Vaccins : quelques réflexions. Je ne suis pas médecin. Je constate simplement qu’hormis le recours au vaccin, personne ne connaît de moyen de vaincre l’épidémie qui perturbe actuellement la vie de la planète. Bien sûr, malgré les visions pessimistes de certains, cela n’a rien à voir avec les épouvantables hécatombes dues à la peste noire dans le passé lointain ou même avec la grippe espagnole d’il y a un siècle. Tout de même, c’est assez pour paralyser en grande partie la vie dans un monde où, il faut dire, on ne supporte plus grand-chose ; surtout en Occident. Contre toute attente, des vaccins ont été trouvés en moins d’un an. Mais pas de vaccin français ! Camouflet au pays de Pasteur.

Notre gouvernement, depuis plus d’un an, a tout raté, dans la gestion de cette épidémie. Notre Président s’est régulièrement adressé à nous comme si nous étions des enfants. Maintenant, il nous annonce qu’on mise tout sur une vaccination massive, comme si c’était un scoop ; et on passe d’« accélération » (il y a même eu des accélérations de l’accélération) à « montée en puissance » avant de « mettre le paquet » grâce à « des arrivages massifs » de vaccins qu’on injectera « jour et nuit » dans des « vaccinodromes ». Rien de cela ne se passe, bien sûr ; jusqu’à maintenant, en tout cas. Mais si tout ne va pas aussi vite et bien qu’on le voudrait, c’est de la faute aux laboratoires, convoqués pour camoufler l’incurie de l’État ; et celle de l’Europe à qui on a fait imprudemment trop confiance. Le succès relatif des États « indépendants » le démontre.

Je suis perplexe devant ces critiques sans nuance que je vois surgir sur les sites de santé et dans la bouche de tous ceux qui se croient compétents ou autorisés pour dénoncer des laboratoires, instigateurs de manœuvres où l'appât du gain supplanterait le souci du bien-être des malades potentiels. Les donneurs de leçons habituels demandent que les vaccins soient déclarés quasi patrimoine de l’humanité, partagés équitablement avec tous, et que les découvreurs soient en fait dépossédés de leur propriété intellectuelle. Foin des dépositaires de brevets ! La survie de l’espèce humaine l’exige.

Les intérêts de l'industrie pharmaceutique, comme ceux de toute industrie, sont évidents. Cela doit inciter à les contrôler et à porter un regard prudent, voire inquisiteur, sur tout ce qui tourne autour de la santé humaine. Mais si on suit aveuglément ce qui s'écrit ou se dit, tout est bon à jeter aux chiens, tout est suspect, systématiquement présenté comme le produit du mercantilisme sans scrupule desdits laboratoires. Mais qui a trouvé les vaccins ? Qui a investi des sommes énormes dans la recherche, sinon les laboratoires mais aussi les contribuables des États découvreurs ? Alors que ceux-là soient servis en premier ne me choque pas.

Certains, dont l’OMS, demandent aussi que les vaccins disponibles soient équitablement distribués dès maintenant aux pays pauvres de la planète. Si un vaccin avait été découvert au Congo, je suppose que les Congolais auraient été servis en premier. Pourquoi en serait-il différemment ailleurs ? Les pays pauvres patienteront un peu ; mais ils finiront par être servis eux aussi, et probablement gratuitement, comme cela s’est toujours fait dans le passé. N’est-ce pas en grande partie grâce à la médecine des Blancs que la démographie africaine est si « épanouie » au point de nous menacer de submersion ?

Si, d’aventure, on était assez fou pour déposséder les laboratoires de leurs brevets, il y aurait tout à craindre pour la recherche future. Qui oserait encore investir dans des recherches dont les fruits pourraient lui être confisqués ?

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17 avril 2021 à 14:45

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