[SATIRE À VUE] Valérie Hayer : lors du débat, dame candidate reste au logis

Sur le banc de touche, Valérie Hayer a suivi le duel Attal-Bardella. Elle a frémi, encouragé mentalement, crié des « Allez Gabriel ! » en son for intérieur. Au lendemain de la confrontation, la candidate n'est pas mécontente : « Le débat d’hier soir était important pour montrer l’incurie et l’insuffisance de Jordan Bardella. »

En coulisses, elle a attendu le retour du héros. Sur son rouet, elle a filé la laine et compté les minutes. Dans cette élection européenne, la place de la femme Renaissance est à l'écart des affrontements virils. Le nom du parti ne fut pas choisi par hasard. Lors d'une joute périlleuse, dame candidate reste au logis. L'égalité homme-femme se dissipe le temps du combat.

« Vas-y Gabriel, je garde ton attaché-case. » C'est par ces mots simples que la députée apporta toute la sérénité qui convenait à son représentant. Rassuré, il sut qu'à son retour, il retrouverait ce qu'il avait déposé dans la loge. Valérie saurait déjouer les intrusions, repousser l'ennemi et, ainsi, sortir victorieuse de la soirée. Un virage dans la campagne.

L'homme dans la lumière, la femme dans les coulisses

À son arrivée sur le plateau, Gabriel Attal déplore que des caméras ne retransmettent pas l'activité de la candidate durant le débat. La surveillance de la voiture, ses allées et venues dans le couloir. Et ses mimiques ! Les expressions de son visage lors des interventions de Bardella étaient en mesure de doper les sondages. Un soupir, et c'est tout l'argumentaire RN qui s'effondre ; un sourire, et l'électeur est conquis. Le parti présidentiel travaille à la préparation d'un débat sans parole.

Il va sans dire que les retrouvailles en fin d'émission furent émouvantes. Rien n'avait été volé. Les éléments de langage étaient encore accrochés au porte-manteau. Intacts. Le Premier ministre pourrait aller les exposer au Parlement de Bruxelles parce que, elle… « ah, ben, pas que ça à faire, hein ! »

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