Zemmour, offensif et grave, samedi, face à 380 étudiants de grandes écoles

Zemmour Grandes écoles

Une fois de plus, Éric Zemmour était accueilli comme une rock star. Une habitude, désormais. Sauf que, cette fois, le public était différent. Environ 380 étudiants de grandes écoles attendaient en effet le candidat à la présidentielle sur une péniche à Paris. Boulevard Voltaire s'est glissé dans cette manifestation atypique. Tous n'ont pas pu trouver de places assises. Organisée par Les Grandes Écoles avec Zemmour, la manifestation a donné l'occasion à Zemmour d'une séance intensive de serrage de mains, signe que la ferveur qui l'entoure s'étend jusqu'aux générations de Français les plus diplômés.

L'occasion, surtout, de revenir sur les défis de l'avenir du pays. Pas toujours enthousiasmants. Parler de guerre civile n'est-il pas exagéré ? demandent les organisateurs au candidat de Reconquête. Pour lui, l'évidence est si grande qu'elle est partagée par d'autres responsables politiques. « C'est deux poids deux mesures, répond Zemmour. Quand M. Hollande dit que tout cela finira par une partition, est-ce qu'on le lui reproche ? » Pour Zemmour, cette guerre civile « est en germe » dans la situation actuelle. « On y va si on ne fait rien, dit-il. [...] Et quand M. Collomb (vous connaissez sa phrase célèbre) parle des gens qui vivent côte à côte et qui finiront face à face, qu'est-ce que cela veut dire d'autre ? Je dis la même chose. Sauf que, quand c'est moi qui le dis, alors, cela prend une dimension apocalyptique et je suis responsable de tout : c'est moi qui vais provoquer la guerre, etc. Non ! »

Une autre manière de demander si l'islam et la France sont compatibles. Pour Zemmour, la réponse est claire : « La France, c'est liberté, égalité fraternité ; l'islam, c'est soumission, inégalité et fraternité dans la oumma et non pas avec les autres Français. »

Dans ce contexte, la discrimination positive qui étend sa loi sur les écoles et l'université est une question importante pour les étudiants issus de grandes écoles de commerce ou d'ingénieurs. « On sait, pour avoir vu l'expérience américaine, que tout cela est contre-productif, tranche Zemmour. C'est une catastrophe, c'est la force terrible de l'idéologie, elle avance, elle avance... Et, surtout, c'est la force de la faiblesse du ministre qui ne résiste pas à cela, comme il ne résiste pas au lobby LGBT, au lobby antiraciste, comme il ne fait pas appliquer cette circulaire contre l'écriture inclusive, comme il renonce à interdire les mères voilées lors des sorties scolaires... » Une duplicité typique du macronisme.

La politique revient vite, en période électorale. Valérie Pécresse n'est pas épargnée, ses électeurs non plus. Que dire à un étudiant de droite tenté par un vote en faveur de Valérie Pécresse ? « Autant qu'il vote Emmanuel Macron parce qu'il aura la même chose. ». Une punchline saluée par des applaudissements. « Valérie Pécresse, c'est Jean-Christophe Lagarde et Jean Christophe Lagarde [UDI, NDLR], c'est Emmanuel Macron ! »

Zemmour ne pouvait terminer la rencontre sans un appel à cette jeunesse appelée à des rôles d'encadrement. Un appel lancé sur un ton de gravité et sans flatteries. « Vous avez une responsabilité historique car vous êtes la génération - ce n'est pas de votre fait, vous n'avez pas de chance - qui va affronter le retour du tragique, vous allez payer pour les erreurs des deux générations qui vous ont précédés. »

Si, après son intervention, Éric Zemmour est parti assez vite, les membres les plus jeunes de son équipe - Stanislas Rigault, Samuel Lafont, Antoine Diers... - sont restés parmi les étudiants jusque tard dans la soirée dans une ambiance très festive.

Une rencontre inédite qui laissera des traces chez ces futurs diplômés de grandes écoles.

 

Vos commentaires

31 commentaires

  1. Il n’y a pas que les étudiants des grandes écoles. Je me suis retrouvé ce samedi dernier par hasard, parmi des jeunes gens. Ceux-ci ont avoué allez voter pour que macron parte, dégoûtés de ce gouvernement qui leur a gâché leurs jeunes vies et plein de rancoeur.

  2. Décidemment Monsieur Zemmour est toujours pertinent de vérité dans ses propos, ceux et celles qui ont la chance de le voir et l’écouter en petit comité ont bien de la chance.
    Que vive notre France fondamentalement chrétienne.

  3. Les grandes écoles, qui pratiquent la sélection au mérite, ont toujours été, et restent, les forces vives du pays. Par opposition aux Facs ou aux Sciences-Po qui pratiquent la discrimination dite « positive » (çà dépend pour qui?) et récupèrent un ramassis de ceux qui ne trouvent pas de place ailleurs en instituant le « nivellement par le bas »

  4. Essayons de garder chez nous ceux qui sortent des grandes écoles et sont tentés par les USA entre autres où on les attend pour leur faire des ponts d’or . Ce sont eux la France de demain il faut leur redonner la fierté d’être Français et de quoi vivre dignement. Actuellement ce sont les étrangers qui les remplacent parce que payés moins cher comme dans les hôpitaux par exemple…

  5. … « s’étend jusqu’aux générations de Français les plus diplômés. », et jeunes !
    Cependant, il y a un effort à faire sur le sens de la conjugaison chez les jeunes, « fera » est la résultante, « ferait » reste une hypothèse.
    Comme les fautes de grammaire et de conjugaison des affiches de Taubira écrites en français inclusif.
    Ces exemples sont un constat flagrant, on peut sortir diplômé des grandes écoles françaises, et avoir des lacunes en grammaire et conjugaison !

  6. On lira, s’il ressort, mon papier d’une primaire populaire de la droite by Philippot qui ne serait pas pour effaroucher ni Mme Cluzel, ni M. Ménard les fondateurs de BV !

  7. En voilà déjà 350 qui s’inscriront pour cette Primaire Populaire de la Droite, dont un souhaiterait qu’elle soit lancée par Philippot, qui n’a pas ménagé ses efforts pour une Union et qui mouille sa chemise drapée d’orange dans les rues de Paris!
    On rêve à des millions d’inscrits et à une lista de candidats malgré eux, qui sont déjà sondés plus des seconds couteaux, peu gâtés pas les Instituts, er à un ancien « fonctionnaire » de haut rang jamais inclus dans aucun sondage…..!

  8. La partition ne se réduit pas à celle introduite par l’islamisation d’une partie de la population. La partition c’est aussi dresser les passe-soumis contre les pas soumis et plus largement, toutes les jalousies et rancoeurs créées par les ruptures de l’égalité en droit sous couvert de discrimination positive en neutralisant les oppositions par une fausse bonne conscience humanitaire.

  9. les Prépa, les grandes Ecoles ! il faut absolument que nous gardions saine cette jeunesse qui se passionne pour une France industrielle, nucléaire, agricole.. Souvent le flambeau se passe d’une génération à l’autre. Qui n’a croisé un futur ingénieur des Ponts et chaussées, un passionné des Energies Solaires ? Stimulons nos enfants et petits enfants à ne craindre les belles responsabilités.. la France est en lambeau, sauvons-la..

    •  » un passionné des Energies Solaires » C’est nouveau ça, ça vient de sortir?
      Des passionnés d’énergie solaire, je n’en ai observé que parmi les VRP des constructeurs, allemands, indonésiens et chinois. Et le niveau de leur enthousiasme dépendait essentiellement de celui de votre commande.

  10. Les Grandes Ecoles forment une élite insupportable pour la gauche française .
    Elle organise des voies d’entrée « hors concours » pour détruire cet élitisme sordide.

    • La discrimination positive et l’absence de selection à l’entrée des grandes écoles sont de fausses bonnes solutions . Il est hors de question de pouvoir être parmi l’élite et sans être passé par les mêmes épreuves . Les obsédés de l’égalitarisme laisse supposer que le fait d’avoir de l’argent évitent les efforts et l’abnégation. L’argent n’achète pas tout ! Toutes ces mesures de contournement sont contre productives au possible! Par le fait de créer une suspicion sur ceux qui en profitent !

  11. En s’adressant aux futures élites du pays, aux futurs entrepreneurs et chefs d’entreprises Eric Zemmour met l’avenir du pays entre leurs mains car c’est eux qui vont devoir vivre dans une France déclassée, une France affaiblie par quatre décennies de socialisme, une France ou l’assistanat rogne les efforts des travailleurs surchargés d’impôts et taxes diverses. Pour remonter la pente le pays a besoin de quelqu’un de volontaire qui aime son pays et le fait passer avant l’europe.

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