« Je suis abasourdi ! Le tribunal a donné raison aux Frères musulmans… »
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La décision du tribunal de grande instance de Poitiers vient de tomber : les cinq identitaires de Poitiers écopent de 40.000 euros d'amende, cinq ans de privation des droits civiques, un an de prison avec sursis.
Leur avocat, Maître Frédéric Pichon, compte bien sûr interjeter appel mais est sous le choc de ce jugement clairement politique. C'est, selon lui, une victoire des islamistes. Il fait, bien sûr, le parallèle avec l'incroyable impunité dont ont bénéficié les Femen à Notre-Dame et dénonce une justice à géométrie variable, tournée vers la destruction de la France et de son identité.
Il fait un appel aux dons, non pas pour payer l'amende car la loi l'interdit, mais pour les frais de procédure.
Maître Pichon, la décision du tribunal de grande instance de Poitiers est tombée. La sanction est salée : 40.000 euros d'amende, un an de prison avec sursis, cinq ans de privation des droits civiques pour les cinq identitaires de Poitiers. Que pensez-vous de ce verdict ?
Je suis un peu abasourdi par cette décision. Je n'avais néanmoins pas trop d'illusion. Non que nous n'ayons fait valoir des arguments pertinents dans le cadre de nos plaidoiries, mais nous connaissons aussi la Justice de notre pays. Cette décision est allée au-delà du réquisitoire pourtant assez sévère du ministère public, notamment sur les cinq ans de privation des droits civiques et le sursis avec mise à l'épreuve. Dans le cadre de ce sursis, mon client va être obligé de régler les 24.000 euros, avec ses camarades, de dommages et intérêts au titre des prétendus tapis qui auraient été dégradés. En réalité, ils ont en fait juste été déplacés du chantier jusqu'au toit. S'ils n'exécutent pas cette décision de remboursement des tapis, ils iront en prison.
Je suis sous le choc de cette décision manifestement politique. C'est une victoire des Frères musulmans. Il faut le rappeler, le recteur de cette mosquée était le n° 2 de l'UOIF, c'est-à-dire la branche française des Frères musulmans, organisation qui est classée comme terroriste par plusieurs dizaines d'États dans le monde.
Le tribunal a donc donné raison à une organisation classée terroriste.
S'agit-il, pour vous, d'une décision politique ?
Je ne peux m'empêcher de faire la symétrie avec l'incroyable impunité dont, parallèlement, bénéficient les Femen lorsqu'elles vont à Notre-Dame. La mosquée de Poitiers était en construction, ce n'était donc pas encore un lieu de culte mais un simple chantier, contrairement à Notre-Dame de Paris. Non seulement elles ont été relaxées, mais les agents de sécurité qui ont voulu les évacuer ont été, pour l'un d'entre eux au moins, condamnés à une amende (sauf erreur de ma part) pour soi-disant violence alors qu'ils voulaient simplement les interrompre.
Nous assistons donc à une Justice à géométrie variable, incroyablement tournée vers tout ce qui porte à la destruction de la France et de notre identité, et à une répression politique de plus en plus sévère des opposants à ce nihilisme ambiant.
Dans quel état d'esprit sont vos clients ?
Mon client était surtout très choqué par les cinq ans de privation des droits civiques. C'est leur droit de vote et donc leurs idées politiques qu'on a voulu ici sanctionner. Les gens qui pensent comme cela n'ont plus le droit de cité. C'est ce que veut dire cette décision. Le tribunal considère qu'aujourd'hui, être un identitaire en France doit vous amener à être un citoyen de seconde zone qui, en quelque sorte, doit avoir ses droits civiques et son expression politiques retirés.
Il est évident que l'on va faire appel. Ce n'est qu'une première partie, nous irons jusqu'au bout. Je fais donc un appel aux dons, non pas pour payer l'amende puisque la loi l'interdit, mais au moins pour payer les frais de procédure afin de permettre à ces jeunes gens courageux de se défendre en Justice.
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