Le suicide électrique français
Deux mois après que M. Macron a fait fermer d’autorité deux réacteurs nucléaires à Fessenheim, l’EDF a dû relancer d’urgence les quatre centrales à charbon françaises. Quatre centrales équipées de cheminées qu’on a montées à 240 mètres, tant leur pollution est extraordinaire ; mieux vaut que les habitants n’en aient pas conscience. Votre vieux diesel, à côté, c’est petit bras.
Notons, au passage, à quoi nous mène l’imitation béate de nos voisins allemands et de leurs mercenaires Grünen : nous avons dépensé 121 milliards dans l’éolien, et nous relançons notre charbon. Et ça ne suffira pas : RTE a annoncé qu’il allait y avoir, cet hiver, s’il fait grand froid, des coupures tournantes d’électricité, par paquets de 200.000 foyers, soit environ 450.000 habitants. Monsieur Macron n’a pas fini d’avaler des couleuvres.
Sauf s’il se moque du chauffage des Français - ce qui est possible.
À propos de chauffage, la France s’est engagée à lutter contre le réchauffement et les émissions de gaz à effet de serre.
Du moins, c’est ce qu’elle prétend. Souvenez-vous de Fabius et de son ridicule marteau de commissaire-priseur. Plus bidon que la COP21, tu meurs. Et c’est dans le cadre de cette lutte que les chaudières au fioul et à gaz vont être interdites dans les constructions neuves à partir de l’an prochain ; vous devrez installer une pompe à chaleur.
Ça paraît logique…
Sauf si l’État fait fermer les seules centrales électriques qui n’émettent aucune fumée ni aucun gaz à effet de serre : les centrales nucléaires. Or, le ministre Barbara Pompili a déclaré qu’on allait continuer à fermer ces centrales. On pourra compenser, dit-elle, par des « économies d’électricité ». Et le pire, ce n’est pas qu’elle le dise, mais c’est qu’elle le pense. « Je vais économiser 30 watts avec mes ampoules à LED et je vais pouvoir brancher ma voiture électrique à 100.000 watts. » C’est exactement le raisonnement de nos pseudo-écologistes. À se demander s’ils fument la moquette ; ce qui est également possible.
Donc, ça ne suffira pas. Aussi, après avoir fermé Fessenheim et fait quelques milliers de chômeurs, après avoir relancé les centrales à charbon, la France va construire… une centrale thermique en Bretagne, qui fonctionnera au gaz.
Vous avez bien noté qu’on va fabriquer de l’électricité avec du gaz et exiger des Français qu’ils se chauffent à l’électrique. Encore bravo, M. Macron ! Mais on va plus loin : la construction de cette centrale a été attribuée à Siemens, une entreprise allemande, qui aura l’entretien et la maintenance pour les vingt ans à venir. Et le gaz, de surcroît, sera acheté à l’étranger. Ainsi, la France aura à la fois les chômeurs et le déficit. Mais les émissions de CO2 seront, elles, bien françaises.
Ça s’appelle organiser le déclin du pays. La construction de cette centrale, outre qu’elle est la suite des errances de notre politique énergétique depuis que les écolos s’en mêlent, montre la faillite des éoliennes et autres EnR (énergies renouvelables). Un scandale.
Pourtant, cette faillite était certaine : les éoliennes ne fonctionnent que 24 % du temps, soit un jour sur quatre. Si vous en plantez 100.000 au lieu de 100, vous aurez 100.000 machines qui ne serviront à rien trois jours sur quatre. De plus, ces éoliennes très peu puissantes - il en faut des milliers, sur des milliers d’hectares - vont épuiser les ressources mondiales de métaux et matières nécessaires à leur construction. Cet aspect très inquiétant des éoliennes est peu mis en avant, et pourtant réel : nous épuisons nos ressources pour une chimère. Et le raisonnement est exactement le même pour l’énergie photovoltaïque.
Et pourtant, en dehors des barrages et de la géothermie qui sont réservés à quelques régions peu nombreuses, il n’existe que trois énergies qui n’émettent ni fumée ni gaz carbonique : l’éolien, le solaire et... le nucléaire.
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