Spider-Man bisexuel ? Pour marquer les esprits…
On ne naît pas araignée, on le devient. Simone de Beauvoir aurait sans doute bien apprécié, entre deux cafés à Saint-Germain-des-Prés, cette fable issue du ventre fécond des studios Disney de ce jeune étudiant piqué par une tarentule radioactive qui lui confère des super-pouvoirs. Mais l’histoire ne s’arrêterait pas là : dans le prochain Spider-Man, ce jeune éphèbe se ferait piquer à une deuxième reprise, cette fois-ci par la faucheuse du progressisme, seconde morsure qui lui conférerait un pouvoir bien plus convoité - la bisexualité.
Nul doute, les Américains nous ont été reconnaissants. On leur a fourgué Simone, Sartre et le féminisme, ils nous rendent la pareille, la monnaie, au sextuple, en espèces, de la théorie du genre, à Butler et bien plus pernicieusement dans la récente tendance des grosses productions cinématographiques, le tout mijoté à la propagande LGBT.
La mécanique est bien rodée. On instille une « avancée sociétale », minime, une brève séquence ; il est d’ailleurs bien inutile de trop brusquer les mentalités. Ou peut-être juste assez. Juste assez pour provoquer l’ire des réacs conservateurs issus de la fachosphère, juste assez pour hurler en conséquence à la trans-homophobie, et juste assez pour que ces cris d’orfraie confèrent un blanc-seing pour une nouvelle avancée. Voyez-vous, tant qu’il y a matière à déconstruire, tant que les fondements culturels de la société dite patriarcale ne sont pas un champ de ruine, ces militants n’en auront jamais assez.
Ces gens-là sont également très patients, leur investissement idéologique s’étend sur le long terme, la cible privilégiée de leur prosélytisme de toute évidence bien réfléchie. Il ne sera probablement jamais question d’un comig out queer au sein d’une maison de retraite, domaine manifestement peu porteur. La jeunesse, par contre, malléable, surtout si acculturée et adepte festive d’un consumérisme libertaire. De la « Magical Pride » à Disneyland Paris, en juillet 2019, à la Gay Pride festive, au personnage de dessins animés, au héros bisexuel et l’héroïne lesbienne, aux émojis des réseaux sociaux, la propagande et la publicité, tout est bon pour influencer les jeunes esprits. Dans une série sur une colonie de batraciens du sud de Madagascar, Netflix trouverait toujours une raison pour y faire figurer un couple de crapauds homosexuels transgenres et célébrer, de la sorte, une forme de diversité ubiquitaire...
« Si la majorité d’entre nous sont attirés par le sexe “opposé”, c’est parce que, des contes de fées aux films hollywoodiens, des clubs sportifs aux maisons de retraite, des parents aux copains, tout nous y engage de manière implicite », se désole la chroniqueuse Maïa Mazaurette dans les colonnes du Monde, le 9 février dernier. Et de poursuivre : « Autrefois perçue comme naturelle, l’hétérosexualité se voit renvoyée à une simple option […] L’orientation sexuelle, considérée comme une donnée impossible à déconstruire, est désormais sujette à des reconstructions. » Dans ces même colonnes, Virginie Despentes déclarait, en 2017: « Sortir de l’hétérosexualité a été un énorme soulagement. »
Voilà donc où nous en sommes. Après avoir imposé en toutes circonstances un égalitarisme irrationnel, après avoir introduit la théorie du genre où les hommes sont parfois des femmes, quand un ministre - médecin de formation - vous balance qu'« un père pouvait “évidemment” être une femme », voilà que plus généralement la digue de l’hétérosexualité commence à subir les assauts du transhumanisme féministe. On vous aura prévenus, ces gens-là n’en ont jamais assez.
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