[Satire à vue] Le maire de Lyon s’indigne de l’indignation

Grégory Doucet

Grégory Doucet est courroucé et a décide d'alerter le président de la République sur cette manifestation spontanée qui a vu défiler 200 affreux jojos de l'association Les Remparts. Au centre de la France, doigt levé, le maire de Lyon trépigne... « M'sieur, m'sieur, y a des méchants qui font rien qu'à s'indigner ! » L'auteur du cri d'alarme adresse un courrier à l'Élysée pour demander un entretien avec Sa Sainteté. Dans un tête-à-tête intime, il détaillera les slogans de haine qui furent lus et entendus au cours de ce rassemblement. Une horreur, M'sieur l'Président !

Le préfet du Rhône se joint aux lamentations de l'écolo lyonnais et saisit le procureur de la République pour les propos xénophobes et de haine tenus lors de ce défilé. Les circonstances exceptionnelles ne tempèrent en rien l'intolérance de gauche. Insensible à l'émotion suscitée par le drame, l'idéologue Doucet poursuit son objectif de dissolution du groupuscule estampillé « ultra droite ». Fermeture des lieux La Traboule et L'Agogée où il se rassemblent. Rien ne doit subsister de ces voix dissonantes qui l'empêchent de dormir. Dans ses rêves éveillés, l'élu imagine Les Remparts démolis, ses occupants condamnés à passer des migrants sur la Saône.

De longue date, le bon élève mondialiste s'agitait sur son siège : « M'sieur Dupond-Moretti, M'sieur Darmanin ! S'il vous plaît, punissez ces gens qui ne pensent pas comme moi ! » Sans réponse précise, il revient à la charge et invoque une hausse des violences. Les médias s'accordant à reconnaître que la manifestation n'a entraîné aucun trouble à l'ordre public, l'argument tombe mal. Aucune vitrine ne fut cassée, point d'affrontement avec la police. Le folklore perpétré par les antifas n'a pas été respecté. Tout fout le camp. Où sont passés ces gentils rebelles qui tapent sur la tête des flics et des pompiers ? Grégory Doucet se désole. Ne reconnaît plus sa ville. S'indigne de l'indignation. Au bon Samaritain de l'Élysée, il exposera l'épais dossier du groupuscule honni. D'un regard plein de tendresse, Emmanuel Macron accédera sans doute à sa demande. Ah vraiment, il est temps que la ville de Lyon retrouve sa sérénité légendaire.

Jany Leroy
Jany Leroy
Chroniqueur à BVoltaire, auteur pour la télévision (Stéphane Collaro, Bêbête show, Jean-Luc Delarue...)

Vos commentaires

22 commentaires

  1. Doucet, Hidalgo, Piole et leurs homologues ont été élus, voir réélus! Leurs délires ont donc suffisamment de prise sur les électeurs…endormis! Le réveil risque d’être bien trop tardif, aboutissant à des dégats irréversibles

  2. Lorsque traîtres et collabos font référence à « Lyon-Capitale de la Résistance », c’est – comment dire pour rester poli ? – plutôt « savoureux »…

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