Un professeur agrégé de chimie thérapeutique, en rupture avec la médecine d’État et son Agence nationale de sécurité du médicament, interné d’office en hôpital psychiatrique sur décision préfectorale, couvre-feu et autorisation de circulation limitée sous peine de lourdes sanctions, limitation des sorties du territoire avec mesures d’isolement au retour pour les récalcitrants. Tout cela rappelle vaguement quelque chose… Traitement des dissidents en URSS, plus présentable que le goulag, Ausweis rendus célèbres par l’occupation allemande, et couvre-feu de surcroît. C’est une sorte de Canada Dry de la dictature

Tocqueville avait anticipé cette situation : « Je veux imaginer sous quels traits nouveaux le despotisme pourrait se produire dans le monde : je vois une foule innombrable d’hommes semblables et égaux qui tournent sans repos sur eux-mêmes pour se procurer de petits et vulgaires plaisirs […] Au-dessus de ceux-là s’élève un pouvoir immense […] Il est absolu, détaillé, régulier, prévoyant et doux. Il ressemblerait à la puissance paternelle si, comme elle, il avait pour objet de préparer les hommes à l’âge viril ; mais il ne cherche, au contraire, qu’à les fixer irrévocablement dans l’enfance ; il aime que les citoyens se réjouissent […] Il travaille volontiers à leur bonheur ; mais il veut en être l’unique agent et le seul arbitre ; il pourvoit à leur sécurité […] que ne peut-il leur ôter entièrement le trouble de penser et la peine de vivre ? »

Nous y sommes, tout au moins pour l’infantilisation des citoyens. Pour la rigolade et la sécurité, cela se discute : sous l’Occupation, les théâtres et les cinémas fonctionnaient et ont même permis des pièces et des films qui figurent parmi les meilleurs produits de la culture française. Quant à la sécurité, elle se veut sanitaire, mais la police est tellement occupée à vérifier les Ausweis et tellement découragée de lutter contre la délinquance, tellement désarmée face à la violence des Black Blocs, que l’on peut douter qu’elle soit générale. Il est plus facile de coincer le citoyen lambda que le récidiviste libéré pour la centième fois et qui risquerait de crier en ameutant la foule. C’est ainsi qu’un médecin cannois a écopé, le 17 novembre dernier, d’une amende pour non-respect du confinement alors qu’il se rendait dans son cabinet médical. Il a montré son attestation, mais l’agent a répondu qu’il lui fallait une attestation d’employeur. Dans notre pays plus kafkaïen que Kafka, le fonctionnaire ne prendrait-il « libéral » que pour un gros mot ?

Certes, l’artillerie de la presse écrite et audiovisuelle s’emploie à bombarder les informations qu’elle juge fausses. Le professeur Fourtillan aurait été interné dans le cadre d’une procédure judiciaire et après une expertise médicale, couverte par les règles habituelles de confidentialité des informations médicales personnelles. À l’origine, des essais cliniques « sauvages » pratiqués sur 350 malades de Parkinson et Alzheimer dans une abbaye située près de Poitiers qui ont entraîné une information judiciaire et une suspicion de charlatanisme de l’Ordre des médecins. Plus récemment, son intervention dans le très polémique documentaire Hold-up et l’accusation portée contre l’Institut Pasteur d’avoir créé le coronavirus ont entraîné la réaction vigoureuse de la noble institution.

Mais cet internement, justifié ou non, est représentatif du climat installé dans notre pays au cours de la désastreuse gestion du Covid-19 par un pouvoir contaminé par ses fautes originelles et ses mensonges initiaux. Meurt-on du Covid-19 ou avec le Covid-19 ? Est-on malade quand on est positif, comme le dit le ministre de la peur sanitaire ? Les mesures, notamment le confinement, prises alors que les moyens manquent datent-elles d’une époque révolue ? Les questions se posent et sont posées par une information alternative. Celle-ci est aussitôt accusée de complotisme, mais qui a le plus intérêt à dissiper la croyance au complot, sinon le comploteur ? Pourrait-on jurer qu’un certain nombre de décisions, d’autorisations, de préconisations, d’interdictions ne soient nullement liées à l’influence de l’industrie pharmaceutique ?

L’accusation de complotisme rejoint celle de populisme, mais à y regarder de près, et en se contentant de la France, l’élection présidentielle issue d’une manipulation médiatico-judiciaire, la présence d’une liste officielle aux européennes, le foutoir des élections municipales et le report des régionales ne constituent-ils pas une série dont le peuple a été systématiquement écarté ?

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12 décembre 2020 à 12:47

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