7 Français sur 10 veulent voir les étrangers condamnés en France emprisonnés dans leur pays

décollage avion

Sept Français sur dix, et même une courte majorité des électeurs de gauche, sont pour que les étrangers condamnés purgent leurs peines « au pays » ; ce qui pourrait pallier au moins en partie, le manque de places dans nos prisons. Côté maximaliste, Jean Messiha (ex-RN) irait jusqu'à appliquer cette mesure aux détenus en préventive, donc pas encore jugés ! En face, les parleurs autorisés nous expliquent que le Conseil d'État, le Conseil constitutionnel, la Cour européenne de droits de l'homme, etc., s'y opposeraient, lumineuse illustration de notre perte de souveraineté et de la réalité du gouvernement des juges.

Et puis, de toute façon, nous explique-t-on, les pays d'origine n'en veulent pas, et nous n'avons aucun moyen de pression sur eux…

Comparaison n'est pas raison, mais je me souviens d'un matin de 1962 où on découvrit que de Gaulle, agacé de voir les fortunes françaises (grossies de celles de certains rapatriés d'Algérie) se réfugier vers le paradis fiscal qu'était alors Monaco, avait décidé d’un blocus de la principauté dans la nuit. Les photos des douaniers et des gendarmes - mitraillette en bandoulière -, ceinturant par des chevaux de frise le fief du seigneur des Baux, firent la une des journaux, tandis que les Monégasques tremblaient à l'idée que la France pût leur couper eau, gaz et électricité. Ce fut bref, mais Rainier III comprit le message et on n'a pas le souvenir qu'il ait saisi le Conseil de sécurité de l'ONU !

Le Général appliquait ainsi la maxime de Lénine : « Là où il y a une volonté, il y a un chemin », dont un Castex actuellement en voyage en Tunisie, par exemple, pourrait s'inspirer.

Ce pays négocie en ce moment avec l'Union européenne de nouvelles subventions. Ce serait peut-être le moment d'exercer « d'amicales pressions » pour lui rappeler que la Tunisie a fourni le plus gros contingent de djihadistes à la France, dont beaucoup en attente de sortie, et dont nous nous passerions volontiers dans nos rues.

Quant à l'Algérie, après nous être bien excusés et repentis d'y avoir avoir bâti routes, ponts, ports, écoles, hôpitaux, etc., ne pourrions-nous pas commencer discrètement à serrer un peu la bride ? Un peu de zèle fiscal et douanier, dans le contrôle des transports aériens et maritimes, pour les demandes de visas, sur les transferts d'argent, voire une mystérieuse saturation des lits d'hôpital pour personnalités… Aucun moyen de persuasion, vraiment ?

Avec le Mali, dont nos militaires assurent la sécurité, ce serait plus simple : adjoignons un petit paquet d'indésirables à chaque transfert de troupe et déposons-les sur le tarmac pour qu'ils respirent enfin l'air du pays. Home, sweet home

En décembre 1981, jour du putsch de Jaruzelski en Pologne, Claude Cheysson, ministre des Relations extérieures de François Mitterrand, avait lâché : « Évidemment, nous ne ferons rien. » Exemple suivi par ses successeurs.

Richard Hanlet
Richard Hanlet
Médecin en retraite, expert honoraire près la Cour d'appel de Versailles

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