Terrorisme islamiste, sectarisme politique et alimentaire : le grand retour du fanatisme !

C’est une interrogation que je me pose quotidiennement : sommes-nous de plus en plus abrutis, crétins, dégénérés, etc., ou bien est-ce seulement que ces diverses tares sont – grâce aux "réseaux sociaux" – devenues désormais visibles par tous et partout ? J’opterais bien, histoire de me rassurer, pour la seconde hypothèse, sans être toutefois convaincue que c’est la bonne…

Le temps est en effet aux c… glorieux. Aux bouffis qui s’étalent, se vautrent même dans la contemplation d’eux-mêmes. Hélas, le narcissisme n’est plus le reflet de soi-même pour soi-même, il est devenu la glorification d’un soi minable offert aux autres. JE se met en scène, s’invente et se réinvente. Tiens, je vais oser des néologismes barbares : JE se "mensongise", se "bidonnise", se "gloriolise". JE est persuadé d’avoir des choses à dire, souvent les pires âneries.

Ainsi cette militante de la cause vegan – le dernier des fanatismes alimentaires – qui s’est réjouie, sur Facebook, de la mort du boucher du Super U de Trèbes, assassiné par Radouane Lakdim. Une dame qui se présente comme "productrice de fromages vegans". Soit un truc qui n’a évidemment rien à voir avec le fromage, étant donné que les vegans bannissent de leur nourriture tout ce qui est d’origine animale. C’est, en fait, du "vromage", "généralement préparé à base de tofu lacto-fermenté, de kéfir (un probiotique qui nous vient du Caucase), de noix de cajou, de lait d’amande, d’huile de coco ou encore de levure maltée", nous explique-t-on sur Internet. Et il paraît que "les fromages frais, le cheddar ou encore le camembert (sic !) existent en version végétale". Personnellement, je le préfère au lait cru, avec du bon pain et un bon verre de vin. Que voulez-vous, je suis vieille France…

Bref, voici ce que cette dame a écrit : "Ben quoi, ça vous choque un assassin qui se fait tuer par un terroriste ? Pas moi, j'ai zéro compassion pour lui ; il y a quand même une justice."

Il y en a une, en effet, et elle a été placée mercredi soir en garde à vue dans la gendarmerie de Saint-Gaudens pour « apologie de terrorisme ». Comme la langue dans la bouche avant de l’ouvrir, il faut tourner son doigt sept fois sur sa tempe avant de poster son message.

Indignée par les réactions violentes qu’elle a suscitées, elle a aussitôt répliqué : "Je me demande comment vous avez pu avoir des captures d'écran sur un post supprimé par fb en deux heures, post qui s'adressait uniquement aux amis." Et d’annoncer qu’elle allait en référer à L124 – "association de protection animale œuvrant pour une pleine reconnaissance de la sensibilité des animaux et l'abolition de pratiques (élevages, abattoirs...) qui leur sont nocives" » – qui, elle n’en doutait pas un instant, devait soutenir ses propos scandaleux.

Mauvaise pioche. Primo son message était public. Secundo, comme le rapporte La Dépêche, l’association a aussitôt pris ses distances, publiant en retour ce message : L124 se "désolidarise totalement des propos tenus par cette personne. Ils ne correspondent en aucun cas aux valeurs de paix et de respect que nous portons chaque jour à travers nos actions. L'attentat de Trèbes est un événement tragique que nous ne pouvons que condamner. Ces allégations, que nous venons de découvrir, n'engagent que la personne qui les a écrites et nous les déplorons."

Comme l’élu de La France insoumise qui s’est réjoui de la mort du, désormais, colonel Arnaud Beltrame, cette dame pourrait bien se retrouver avec une condamnation à de la prison avec sursis et une lourde amende. De quoi lui mettre un peu de plomb dans la cervelle, elle qui se réjouit de la mort d’un homme parce qu’il exerce la profession de boucher !

Dites-le-moi, comment en est-on arrivé là ?

Marie Delarue
Marie Delarue
Journaliste à BV, artiste

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