Pétri de compassion, le bon samaritain européen brandit sa pancarte : « Welcome Refugees ». À la ville, des 15-30 ans se vivent en sauveurs de résistants opprimés ; à la campagne, des retraités découvrent sur le tard qu'ils ont la fibre humanitaire. La beauté du geste, la grandeur de la démarche ne supportent aucune interrogation quant à la pertinence du mot d'ordre. Drapé dans sa cape de Zorro, le héros sacrifiera une partie de pétanque pour la cause, un cours de psycho sera manqué, mais grâce à leur abnégation, des migrants iront grossir un bidonville en bordure d'un quelconque périphérique. Certains s'en sortiront et viendront à vélo livrer des repas clés en main à ceux qui ont lutté pour leur accueil. Le combat n'aura pas été vain. La pizza est cuite à point, les sushis n'ont pas soufferts du transport. C'est la bouffe finale !

Alors que bobos des villes et troisième âge des champs pensaient avoir accompli leur mission, une enquête suédoise vient briser l'image du migrant fuyant un danger imminent : un tyran sanguinaire, des bombardements intensifs, une belle-mère abominable... Pour se forger une image de bienfaiteur de l'humanité, toutes les menaces sont bonnes à prendre. Selon une étude de Novus et Bulletin portant sur un échantillon de 1.050 personnes nées à l'étranger, 79 % de ces baptisés réfugiés repartent à un moment donné pour un séjour dans le pays qu'ils ont quitté à toutes jambes. Fort de cette information, le militant gauchiste repeint sa pancarte : « Good holidays refugees ». Le mal du pays, l'envie de passer faire la bise au tyran, la nostalgie des tirs d'obus... Le demandeur d'asile ne peut résister au charme d'un séjour plein de rebondissements. Sur place, le bon samaritain européen se chargera de l'accueil de ces vacanciers qu'il chérit. Darla dirladada aux pieds de l'avion, colliers de fleurs et buffet à volonté.

Pour les voyagistes, le créneau de l'estivant opprimé s'annonce porteur. Dans la tête des tour-opérateurs, des concepts prennent forme. La semaine en pension complète avec Edwy Plenel aux platines et Cohn-Bendit à l'aquagym... Enfin de la vraie détente, un vrai refuge loin des Insoumis bruyants et des humanistes grandiloquents. Rejoindre l'Europe à temps pour souhaiter la bienvenue aux juillettistes et aoûtiens revenant de leur exode passager sera le grand enjeu des gauchistes pro-migrants.

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13 septembre 2022 à 17:25

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22 commentaires

  1. Durant la colonisation et pendant les vingt premières années des indépendances, aucun africain ne se risquait à traverser le Sahara pour rejoindre une vie meilleure en Europe. Ce que raconte Fatou Diome dans son excellent livre « Le ventre de l’Atlantique », (la fuite de sénégalais et de personnes de la sous-région en pirogue pour rejoindre l’Europe via les îles Canaries) ne s’est jamais produit durant la colonie. Que ce soit à la fin des années 50 lorsque je vivais au Nigeria ou au début des années 60 à Dakar puis à Saint-Louis au Sénégal, il n’y avait pas de telles migrations. Si les africains quittent l’Afrique aujourd’hui, c’est pour fuir le marasme que leur dirigeants ont créé, pour fuir leur incompétence.

    1. Et aucun de ces migrants ne pense un seul instant à rester au pays histoire de remettre de l’ordre dans les affaires. Bel attachement à leur terre natale.

    2. « Si les africains quittent l’Afrique aujourd’hui, c’est pour fuir le marasme que leur dirigeants ont créé, pour fuir leur incompétence » Vous êtes généreux. L’Afrique souffre certes de l’incompétence de ses dirigeants, mais dont la cause originelle est l’amalgame entre népotisme et corruption. N’oublions pas que la quasi-totalité des dirigeants africains ont une culture tribale, dans laquelle le chef est propriétaire de ses sujets, de leur famille et de leurs biens.

  2. Un vrai régal, toujours aussi bon Jany ! Bon nombre de réfugiés qui arrivent en France viennent d’Afrique. Alors qu’en Afrique, 53 pays leur tendent les bras, mais des bras dépourvus d’allocations… Dans le Haut-Ogoué (Gabon), la vie n’était pas facile au début des années 2000 pour les réfugiés congolais alors que la guerre civile faisant rage dans leur pays. Pareil, à une autre époque pour les burkinabés en Côte d’Ivoire. Et même chose pour les guinéens au Mali, ainsi que pour les congolais des deux bords du fleuve (Congo) qui s’échouent en Afrique du Sud. Nul n’étant prophète en son pays, certains s’en sortent mieux au Congo Brazza’ qu’au Mali. Pour preuve le quartier des Ouest-Af à Brazzaville entre la cathédrale et Ouenzé. Mais voila, nos philanthropes de gouvernants qui ne sont avares ni de notre patience ni de nos finances préfèrent concurrencer l’hospitalité parfois perfectible des pays africains.

  3. Ce qui est désolant, ce sont ces trentenaires lobotisés par l’éducation nationale du millénium et butés quand on leur fait remarquer la réalité, jusqu’au jour où ils sont directement touchés par cette délinquance importée. Alors finalement nous devrions souhaiter qu’elle se développe encore plus si c’est le seul moyen de leur faire ouvrir les yeux.

    1. Inutile de le souhaiter: la délinquance se répand à une vitesse élevée. Reste à savoir à quel niveau la patience ( restons courtois ) des Français atteindra ses limites!

  4. Merci !
    C’est dramatique, mais j’ai bien ri !
    La vision déformée des bobos-gauchos suédois enfin revue et corrigée par une large frange de leur compatriotes qui ne supportent plus de voir leur pays partir à vau-l’eau, et pas seulement entre les îles.
    En revanche, la version française des mêmes hurluberlus sus-cités vient de perdre un allié de poids, l’exemple qu’ils reprennent en boucle pour justifier la leur de vision déformée du monde.

  5. C’est curieux, cette enquête suédoise ne fait ni les grands titres de la presse mainstream française ni l’ouverture du 20 heures.
    Comme c’est bizarre …

  6. Les gauchistes pro-migrants sont un chancre dans nos sociétés européenne et la classe politique entretien volontiers le mythe du bon samaritain.

  7. C’est marrant non ? C’est qui les nigauds dans l’affaire ? On ne me fera pas croire que c’est seulement maintenant que l’on s’aperçoit du problème !

  8. Ben voyons avec les allocations qu’ils touchent ils peuvent se payer des vacances .Et c’est qui qui paient pour ça .Toujours les mêmes que l’on presse comme des citrons .Etonnant tout de même qu’ils retournent là ou soi disant ils sont en danger …..

    1. On devrait profiter de leurs vacances pour les empêcher de revenir chez nous ! Cela éviterait les frais d’expulsion s’il y a expulsion ! Notre état de droit les protège tellement bien !

      1. Ça c’est tout bête mais fallait y penser, une idée à mettre en œuvre dans les plus brefs délais. Allo Darmanin…

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