Un homme de 46 ans, soupçonné d'être impliqué dans le meurtre d'une adolescente à Nantes, le 20 août dernier, a été interpellé ce jeudi. Il était connu des services de police comme délinquant sexuel, condamné en 2005 pour plusieurs viols. Son ADN a été relevé sur la scène de crime, révèle France Bleu Loire Océan. Sa compagne, âgée de 48 ans, a également été interpellée.

Neuf viols et quatre tentatives

L'agresseur présumé de l'adolescente tuée, fiché comme délinquant sexuel, a vraisemblablement récidivé. Son profil génétique se trouvait « dans le Fichier judiciaire des auteurs d'infractions sexuelles car il avait été condamné en décembre 2005 à Poitiers », rappelle La Nouvelle République.

Au début des années 2000, cet homme s'en était pris à 13 victimes avec, à chaque fois, le même scénario : il attendait la victime dans la rue, il lui demandait de l'aider à monter un colis dans un appartement, où il abusait d'elle ensuite. Il avait finalement été arrêté en 2003.

Condamné par la cour d’assises de la Vienne, en 2005, à dix-huit ans de réclusion criminelle pour neuf viols et quatre tentatives de viol à Poitiers et dans la région Poitou-Charentes au début des années 2000, il était sorti de prison en 2015.

Un sordide scénario qui se répète

C'est probablement le même scénario, décrit lors de la première condamnation de l'agresseur, qui s'est répété à Nantes la semaine dernière. Le corps de l'adolescente de 15 ans avait été découvert par les pompiers, appelés pour un incendie, dans un petit immeuble, à quelques mètres de chez elle. L'adolescente était partie de chez elle vers 16 heures pour aller chercher un colis ; ne la voyant pas rentrer, sa mère a donné l'alerte.

« Le crime a donc été commis dans un temps court. Et l'incendie était sans doute destiné à masquer des traces », a révélé le procureur de la République adjoint, Olivier Bonhomme. Une nouvelle conférence de presse du parquet de Nantes est prévue le samedi 29 août après-midi, à l'issue des auditions du suspect et de sa compagne. Il s’agit aussi de confirmer les violences sexuelles, « ses sous-vêtements avaient disparu, elle présentait des tâches de sang au niveau de l’entrejambe, nettoyées à l’eau de Javel ».

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29 août 2020 à 15:06

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