[Point de vue] Yassine Belattar au Bataclan : pourquoi pas !

belattar

Alors comme ça, au mois de juin, Yassine Belattar va jouer un spectacle au Bataclan… Ce n’est pas une blague, il vient de le publier sur son compte Facebook.

On sait, depuis longtemps, que Yassine Belattar est une figure - pour le moins - controversée. Porte-parole autoproclamé des banlieues et des « musulmans », quoi que cette réalité puisse recouvrir ou non, humoriste non moins autoproclamé, il eut le bon goût suprême, sur Radio Nova où il officie, de se moquer des formules qu’employaient dans leurs lettres d’amour les poilus de 14. Significativement, son émission récurrente s’appelle Les Trente Glorieuses : énième pied-de-nez à la France de cette époque-là, dont il se moque avec méchanceté. C’est un homme qui divise. Un homme qui divise et un homme qui « dérape », comme on le dirait s’il était de droite : condamné à quatre mois de prison avec sursis en 2023 pour des menaces de mort proférées contre plusieurs personnalités du monde du spectacle (on ignore s'il a fait appel de cette condamnation), il avait également enfermé dans son théâtre notre confrère Jordan Florentin pour le menacer physiquement alors qu’il faisait tout simplement son travail de journaliste.

Cela n'a pas empêché Belattar d'être reçu à l'Élysée pour donner « la température » des banlieues, quelques mois après les émeutes qui avaient suivi la mort de Nahel. Que voulez-vous faire contre lui ? La présidence de la République donne un blanc-seing à un humoriste qui se moque des Français, qui menace des gens de mort et s’en prend à des journalistes. Yassine Belattar a tout lieu de croire que l’aplomb, la menace et même une forme de mépris de la France paient. Alors, il vient de récidiver.

Le rappeur Médine a essayé, ça n’a pas marché : provoc peut-être un peu trop évidente, de la part de celui qui avait intitulé l’un de ses albums Jihad. Belattar tente le coup à son tour : son spectacle s’appelle En marge. C’est un peu du foutage de gueule, parce qu’on ne peut pas dire, au vu de tout ce qui précède, qu'il soit précisément un marginal, un artiste maudit, un « réprouvé ».

Mais au fond, on n’est même plus surpris de ce genre de provocation gratuite. On ne serait pas davantage surpris que personne ne veuille interdire ce spectacle, de la part de ce militant qui revendique la non-assimilation et critique, dès qu’il le peut, tout ce que représente la France d’avant. Les autorités judiciaires mettront ça sur le compte de la liberté d’expression – la même au nom de laquelle on s’apprête à criminaliser les propos tenus sur WhatsApp. Allez comprendre ça…

Arnaud Florac
Arnaud Florac
Chroniqueur à BV

Vos commentaires

20 commentaires

  1. Et quelle démonstration veut-il nous faire ce sursitaire des prisons ? Cela dit, quand on méprise la France, le gouvernement (quoi qu’il en coûte) devrait expulser systématiquement ces gens là dans le pays de leurs ancêtres pour qu’ils s’y ‘épanouissent dans de meilleures conditions.

  2. Nos féministes vont sans doute tout faire pour empêcher son spectacle comme elles l’ont fait pour celui de Depardieu et d’autres…

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