À Bordeaux, une université enfin évacuée. Et à Toulouse, c’est pour quand ?

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Il aura fallu dix jours de saccage systématique - mais soigneusement censuré par la gauche politique et médiatique - et un début d'incendie pour que le président de l'université de Bordeaux se décide enfin à faire appel à la préfecture et à la police (et notamment le RAID) pour évacuer le bâtiment de la place de la Victoire. Peut-être aussi la venue scandaleuse, dans cette université occupée et « zadisée », de l'ex-terroriste d'extrême gauche Jean-Marc Rouillan. Un bâtiment transformé en ZAD, oui, comme le montrent les images diffusées depuis.

Gabrielle Cluzel a encore une fois trouvé les mots justes pour dénoncer cette barbarie de l'extrême gauche et la complaisance d'un président d'université.

Mais à Toulouse ? Nous avons alerté, il y a une semaine, sur le malaise palpable sur le campus devant la complaisance qui a permis une occupation - et un saccage - du même type par une poignée d'étudiants d'extrême gauche, à l'université Jean-Jaurès. Mais depuis bien plus longtemps, puisque cela fait désormais trois semaines ! Au Mirail, le bâtiment n'était pas du XVIIIe siècle, mais il était flambant neuf, moderne, superbement équipé : on sait, désormais, que les dégâts se chiffreront en centaines de milliers d'euros aussi (les dégâts à Bordeaux dépassent le million...), puisque du matériel informatique, des instruments de musique et bien d'autres matériels ont été soit saccagés soit volés.

Mais sur le terrain, comme nous avons pu le constater, cette complaisance agace. Les étudiants qui veulent travailler, les enseignants, les administratifs mais aussi le personnel de sécurité et de gardiennage avec qui nous avons pu échanger expriment désormais tout haut leur exaspération. Un gardien nous confiait que le week-end, les bloqueurs ne sont que quatre ou cinq dans le bâtiment et qu'il serait très facile de les déloger. Cette façon de « tout passer » dès qu'il s'agit de la jeunesse d'extrême gauche devient insupportable. Et les récriminations contre la complaisance et la passivité de la présidente Emmanuelle Garnier s'expriment désormais à visage découvert et publiquement. Notamment, depuis mardi, via une pétition dont nous avons pu nous procurer le texte, qui résume bien la situation. Le voici :

Madame la Présidente,
Depuis le 8 mars 2023, le bâtiment du Gai Savoir est rendu inaccessible aux personnels et aux étudiants du Département Lettres Modernes, Cinéma et Occitan, par un groupe de personnes occupant les lieux, empêchant ainsi la tenue des missions pédagogiques et administratives censées s’y dérouler. Les quelques personnes du Département qui ont pu, sous le contrôle des occupants, accéder au bâtiment ont constaté la dégradation des lieux, l’inaccessibilité des bureaux confisqués à des usages personnels, la disparition de matériel, etc. La reconduction de cette occupation illicite à chaque Assemblée Générale place les personnels et usagers de notre Département et de toute l’UFR dans une situation intenable.
Cette occupation génère une inégalité de traitement inacceptable entre les étudiantes et étudiants de l’UFR LPMASC, qui en font seuls les frais, et les étudiants des autres UFR. Contrairement à ce que vous affirmez dans vos communiqués, Mme la Présidente, le Campus Jean-Jaurès n’est pas « libre et ouvert » lorsqu’un pan entier de nos formations est ainsi sacrifié. Depuis le 8 mars, les personnels administratifs et enseignants ont œuvré sans relâche au maintien des cours délocalisés dans des locaux souvent inadaptés ; certains cours ont dû être purement et simplement supprimés. Les étudiantes et étudiants, et notamment les plus fragilisés, ont déjà été lourdement pénalisés par cette situation et continuent de l’être.
Nos capacités de résistance, d’adaptation et d’acceptation ont aujourd’hui atteint leurs limites.
Nous vous demandons solennellement, Madame la Présidente, de prendre toute la mesure de la gravité de la situation, et exigeons la libération immédiate et inconditionnelle du bâtiment du Gai Savoir.
Veuillez recevoir, Madame la Présidente, l’expression de notre sincère considération.

C'est donc l'un des départements hébergés par ce bâtiment du Gai savoir qui est à l'origine de cette pétition qui a recueilli, en quelques jours, des centaines de signatures (souvent plus que les AG dominées par l'extrême gauche qui décident des blocages !). Et il faut s'en réjouir. L'heure où les universitaires en sciences humaines étaient soit acquis à l'extrême gauche soit tétanisés au point de ne pas condamner ce que la raison et la morale réprouvent semble bien révolue, même à Toulouse.

Désormais, la balle est dans le camp de la présidente et du préfet.

Frédéric Sirgant
Frédéric Sirgant
Chroniqueur à BV, professeur d'Histoire

Vos commentaires

17 commentaires

  1. Voilà où en est arrivée la France avec cette extrême gauche qui pollue tout. Nous régressons à grande vitesse et toutes les institutions s’en ressentent. Allons nous vers une révolution qui mettra des français contre des français avec des spectateurs attendant leur tour pour entrer dans la danse, ceux des banlieues qu’on ne voit pas dans les manifestations, non préoccupés par les problèmes de notre société. Le clivage, organisé par Macron pour diviser la population française afin qu’il en tire profit, donne les résultats que l’on voit journellement, le pays s’auto détruit.

  2. Les noms des occupants ont-ils été retenus afin de leur facturer le coût de la réhabilitation des locaux ?

  3. J’ai connu un temps où nous virâmes nous-mêmes « manu militari » de notre fac les intrus qui voulaient l’occuper…Nous étions moins civilisés, et sur une autre planète!

  4. Nous sommes très heureux d’apprendre que nous paierons lez réjouissances des fils à papa et des ados prolongés qui ont saccagé la fac de Bordeaux;
    Nous sommes tout aussi heureux de payer pour les autres saccages !

  5. Et à Nanterre, et à Tolbiac, et à la Sorbonne, c’est pour quand ? Et dans la plupart des universités de France, occupées, pourries par des jeunes d’extrême gauche qui feraient pratiquement des fautes d’orthographe simplement en écrivant leur nom, et dont la plupart échoueraient lamentablement au Certificat d’Etudes Primaires s’il était à nouveau organisé à l’école ? Le pays est malade et on se demande bien quelle médecine pourrait améliorer sa santé.

  6. Quelle idée de demander quoique ce soit à un président d’université puisqu’ils ou elles ne le sont que pour leur aptitude spécifique et héréditaire à ne rien comprendre et à ne rien voir pour surtout ne rien avoir à décider !

  7. Que ne saccagent-ils pas l’Ecole de la Magistrature , leur matrice commune à tous ces extrême-gauchistes !

    • Excellente idée car cette école n’a plus de supérieure que le nom et ne sait engendrer que des ennemis acharnés de la France et des Français, les vrais, pas ceux de pacotilles.

  8. Il fut une époque où la présidente aurait été dégagée par l’état, au passage à mon époque dans les années 60, place de la victoire se trouvait la faculté de médecine, les lettres et autres touristes se trouvaient vers la Cathédrale.

  9. Si non, ils étudient quand ?
    Et après « on » feindra de s’étonner que les universités françaises caracolent tout en bas du tableau comparatif international des universités dans le monde…
    Le futur de la France de demain !

  10. A Bordeaux le président d’université semble bien complaisant dans son retard, du genre: « Allez-y, je n’appellerai la police qu’à un million d’euros de dégâts »; n’est-ce pas merveilleux? Et à Toulouse, même attitude? Même couleur politique?

  11. Nous payons des impôts pour que les étudiants étudient .S’ils cassent tout au lieu de suivre les cours ,on doit nous rembourser et le prix de leurs études et du matériel dégradé.Et aussi le salaire des forces de l’ordre qu’on est obligé de déployer et celui des enseignants qui n’enseignent plus .
    Nous allons devenir riches! Le plus vite sera le mieux.

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