir un à mon grand regret.
Oui, il pouvait y avoir des effets secondaires -ceux-ci avaient pu se voir sur les rongeurs -(expérimentation avant) , mais comme vous le dites, » il ne reste que l’humain ou arrêter toute recherche », genre ARNm, par exemple!
Ce n’est plus du tout comme ça maintenant…
Eh bien oui, sur l’humain. Ça permettra de ne faire que des expériences utiles, puisque les traitements testés sur les animaux sont inadaptés à l’humain.
Encore bravo les US.
En effet = excellente réussite avec les injections géniques directement sur l’humain .
Et paf ! Bien vu .
Sauf erreur de ma part il ne me semble guère avoir entendu les prétendus écologistes de mobiliser sur la question
L’inénarrable Aymeric Caron ,grand défenseur des animaux ne peut être sur tous les fronts. Le sujet de la Palestine, après son allégeance à LFI est bien plus porteur médiatiquement.
Oui, et je l’ai d’ailleurs fait remarquer dans mon post d’hier.
Je suis heureuse pour eux. Merci Donald Trump. Mais ce délai de dix ans (2035) pour stopper toute expérience est épouvantablement long, et il faut absolument le raccourcir, car à la fin du mandat de Trump, son successeur fera peut-être comme Biden : abandonner ces pauvres animaux à leur douloureux sort. Et ils n’en sortiront jamais. En tout cas cette décision va mettre du baume au cœur de l’association One Voice qui œuvre sans cesse contre les souffrances infligées aux animaux. J’ai déjà signé bon nombre de pétitions contre l’expérimentation animale en France mais il faut se rendre à l’évidence : peu de gens s’en émeuvent et on n’entend pas beaucoup les écolos sur ce sujet. Merci, Samuel Martin, pour vos infos concernant les animaux !
Oui : d’accord avec vous pour le délai.