[Tribune] Écologie politique : un nouveau totalitarisme en marche

Zadiste de Sivens
Zadiste de Sivens

Nous avons eu l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, les bassines des Deux-Sèvres, aujourd’hui la liaison de ferroutage entre Lyon et Turin. À chaque fois, des militants écolo-gauchistes ultra-violents, organisés en groupes paramilitaires, s’en prennent aux forces de l’ordre et tentent de faire reculer le gouvernement sur des projets légalement approuvés, parfois par référendum. Chacun se souvient de la reculade à propos de Notre-Dame-des-Landes.

Le cas de la liaison ferroviaire pour le fret, entre Lyon et Turin, est emblématique des incohérences des mouvements écologistes et de l’exploitation révolutionnaire des projets érigés en symbole de la lutte pseudo-écologique.

Ces nouveaux Don Quichotte...

Ce projet fait partie des « réseaux transeuropéens » soutenus par l’Union européenne et est vieux de trente années. Les difficultés pour définir le tracé et pour mobiliser les financements ont retardé sans fin la réalisation de cette ligne. Ces retards ont évidemment facilité la mobilisation militante. L’objet du projet est de réduire le nombre de camions traversant les vallées alpines pour relier les deux zones de forte activité industrielle que sont les régions de Lyon et de Turin, en les mettant sur des trains. Ce que l’on appelle le ferroutage. Un million de camions empruntent ces routes au travers des Alpes et émettent près d’un million de tonnes d’équivalent CO2 (selon les promoteurs du projet). Le projet devrait permettre à la fois de réduire les émissions, de désengorger les routes et de prévenir les accidents. Il est certes très coûteux. La Cour des comptes l’avait estimé, en 2012, à 26,1 milliards d’euros. En dix ans, il est à craindre que les coûts aient encore augmenté de façon sensible.

Il demeure que le ferroutage est un moyen de transporter les marchandises évidemment moins nocif, sur le plan écologique, que la route. Et l’opposition des extrémistes écologistes souligne un des éléments permanents de leurs contestations : la prétention d’éviter tout impact écologique. Or, toute activité humaine entraîne des impacts sur l’environnement. Ce n’est que lorsque l’on est mort que l’on n’a plus d’impact. La véritable question est celle de la balance entre les coûts et les bénéfices environnementaux.

Les écolos, ces nouveaux Don Quichotte à rebours qui ne combattent pas mais défendent les moulins à vent, ne sont pas troublés par les huit cents tonnes de béton insufflées dans le sol pour servir de fondation aux mâts des éoliennes, ni par le fait que leurs pales de carbone ne sont pas recyclables mais doivent être incinérées à très haute température, ni par le fait qu’il s’agit, en fait, d’énergie semi-carbonée puisque des centrales à gaz sont nécessaires pour suppléer leur arrêt en l’absence de vent, ni, enfin, par leur faible efficacité énergétique (25 à 30 %). Ce qui prouve que leur combat n’est pas rationnel ni réellement écologique mais principalement politique. L’écologie n’est, finalement, qu’un prétexte à des actions révolutionnaires violentes et la promotion d’un modèle de société décliniste, malthusien et radicalement totalitaire. Car le moyen de leurs politiques réside dans la contrainte, le contrôle et la répression, y compris dans ce que votre vie a de plus privé.

Injonctions infantilisantes

Demain, il vous sera imposé un quota de déplacement dans l’année, on contrôlera le nombre d’enfants que vous pourrez avoir pour « sauver la planète » car leur emprunte carbone est mauvaise (la Chine communiste de Mao interdisait d’avoir plus d’un enfant), on contrôlera le contenu de votre assiette pour éviter que vous consommiez trop de viande ou de poisson, on éduquera vos enfants à vous dénoncer si vous faites mal le tri sélectif ou prenez des douches trop longues. De plus en plus, les publicités mettent en scène d’insupportables gamines, à l’imitation de Greta Thunberg, qui font des leçons de morale écologique à leurs parents, sans doute après avoir été dûment endoctrinées dans les « écoles de la république ».

D’ores et déjà, on vous impose le choix de votre voiture ou de votre mode de chauffage, on vous interdit, dans certaines villes, les feux de cheminée et le barbecue est considéré comme moralement répréhensible. Certaines y voient même le symbole de la domination du patriarcat du mâle blanc. Prenez garde, préparez-vous à la révolte : un nouveau totalitarisme est en marche.

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Stéphane Buffetaut
Chroniqueur à BV, élu de Vendée, ancien député européen

Vos commentaires

21 commentaires

  1. L’imbécillité de la manifestation prétendument écologiste contre ce projet devrait sauter aux yeux des plus intelligents d’entre eux, s’il y en a : qu’ils aillent observer « l’autoroute blanche » (sic) qui emprunte le Tunnel sous le Mont Blanc dans les Egralets au dessus de Chedde : le mur de soutènement qui la domine à cet endroit est noir sur plusieurs mètres de hauteur. Qu’ils se renseignent également sur ce que font les Suisses pour encourager les camions à traverser leur pays sur des wagons plutôt que sur des routes ; le transit en provenance de l’étranger vers un autre pays étranger fait l’objet d’une taxe dissuasive grâce à laquelle les camions en transit prennent le train !

  2. « Préparez vous à la révolte » OK , Chef , où, quand, et comment créer LE parti dénommé « Une écologie pour l’avenir  » par exemple ??? (recrutement politique transversal assuré ..) ??

  3. ils ne sont pas plus écologistes que vous et moi, ils sont simplement violents, haineux et s’opposent à tout y compris à des projets écologistes ! Partout où ils vont ce n’est que pour tout casser. Ils n’ont aucune revendication politique que des cris de haine

  4. A ceux qui se plaignent des camions . Sans camions sur les routes vous n’avez rien. Pas de nourriture , de vêtements , etc … La liste est longue .  » Si vous l’avez c’est qu’un camion vous l’a apporté  » . C’est la phrase qu’on utilise de temps en temps entre nous chauffeurs . Je crois même que c’est le slogan d’une entreprise de transport

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