40.000 marcheurs pour la vie à Paris

Ils étaient 40.000 à manifester dimanche à Paris pour la vie, malgré la pluie.

Un reportage de Boulevard Voltaire.

Nicolas Sevillia, délégué Marche Pour La Vie :
"Ils nous traient de menteurs, d'obscurantistes, d'intégristes, de fascistes...
Mes chers amis, le mensonge, l'obscurantisme, le fascisme, c'est eux.
La lumière, la vérité, l'amour, c'est nous."

Ils étaient 40.000 selon les organisateurs et quelques milliers selon les forces de l'ordre à affronter la pluie et le froid. Les participants à la marche pour la vie se sont rassemblés porte Dauphine ce dimanche 21 janvier avec un seul mot d'ordre, défendre la vie de sa conception à la fin naturelle.

Emile Duport, Vice-Président Marche Pour la Vie :
"Ça paraît être un combat d'arrière-garde, parce qu'on veut faire croire que les gens sont pour l'avortement. Les gens pensent que l'avortement est un mal nécessaire et que nous n'avons pas d'autre choix.
Nous savons bien que des milliers de femmes en souffrent, même 10 ans après. Il sont certes pour le droit, donc ils sont pour le droit à l'avortement. En réalité, elles en souffrent. Il faut donc les sortir de ce "syndrome de Stockholm" qui les entraînent à adorer ce qui les font souffrir.
Les gens continuent de soutenir une loi qui les a rendus malheureux, et qui nous rend malheureux. Je me mets dans le tas. J'ai trop de copines qui en ont bavé. Je ne veux plus de cela.
Ce n'est pas un combat d'arrière-garde, mais un combat de garde tout court."

Bravant les éléments, les participants ont marché jusqu'au Trocadéro, avec en toile de fond les états généraux de la bioéthique où seront débattues notamment la légalisation de la procréation médicalement assistée, la gestation pour autrui et l'euthanasie.

Victoire de Gubernatis, Porte-Parole Marche Pour La Vie :
"Le président du CCNE a fait une déclaration dans laquelle il évoquait les thèmes traités. Il y sera question notamment de la fin de vie et de la procréation médicalement assistée.
Un des enjeux est de savoir si l'euthanasie ou le suicide assisté sera légalisé lors de la révision de la loi de la bioéthique.
Pour la PMA, il est question de savoir si les techniques de procréation médicalement assistée vont être ouvertes aux couples de femmes et aux femmes célibataires.
La Marche pour la Vie entend peser dans ce débat bioéthique, parce qu'elle veut dire que la vie humaine ne se marchande pas, et qu'elle ne se manipule pas. Elle veut dire que la vie d'une personne humaine, quels que soient son âge et son état, même s'il est vieux, même s'il est malade ou handicapé, est une vie humaine infiniment digne. Elle veut dire que l'euthanasie n'est jamais la solution à la détresse d'une personne malade ou âgée."

Le cortège composé de nombreux chars frappa surtout par la jeunesse des participants. Des jeunes donc, mais aussi quelques membres du clergé comme l'évêque de Bayonne, monseigneur Marc Aillet.

Monseigneur Marc Aillet, évêque de Bayonne :
"ll faut savoir que beaucoup d'évêques ont fait savoir leur encouragement pour cette marche pour la vie. Notre ministère est quand même très prenant. Il se peut que ce dimanche 21 janvier mes confrères soient pris par d'autres obligations pastorales, mais je crois qu'ils sont très nombreux à défendre et à encourager cette manifestation."

Ils étaient près de 1000 à assurer la coordination, la sécurité et la logistique de la marche. Des jeunes pour qui le combat pour la vie est tout sauf un combat ringard ou d'arrière-garde.


Bernard, bénévole Marche pour La Vie :

"Ça n'a jamais été un combat d'arrière-garde et il est d'autant plus d'actualité qu'on tue toujours autant de bébés tous les jours. C'est devenu une banalité alors que toute vie mérite d'être vécue jusqu'au bout et dès le départ."

Dans le cortège, on pouvait apercevoir quelques politiques. Ils étaient essentiellement du SIEL ou du PCD, comme Jean Servin , Nicolas Tardy-Joubert ou encore Karim Ouchickh.

Karim Ouchickh, Président du SIEL :
"Je plaide pour ma part pour une volonté des pouvoirs publics d'offrir une alternative aux femmes qui sont dans des situations douloureuses et de ne pas leur imposer un choix uniquement manichéen avec l'IVG en seule perspective.
Je pense qu'il est possible d'accompagner les femmes en situation de détresse et de leur proposer d'accueillir leurs futurs enfants dans de bonnes conditions. Les pouvoirs publics doivent être là.
En qualité de Conseiller régional Ile de France, je plaide pour le développement de structures et d'infrastructures capables d'accueillir les femmes en situation de détresse.
Il ne faut pas leur laisser seulement le choix de l'IVG qui est de mon point de vue une impasse si ce choix doit être unique."


Jean Servin, Président des Jeunes PCD :

"Je pense qu'il faut revenir à l'esprit de la loi Veil.
La loi Veil faisait de l'avortement un principe d'exception. La République a fait de ce principe d'exception, une loi universelle.
Au contraire, nous sommes là pour réaffirmer que la loi Veil était un équilibre juste et qu'on en est bien loin aujourd'hui. Il y a 220.000 avortements par an en France. C'est 1 avortement pour 4 conceptions, et 1 avortement pour 3 naissances. C'est beaucoup trop à nos yeux et un drame toujours triste.
C'est pour cela que nous sommes venus manifester aujourd'hui."


Jean-Marie Le Méné, Président de la Fondation Jérôme Lejeune :

"Je vous mets au défi de trouver un seul scientifique dans le monde capable d'écrire, de rédiger et de signer un article scientifique, dans une revue scientifique qui dit que l'embryon humain n'est pas le petit de l'homme et n'est pas un être humain.
En tenant ce discours, vous êtes gagnants à tous les coups. Il n'y a pas un scientifique dans le monde qui prendra la responsabilité de dire que l'embryon humain n'est pas un membre de l'espèce humaine. S'il le faisait, il ne serait plus scientifique."

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