Stratégie gouvernementale contre le Covid : et s’ils y croyaient vraiment ?
Le pire, c’est qu’ils finissent peut-être par y croire. Faisant le service après-vente des dernières annonces gouvernementales avant les prochaines, Marc Fesneau, ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé des Relations avec le Parlement et de la Participation citoyenne, répondait aux questions du HuffPost, ce 29 décembre. Dans cette interview, il souligne que « nous avons en France un taux de vaccination à 92 %, l’un des meilleurs d’Europe et du monde. Cela montre que notre stratégie fonctionne. » 92 % ? Waouh ! On avait dit ministre de la Participation citoyenne, pas de la Propagande. Au 27 décembre, voici ce que nous dit le site du ministère de la Santé : « Depuis le début de la campagne de vaccination en France, 52.752.284 personnes ont reçu au moins une injection (soit 78,2 % de la population totale) et 51.640.772 personnes ont désormais un schéma vaccinal complet (soit 76,6 % de la population totale). » Vérifiez, c’est ici. Qui croire, que croire ? Peut-on, d’ailleurs, poser la question sans être accusé de complotisme, de porter atteinte au moral de la troupe, vu que nous sommes en guerre ? Mais le sujet n’est pas là.
Le sujet, c’est la stratégie. Qui dit stratégie dit but à atteindre. Or, quel est le but à atteindre ? La réponse est dans la question posée par le journaliste à Marc Fesneau : « Le passe vaccinal est “une obligation vaccinale déguisée”, assume Olivier Véran : pourquoi ne pas aller vers l’obligation vaccinale ? » La stratégie gouvernementale a donc pour unique but la vaccination de toute la population française. La preuve, c’est que même avec 92 % (si l’on en croit le ministre !), ce n’est pas encore assez. Et l’on commence à se poser cette question : nez dans le guidon de sa « stratégie » du tout vaccinal qui grignote, mesure après mesure, nos libertés individuelles, le gouvernement n’est-il pas en train de perdre de vue l'objectif ? La vaccination est un moyen, pas un but. Efficace ou pas, c’est une autre question à laquelle je n’ai pas compétence pour répondre. Or, on a le sentiment terrible de s’enliser dans une guerre de tranchée obstinée et absurde où l’on n’hésite pas à envoyer au casse-pipe nos libertés pour grappiller quelques mètres de terrain, c’est-à-dire quelques pourcents de plus de personnes vaccinées.
Mais cette « stratégie » de l’obligation vaccinale sans le dire tout en le disant, désormais érigée en doctrine absolue, n’est pas sans certains accommodements plus ou moins raisonnables avec la réalité. Ainsi, Marc Fesneau, pour justifier la « stratégie » gouvernementale, affirme qu'« en Nouvelle-Calédonie, parce que ce territoire a cette compétence, l’obligation vaccinale a été instituée et cela n’a pas produit les résultats attendus ». Or, l’obligation vaccinale de la population générale, votée le 3 septembre dernier par le Congrès calédonien, n’entrera en vigueur que le 31 décembre, nous dit Le Figaro du 21 décembre. Le taux de vaccination était, au 21 décembre, toujours selon le quotidien, de 74,86 % de la population vaccinable, soit 63,92 % de la population globale, ce qui n’est pas mal du tout et guère éloigné des chiffres officiels (pas ceux du ministre !) pour l’ensemble de la France. Alors, pourquoi mentir ou, tout du moins, travestir la réalité en évoquant une obligation vaccinale qui n’est pas entrée en vigueur ? Peut-être parce qu’ils finissent par y croire.
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73 commentaires
On joue à quel jeu ?
Un concours du pays le plus vacciné ou à celui qui aura le moins de morts ?
Dans les deux cas on se fout de nous en faisant la fortune de lobbies pharmaceutiques !!
Je souhaite que 2022 soit l’année de l’analyse du problème par de vrais spécialistes pour le résoudre scientifiquement et non pas des résultats spectaculaires de travaux politiques pour faciliter une élection hors sol. Revenez professeur PERRONNE !