Le vélo électrique ou l’idéologie du « faire croire »

Ils sont partout. Qui, quoi, me direz-vous ? Les vélos électriques, bien sûr ! Même si le bonus "écologique" a été revu à la baisse (décret de février 2018). Dernier signe de ralliement de la classe bobo-libertaire, les vélos électriques sont parmi nous. Dans nos villes mais aussi dans nos campagnes, ils font la joie de ces sportifs du dimanche qui n’ont de sportif que le mot, mais à la fin, qu’importe la façon, pourvu qu'on ait l’ivresse.

Parlons de l’engin mécanique en lui-même : des prix qui s’étalent de 1.500 euros à un « no limit », comme disent les métrosexuels parisiens… Vous l’aurez compris, ce loisir n’est pas à la portée de n’importe quel plouc, « qui sent le gros rouge qui tâche », pour reprendre l’expression de madame Belkacem.

Sa symbolique : le « faire croire » érigé en nouveau credo, mais pas celui du concile de Nicée en 325… Le bobo se dédouble et se découple pour mettre en place "le brouillage de classe", comme le souligne Christophe Guilluy dans son fabuleux ouvrage La France périphérique.

Faire croire que l’on est sportif alors qu’on ne l’est pas, que l’on mène une existence modeste alors que l’on vit comme un bourgeois, que l’on est proche de la nature alors que les batteries desdits objets polluent comme jamais, que l’immigration est une bonne chose alors qu’elle détruit de la valeur économique et culturelle depuis cinquante ans, que les droits de l’homme vont sauver le monde alors qu’ils détruisent notre civilisation et notre culture, que le niveau scolaire augmente alors qu’il s’est effondré, que la violence décroît alors que la France décompte 100.000 viols par an, dont seulement 10 % font l’objet de poursuites judiciaires…

Le « faire croire que », en 2018, c’est Tartuffe réactualisé, comme un révélateur explicite de notre époque de faux-semblants, d’hypocrisie et de jésuitisme.

D’autres, comme le bon peuple français, préfèrent l’éternel « principe de réalité », pour reprendre l’expression marxiste. C’est cette classe protéiforme qui se lève le matin très tôt pour travailler, pour prendre les transports en commun bondés et insécurisés, qui vit un déclassement social au jour le jour sur le plan économique, qui se fait matraquer par chaque nouvelle loi de finances et qui, de ce fait, ne peut pas se payer des bicyclettes à 2.000 euros pour partir faire son marché bio.

Cette classe, c’est l’avenir de notre pays. Elle s’appelle la classe moyenne et populaire, c’est celle qui constitue l’épine dorsale de notre pays depuis la guerre de 14-18. C’est celle qui versait le sang jadis à Verdun, c’est celle qui a défendu bec et ongles notre empire colonial qui a été bradé par une classe politique moribonde (merci, Monsieur Mendès France), c’est celle qui se battra le jour où le conflit éclatera, c’est celle qui défendra nos frontières, notre territoire et notre civilisation contre les bobos mondialistes, prêts à tout, y compris - ou plutôt surtout - à collaborer, pour simplement continuer à « nous faire croire que »…

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