[Santé] Après l’opération Place nette à Marseille, des ambulanciers toujours en difficulté
Marseille est gangrenée par le trafic de drogue. Dans les quartiers nord, les plus touchés de la ville, certaines cités ne vivent plus selon les lois de la République mais selon celles des trafiquants. Ces derniers contrôlent, notamment, les entrées et les sorties. Les personnes extérieures à la résidence, quel que soit le motif de leurs venues, doivent montrer patte blanche. C’est le cas des entreprises venant réaliser des travaux, des facteurs, mais aussi des infirmières, des médecins ou encore des ambulanciers.
L’un d’entre eux raconte à BV : « Ils mettent des barricades pour nous arrêter à l’entrée puis ils nous font ouvrir les véhicules pour voir ce qu’il y a dedans avant de nous laisser aller chercher les patients. » Un autre, comptant plus de 35 ans d’ancienneté, précise : « Ça fait des années que c’est comme ça. Les ambulances sont fouillées par des jeunes qui sont envoyés par les dealers car ils ont peur que ce soit la police ou des personnes qui veulent récupérer le secteur qui entrent. » Une sorte de contrôle aux frontières auquel ces transporteurs spécialisés se plient par peur de « se prendre un coup de couteau ».
Des dealers tout-puissants
Le moins que l’on puisse dire, c’est que leurs conditions de travail ne sont pas idéales. Ces derniers jours, à la suite des opérations « Place nette » menées par les forces de l’ordre, elles se seraient néanmoins un peu améliorées car, comme le confie à BV un troisième ambulancier, « quand il y a la police, il n’y a plus personne dans les cités, donc on peut rentrer ». Ces auxiliaires de santé profitent de l’instant présent mais savent que cela ne va pas durer : « Il y a trois ans, il y a eu une opération comme celle-là, mais ça n’a rien changé. Trois semaines après, c'était reparti de plus belle. »
À ce sujet — Inflation : la politique du carnet de chèques
Ils sont unanimes, leur métier « n’est pas facile », et d’autant moins dans les quartiers nord, mais leur vocation est « de s’occuper des malades, quelles que soient les conditions ». Raison pour laquelle ils ne comprennent pas la demande du syndicat SUD Santé qui réclame « une prime en territoire difficile » pour les soignants et apparentés qui travaillent dans ces secteurs.
Un État impuissant
Pour l’ambulancier le plus expérimenté, « on marche sur la tête ». Selon lui, « il n’y a pas de prime à donner, il faut juste que l'État fasse son travail et permette aux soignants d'accéder normalement à ces résidences ». Très remonté, il ajoute : « Qui va avoir droit à la prime et qui va la payer ? Les patrons ou le contribuable ? Dans les deux cas, l’État déplacerait le problème sans le régler. »
Comment lui donner tort ? Dans le domaine de la santé comme ailleurs, depuis des années, l'exécutif éteint les colères à grands coups de primes sans jamais couper le mal à la racine. Une prime pour le pouvoir d’achat par-ci, une autre pour les infirmières pendant la crise du Covid, une prime Jeux olympiques pour les policiers par-là, un chèque essence quand le prix du baril explose… Faute d’être capable de remettre la France sur le droit chemin en matière de sécurité, de santé et d’économie, l’État sort le chéquier. Résultat : le déficit public français ne cesse de croître et le pays est à l’agonie. Notre ambulancier marseillais l’a bien compris, dommage qu’il n’en soit pas de même pour les cadors de la finance qui nous gouvernent.
Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le 29/03/2024 à 0:23.
4474 vues
Sarah-Louise Guille
Journaliste
Pour ne rien rater
Les plus lus du jour
L'intervention média
30 commentaires
Des nouveaux postes de douanes?
Il faut donner le droit aux ambulanciers et médecins de refuser d’accéder dans ces zones ou quartiers.
C’est mon avis, même si les malades doivent trinquer.
En France, en 2024 (?) Simplement UBUESQUE .
Ca n’est pas cette opération qui résoudra et règlement de font ! C’est de la communication et de la propagande ! Le problème étant l’insécurité, qui découle d’un manque de lien amicale et sociale, entre gens, ainsi qu’un manque de dialogue et de tolérance ! Une foi que le lien est cassé entre les populations ! C’est à la foi très difficile et très long de recoller les morceaux ! Amitiés à tous Hervé de Néoules !
Désolé, mais vous êtes un « doux rêveur ». Il y a des individus qui ne comprennent qu’un seul langage. Il faut arrêter avec ces excuses répétées depuis des décennies comme le manque de dialogue, le manque d’emploi, le manque de lien amical ou social, le manque de tolérance, etc… On ne discute pas avec un cobra ou un lion affamé on utilise les armes à notre disposition. Là c’est pareil, et il ne faut pas la moindre hésitation.
Ces gens seraient plus efficaces pour le contrôle des frontières que notre éminent « Frontex » !
Les frontières commencent aux eaux territoriales des pays « exportateurs ». Un flotte de la Marine Nationale et comme dans le détroit d’Oman, on tire sur tout ce qui bouge.
Nous aurons droit à ce type « événement stérile » de la part de la McRonnie jusqu’au 9 juin, jour d’élection européenne, après, le couperet va tomber et ça va saigner. Que font les députés pour arrêter le massacre de la France et des français ? Destitution !
Vrai. Destitution avec interdiction aux anciens députés ou ministres de se représenter. On ne soigne pas un accidenté avec des infirmiers comme les hommes et les femmes qui sont responsables de l’accident.
Mais pourquoi l’état n’érigerait pas, lui aussi, des frontières à l’abord de ces cités avec fouilles pour s’assurer que n’entrent et ne sortent que les habitants qui vaquent tranquillement à leurs activités quotidiennes et légales ? C’est si compliqué ? Appremment non puisque les dealers y arrivent.
Il paraît que nous avons des Mozart des la finance. A en voir les résultats de l’économie ce seraient plutôt des Gaston Lagaffe.
Encore que Gaston Lagaffe est créateur et inventif
Non ! Gaston Lagaffe faisait au moins rire, lui. Là, on va pleurer.
Voilà ce qu’est devenu la France depuis l’avènement de la gauche, et cela a commencé en 1981, il ne faut pas l’oublier !!!
Ne pas oublier non plus que Giscard avait bien défriché la voie, dans son souci permanent d’arborer une vertu de gauche!
Seules solutions : des frontières et de vrais tribunaux qui envoient les racailles françaises en prison = justice pour les citoyens français. Retour des irréguliers et doubles nationalités dans leurs pays = respect de notre souveraineté et fin du gaspillage des allocations diverses et injustifiées . Donc Macron chez lui a la Baule et des gouvernants enfin capables et responsables.
D’abord construire des prisons d’urgence.
En plein milieu de l’Amazonie, pas besoins de grand murs.
Je pensais que macron était parti en Guyane pour réouvrir Cayenne, et y envoyer tous les délinquants aux travaux forcés. Pour une fois, il avait l’occasion de faire quelque chose de bien
Macron n’est pas à la Baule heureusement.
Avant Marseille et les autres , un grand nettoyage , une grande ,puissante et courageuse opération place nette devrait être réalisée au gouvernement , au sénat et à la totalité des députés et autres maires ,responsables de régions et différentes structures mêlées de prés à l’intérêt des citoyens qui subissent une spoliation permanente
Voilà une source d’économie indiscutable et facile à réaliser.
Ah ces ambulanciers, toujours pressés quand l’heure de l’apéro arrive !
C’est fin !
Merci pour ma fille qui est infirmière urgentiste !!! Vraiment merci, très intelligent.
Encore un demeuré qui réclamera de l’aide le cas échéant et se plaindra du délai. Voilà le type d’individus à exclure de notre société.
l’argent ne règle rien , appauvrit juste le pays et les français laborieux . Ne plus aller dans ces quartiers parce que les conditions de travail sont trop dangeureuses . Qu’ils récupèrent leur courrier à la poste et conduisent leur malade à l’hôpital . Infirmiers , pompiers , enseignants , médecins et autres n’ont pas à prendre de risque dans l’excercice de leurs fonctions , à l’état d’assurer leur sécurité comme celui du peuple face à ces racailles .
Que l’on monte une frontière, de douaniers armés, avec contrôle systématique de ceux qui entrent ou qui sortent avec fouille complète …. Et certains disent qu’il n’y a pas de territoires perdus.
Parfaitement exact.