Valeurs de droite et écologie : comment reconquérir un terrain perdu ?
Avec les messages assenés quotidiennement par les médias, l'écologie est devenue un élément incontournable dans un programme de conquête de l'opinion. Les partis de gauche l'ont bien compris et l'écologisme fait désormais partie de leur carcan idéologique. Serait-ce donc une valeur de gauche par nature et que pourraient faire des partis d'opposition pour reconquérir ce terrain perdu sans déroger à leurs valeurs propres ?
Les thèmes écologistes se sont imposés dans l'actualité par l'intrication du monde des ONG environnementalistes avec le monde des médias et des partis politiques. Une bonne partie de ceux qui représentent la gauche en donnent l'illustration. Cette intrication a aussi contribué à décrédibiliser un peu plus la presse traditionnelle aux yeux de l'opinion publique. Elles ont infiltré également les grandes institutions internationales (ONU, GIEC...), de nombreux documents en attestent, et les institutions européennes. La Direction générale de l'environnement de l'Union européenne s'appuie sur les dix principales ONG environnementales pour fonder ses décisions et imposer aux citoyens normes et taxations en tous genres, que certains États aux caisses bien vides s'empressent d'appliquer. Dans le même temps, elle finance ces ONG avec l'argent de nos impôts. Ce n'est pas moi qui le dis, mais une étude menée à Science Po Strasbourg.
Et la science, dans tout ça ? C'est la grande oubliée des politiques écologistes, dont les décisions s'appuient plus sur les sentiments de peur que les ONG arrivent à faire passer dans l'opinion par l'intermédiaire des médias que sur des études venant d'organismes ou d'universités ayant pignon sur rue. À titre d'exemple, l'affaire du glyphosate est symbolique de cet état de fait. Les scientifiques qui ne sont pas en accord avec cette doxa sont souvent contraints de garder le silence s'ils veulent pouvoir continuer leurs travaux dans des conditions décentes.
Un parti qui voudrait redonner à l'écologisme la place qui lui revient se devrait de prendre en compte cette situation. Il se devrait de remettre la science des observations et des études au centre des décisions et ne plus s'appuyer sur la science des modèles construits pour justifier des politiques de décroissance ou de rationnement. Il se devrait aussi, dans ce domaine comme dans d'autres, de libérer la parole et de permettre des débats contradictoires et équilibrés.
Face aux politiques de la manipulation de l'opinion nées dans les années 70 et qui touchent, à l'heure actuelle, à leur paroxysme, il se devrait de remettre en valeur l’honnêteté intellectuelle, le rationalisme et le pragmatisme plutôt que de laisser prospérer des politiques qui mènent le pays dans une impasse économique et sociétale. Ce programme est peut-être d'une application utopiste, mais c'est sur cette voie que devrait s'engager une opposition proche de ses citoyens, soucieuse de leur bien-être et de leur avenir, et réellement soucieuse de l'environnement, et non à l'écoute des programmes posés par des ONG ou des groupes de pression financiers qui se sont engouffrés dans cette brèche.
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