Qui n’a pas eu sa dose quotidienne de Macron sur son smartphone ?

macron brégançon

Chaque jour, Emmanuel Macron parle à son téléphone. Il lui confie ses inquiétudes et ses états d'âme face à la pandémie. Jeudi, depuis Brégançon, il lui disait qu'il aurait bientôt besoin d'une troisième injection. Son épouse en a déduit que l'appareil était peut-être défectueux... En fait, elle ne savait pas très bien s'il parlait de lui-même ou d'un problème technologique.

Aujourd'hui, il partait dans le jardin d'un air furax et se plantait devant son téléphone pour lui dire que ça ne pouvait plus durer. Ah, il n'y allait pas par quatre chemins ! D'emblée, son monologue a commencé par : « Le passe sanitaire est une privation inédite de ma liberté et c'est insupportable. » À la fenêtre de la maison, sa femme, qui avait tout entendu, lui rappelait qu'il était hors de question d'aller manifester... Pas en vacances ! Et puis, pourquoi raconter tout ça à son téléphone ?

Rien à faire, il continuait d'énumérer ses doléances. Après avoir rappelé que les autres pays, aussi, avaient imposé de manière odieuse ce satané passe, il abordait ensuite sa conception de la liberté en société via ses propres turpitudes : « Je suis tout à fait libre de boire un verre, deux verres, trois verres, quatre verres de vin... » Horrifiée par ces propos, Brigitte Macron courut cacher le « cubi » de côtes-de-Provence qu'elle avait acheté la veille. Elle limiterait la consommation à deux verres.

Qu'est-ce qu'il disait, encore ? Donc, il était libre de picoler et libre « de rester chez moi, de voir des amis, y a aucun problème ». Des amis... À part Castaner, pourquoi pas... Déjà 12 h 30, le rôti au four, et il continuait : « Par contre, depuis des années, on a accepté qu'après avoir bu, je ne suis plus libre de prendre le volant… » Le parleur solitaire se livrait ensuite à un parallèle avec la vaccination... « C'est la même chose pour le passe sanitaire. » Un vaccin ça va. Trois vaccins : bonjour les dégâts. Les voisins qui écoutaient d'une oreille distraite avaient assimilé l'argumentaire au vieux slogan des années 70... La confusion régnait autour du fort de Brégançon.

Puis il poursuivait : « Je peux décider de ne pas me faire vacciner et de rester à la maison, mais si je vais dans des lieux où je risque de contaminer... » Dans l'eau, les poissons décidèrent d'exiger le QR code du couple présidentiel avant toute baignade. Mais déjà la matinée était bien avancée. Jean Castex arrivait dans son maillot de bain une pièce à rayures. Il était temps de revenir à la réalité. Le Premier ministre était manifestement sous l'empire d'une quatrième dose. Avant de passer à table, un petit séjour en cellule de dégrisement lui ferait le plus grand bien.

Jany Leroy
Jany Leroy
Chroniqueur à BVoltaire, auteur pour la télévision (Stéphane Collaro, Bêbête show, Jean-Luc Delarue...)

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