Des universitaires alertent sur les dangers de… l’anti-wokisme !
Trop forts, ils sont trop forts... Un groupe de professeurs d'universités (mais pas que) vient de publier, dans Le Monde, une tribune consacrée au wokisme. Vont-ils enfin opposer la culture à la haine, la connaissance et la sagesse à la rage et à la victimisation ? Pas du tout ! Avec un art consommé de l'inversion accusatoire, les signataires de cette pétition révolutionnaire, au sens strict du terme, se plaignent du fait que de méchants réactionnaires traiteraient de « crétins » les thuriféraires des études « de genre » ou « décoloniales ». Ils ajoutent, d'ailleurs, que l'anti-wokisme préexiste au wokisme. Cette idéologie (évidemment) nauséabonde, née avec Huntington, poursuivie sous Zemmour, daterait, pour sa construction, de la période Trump (là aussi, évidemment, puisque Trump est le méchant par excellence). Le camp anti-wokiste n'est d'ailleurs pas seulement celui de la haine, nous apprennent ces courageux résistants : il est aussi le camp de la bêtise. Avec un tout petit mépris de classe, les professeurs d'université et leurs amis signalent que, sans doute, bien peu de ceux qui fustigent la déconstruction connaissent vraiment Jacques Derrida, l'inventeur du concept. Ah là là, ces ploucs, ils détestent la culture, c'est bien connu. À l'inverse, les amis des signataires, quand ils innovent dans le champ des études de genre, le font avec « la rigueur intellectuelle, la patience et le raffinement dans la pensée qui les caractérisent ». On dirait un texte traduit du nord-coréen. C'est pourtant authentique.
L'anti-wokisme (attention les yeux), ce n'est pas seulement Trump, pas seulement les gros ploucs qui ne lisent pas Derrida : c'est aussi l'Arabie saoudite, la Russie, la Chine ou l'Iran. Et, donc, de Huntington à Poutine, en passant par Zemmour, l'anti-wokisme, c'est le mal. Voilà, CQFD, la semaine prochaine, on verra pourquoi il faut brûler Astérix et mutiler Agatha Christie. L'université, en conclusion, est définie par nos amis de la liberté comme l'un des derniers lieux « où des recherches permettant d’éclairer les grandes questions de notre temps, si pressantes et si nombreuses, peuvent encore être menées librement ». Rien que ça. Enfin, librement : il vous faudra simplement professer le Credo que défendent ces catéchistes de la liberté d'expression. Il vous faudra croire aux minorités, au féminisme, au sens de l'Histoire, au mariage de la grille de lecture marxiste avec le décolonialisme, à l'existence de 70 genres, à la culpabilité blanche, à la méchanceté de l'Occident. Amen ! Sinon, en termes de liberté, ça risque d'être un tout petit peu plus compliqué : votre conférence sera interdite, on vous agressera physiquement, vous serez annulé, cancelled. Au nom de la liberté, bien sûr, hein, attention, on n'est pas des fachos, à l'université.
Le dernier paragraphe, chef-d'œuvre de médiocrité intellectuelle, un peu inquiétant chez des élites autoproclamées, mérite d'être cité en entier : « Non, c’est au sein même des démocraties occidentales que la menace se fait pressante. En Floride, au Texas, au Tennessee, en Oklahoma, on limoge des enseignants, on retire des livres des bibliothèques, on interdit d’enseignement des pans entiers de la science et même des œuvres de l’art occidental. Et ce n’est qu’un début. La falsification de l’Histoire, l’abolition de la culture, la mise au pas de la pensée sont en marche. Elles sont le fait, non pas des opprimés et des minorités sans pouvoir médiatique ni armes lourdes qui cherchent à faire entendre leurs voix, mais du nouveau fascisme qui a fait de l’anti-wokisme son fer de lance. C’est lui, ne nous y trompons pas, qui menace la démocratie. » Aux États-Unis, une bêtise s'oppose à une autre, ce n'est pas nouveau. C'est le pays de la liberté d'expression, donc la guerre culturelle s'y exprime de manière moins feutrée que chez nous. La phrase sur les « opprimés et les minorités sans pouvoir médiatique ni armes lourdes » est vraiment ringarde. On peut être de droite et avoir lu Derrida, ou même Albert Memmi, inventeur du « racisme édenté » dont se réclament probablement ces braves gens. Tout cela a vieilli et montré sa fausseté : les films subventionnés parlent d'immigrés clandestins ou de problématiques woke ; les opprimés violent ou vendent du crack en plein jour ; les minorités sont majoritaires dans de nombreux quartiers de France. Assez ! C'est non seulement débile, mais insupportable.
Heureusement, restons calmes, plus personne ne lit Le Monde. Ca n'empêche pas les contribuables de le subventionner, mais tout cela n'aura qu'un temps. Enfin, espérons-le.
Arnaud Florac
Chroniqueur à BV
Pour ne rien rater
Les plus lus du jour
LES PLUS LUS DU JOUR
Un vert manteau de mosquées
Lire la vidéo
18 commentaires
N en déplaise a tous ces prof gauchistes le wokisme c est du fascisme tout simplement mêle a du racisme et de la haine
Face à des idiots, il faut tenir des raisonnements à leur portée, c’est-à-dire simplistes. Quelqu’un pourrait-il leur souffler à l’oreille qu’avant l’apparition de leurs idées déjantées, on vivait très bien. Paisiblement, sans se gratter la tête à chercher où ils veulent en venir, sans se mettre la rate au court-bouillon sur leurs motivations. A piocher l’air du temps, ils vont s’épuiser. A vouloir nous convaincre ils vont se tuer à la tâche. Un conseil à leur donner « vivez paisiblement au sein de votre microcosme, vous serez moins contrariés, moins tourmentés » .
Je ne comprend pas pour les présidents (es) des universités non pas le courage d’envoyer promener c’est abrutis (es) qui prônent cette idiotie qui est le wokism
Les presidents d’université sont élus par leur pairs. Ce sont eux-memes des wokistes.
La jeunesse est la première victime de ces débilités, c’est grave! Quant à l’américanisation de l’Europe en général et de la France en particulier, à la poubelle et je ne parle pas de nos territoires perdus, autre sujet.
la France éternelle est entrain de mourir à petit feu en regardant les bras ballants sa déconstruction et nous, pauvres couillons n’avons même plus des politiques capables d’enrayer ce cancer par manque de volonté de tripes.
Nombreux de nos universitaires, ce mot fumeux ont une lacune abyssale « l’intelligence… », mais la leur est perverse, dangereuse c’est ce que j’appelle la normalisation, heureusement tout le monde ne s’y trompe pas mais le travail va être long pour remettre nos églises au milieu des villages.
Je viens d’apprendre que je suis anti-wokiste, c’est à dire bête, méchant, plouc, sans culture malgré que je lis « la conjuration des imbéciles « de Toole, que j’ai lu cinquante pages de Derrida, dix pages de Sandrine Rousseau, que je réussis à écouter du Barthès pendant une minute, et que je fais des efforts importants pour comprendre les discours de Macron et je vous assure que c’est pas du gâteau.
« Toc, toc…
– Ouii…
– Bonjour monsieur, police de la pensée exacte, veuillez nous suivre au centre de rééducation. »
Abasourdi par tous ces intervenants qui pour nombre d’entre eux ont élu domicile outre Atlantique et sont abreuvés de leur religion wokiste viennent déverser leur idéologie , en investissant les sphères éducativeset médiatiques . D’autant plus ahurissant que ces bien pensants ont eu des places de choix sur notre sol , et de leur retraite dorée conspuent la grande majorité de nos concitoyens.
Très belle illustration du fait que l on peut être très instruit et pas nécessairement très intelligent.
Les fascistes et autres orweliens ont toujours inversé les valeurs pour se victimiser.
C’est la sempiternelle logique de l’incendie du Reichstag…
La bonne nouvelle c’est que ces gens sentent enfin qu’une résistance commence à émerger face à leurs délires…
Et ces olibrius se disent « universitaires » !!!!! Depuis des années la science cherche une trace d’intelligence sur les autres planètes . Y ‘serait peut être temps de commencer par la nôtre .
A mourir de rire ..
Ces universitaires sont l’incarnation de la médiocrité dans toute sa splendeur !
Bah, qui lit encore le très subventionné Le Monde ?
On peut se demander comment ces primates pontifiant dans le délire intellectuel ont pu devenir « professeurs »!!!
En tant qu’universitaire je peux vous répondre : par copinage de gauche. ça a commencé dès 68 où des assistants de gauche (fonction pédagogique de 4 à 5 ans pour préparer une thèse ) sont restés à vie dans l’université. Car s’il est vrai qu’il y a eu à droite (notamment dans les facs parisiennes) d’infâmes »mandarins »de droite, il y a aussi notamment dans les disciplines molles (science po, écologie, socio, psycho) ou ramollies (droit public, économie) des copinages et passe droits inouïs : certains sont même devenus profs sans agrég ni même sans thèse (!), puis profs émérites ! Alors que d’autres ( »dissidents » ou pas franc- macs) ont dû quitter la fac et même des brillants docteurs et admissibles à l’agreg, barrés pour passer profs. Et c’est à peu près la même chose dans l’armée, la justice, l’hôpital. Nombreux sont les grands talents qui ont dû partir à l’étranger et même des prix Nobel : Debreu, Guillemin, Montagné… !!!
merci d’avoir mis en prose claire tout ces disfonctionnements qui se répandent comme un lisier nauséabond dans toutes les strates de nos sociétés !
Mort de rire!
À la lecture de cet intéressant article, comme d’ailleurs à la lecture de beaucoup d’autres, un constat s’impose de plus en plus puissamment ! Ce constat, c’est qu’en dépit des justes contestations, protestations, alertes et dénonciations (au sens propre du terme en ce qui concerne ces dernières) la chienlit continue à s’intensifier et à s’étendre sur l’Ocident en général et sur les restes de la France en particulier !
Conclusion la lutte pour le retour à la citoyenneté, dans la prospérité et dans la respectabilité doit changer à la fois de forme, d’intensité … et d’acteurs !!!