Contre les nombreux irresponsables coagulés et excités, le 11 mars, face au Parc des Princes, et les gilets jaunes qui ont causé violences et dégradations, le 14 mars, le Premier ministre, en urgence après le président de la République qui avait réussi à convaincre les Français de la gravité de la situation sanitaire, a eu le ton qui convenait. Il a annoncé les mesures drastiques qui étaient nécessaires et tiré les conséquences inéluctables du comportement incivique de certains.

Il n'est plus temps de s'appesantir sur la tenue du premier tour des élections municipales : il aura lieu et, j'en suis sûr, les précautions seront prises pour que cette journée démocratique n'emporte pas des effets aggravant le mal. On se doute bien que l'abstention sera importante - et habituelle, déjà, en temps normal - et que mon rêve demeurera une illusion, mais cela ne signifiera pas un désaveu du maintien de ce premier tour.

Une telle donnée est indépendante de la politique sévère qui va devoir être assumée et respectée par tous.

D'abord, l'essentiel sera constitué de l'obligation de respecter autrui en se confinant autant que de besoin et en refusant de se constituer, par incivisme, tel un vecteur éventuellement malfaisant.

Solidarité, donc.

Même le moins doué sur les sujets de la santé et de l'épidémie commençante mais en pleine accélération a compris les prescriptions et les interdictions formulées par le Premier ministre et explicitées techniquement et clairement par le directeur de la Santé.

Il faut, comme un seul homme, se féliciter de cette réduction de notre liberté puisqu'elle a du sens et que l'observer scrupuleusement nous permettra d'éviter que l'univers hospitalier et de ville soit trop vite surchargé.

Chacun doit être un frère humain et social pour l'autre.

Le plus possible solitaire mais aussi profondément solidaire.

Surtout, j'entends déjà la manie française qui consiste à critiquer, à discuter, à minimiser, à pinailler, à douter alors que le message du pouvoir est clair, univoque, salvateur et utile pour tous.

Pour une fois, il faut faire confiance.

Une guerre à gagner tous ensemble.

Enfin une rigueur qui nous veut du bien.

Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le 19/03/2020 à 10:55.

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15 mars 2020 à 8:25

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