[Point de vue] Emmanuel Macron pour l’expulsion des immigrés… mais en province

campagne normande

En Angleterre, le gouvernement délocalise le traitement de l’immigration en Afrique. En France, c’est en province. Vivement le Frexit !

L’inusable Alphonse Allais, infaillible visionnaire politique, voulait mettre les villes à la campagne. Sans le savoir, il inventait la politique de Macron, même si ce sont les immigrés que notre Président veut expédier à la campagne. À l’approche des Jeux du cirque olympiques, Paris, qui ressemble de plus en plus à une cour des Miracles entourée de bio-déchets progressistes, doit être ethniquement nettoyé – le mot n’est pas prononcé, mais c’est bien de cela qu'il s’agit. Il a donc été décidé en haut lieu de vider la capitale de ses campements sauvages et ses centres d’hébergement saturés en créant des « sas d’accueil temporaires régionaux », selon le jargon administratif en vigueur. Naturellement, les sas ne seront pas étanches et le temporaire prendra des allures d’installation permanente.

Les progrès du jargon sont, d’ailleurs, ici spectaculaires. Cela fait longtemps que les médias centraux ne parlent plus d’immigrés clandestins ou illégaux. Ils sont d’abord devenus des « sans-papiers », sous-entendant par là qu’il ne tenait qu’à l’administration de leur délivrer des titres de séjour. Puis, le morphème « migrant » (autant s’en tenir à la novlangue) s’est imposé, catégorie neutre. On vient de franchir une étape, ces jours-ci, dans la réécriture du réel et son blanchiment sémantique (qui fait pendant au blanchiment statistique de l’INSEE) : les sans-papiers sont désormais des « sans-abri ». La dérivation de la langue accompagnant ainsi la dérive de la loi.

Celle du 10 septembre 2018 sur l’immigration prévoit un « dispositif national d’accueil ». Traduisez : un déversement du trop-plein migratoire en province. Les associations pro-migrants y voient une « politique de cantonnement » là où les indigènes, plus près des réalités locales, pressentent une politique de peuplement. À Callac, Bruz ou Saint-Brevin-les-Pins, ils n’ont pas manqué de le faire savoir. Des fausses notes qui n’ont pas empêché les députés Renaissance Mathieu Lefèvre et Stella Dupont de dresser un bilan « favorable » de ladite loi dans un rapport parlementaire.

Le Zambèze en Corrèze

Pour désengorger l’Île-de-France, l’État a choisi d’étrangler la province, mais comme dans un jeu de hasard, puisque la destination des demandeurs d’asile est « choisie aléatoirement par un algorithme ». Ici aussi, donc, l’IA [intelligence artificielle, NDLR] a pris le contrôle de nos vies. Ces villages vacances d’un genre nouveau seront pareils aux anciennes classes vertes, tous frais payés. Une perspective que le général de Gaulle avait espéré conjurer en concédant l’indépendance à nos anciennes colonies : Colombey-les-Deux-Églises ne deviendrait pas Colombey-les-Deux-Mosquées. Perdu ! Le Zambèze, c’est la Corrèze.

L’avenir de l’immigration se jouera aussi sur le plateau de Millevaches, avec des colons qui expérimenteront un néo-pastoralisme rustique et prosélyte. C’est le retour à la terre qui ne ment pas cher au « Maréchal Paysan », mais ce sera la voix du muezzin qui le recouvrira.

C’est là un nouveau chapitre du remplacement qui s’ouvre, à la croisée de l’ethnologie rurale et de la poésie bucolique. La rencontre de deux rousseauismes : celui du canal historique, incarné par Jean-Jacques et sa fétichisation de la nature, accouplé à sa contrefaçon synthétique et immigrationniste incarnée par Sandrine Rousseau, qui a fétichisé, elle, l’anti-nature. Les amours de Mamadou et de Fatoumata revisitant la romance antique de Daphnis et Chloé dans le décor champêtre de la France des terroirs. Gageons que, dans la foulée de leur installation, l’extrême gauche ouvrira des ateliers d’écriture inclusive dans toutes les sous-préfectures. La charia se mettra alors à l’école du charabia, réunissant les deux bouts de l’islamo-gauchisme.

Périco Légasse en sera enchanté. Quand Macron avait évoqué la « formidable opportunité » offerte par la « transition démographique » dans « les territoires ruraux », l’inimitable chroniqueur gastronomique à Marianne, truculent mais courageux comme un lapin de corridor, avait sauté au plafond : « C’est une formidable idée, on peut allouer un lopin de terre et en faire des paysans », s’était-il enflammé avec l’enthousiasme frelaté des rois fainéants à qui des palefreniers et des métayers exotiques paieront la gabelle et la taille sans broncher.

L’occitan, c’est le wolof

Le problème de la campagne française, c’est qu’elle est trop française, justement. La diversité y est sous-représentée. Il faut corriger cela. Ce sera le parachèvement de la Révolution française, la destruction des provinces une seconde fois. La première, en 1789, était administrative ; la seconde sera démographique. « Le fédéralisme et la superstition parlent bas-breton, proclamait le Comité de salut public ; l’émigration et la haine de la République parlent allemand ; la contre-révolution parle l’italien, et le fanatisme parle le basque. » À défaut du bas-breton, la superstition parlera, demain, le swahili et l’arabe. Les écolos en seront ravis. Je me souviens d’une des Journées d’été des Verts, il y a quinze ans, à Toulouse. Les organisateurs avaient cru bon de clôturer leur symposium clownesque par un « bal indigène », moitié musique occitane, moitié musique wolof, les griots africains étant appelés à remplacer les troubadours en pays d’Oc.

Moralité : ici aussi, on privatise les gains et on mutualise les pertes. La province qui manque de tout devra subir les coûts cachés de l’immigration. Nous voici au cœur des logiques d’externalisation propres à la mondialisation qui consistent à refiler la patate chaude, toxique et germée au voisin pauvre en l’accusant de voter Marine Le Pen et d’être un raciste anti-patates – alors que celles de son jardin sont bien meilleures. Elle est pas belle, la France ?

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François Bousquet
Rédacteur en chef d’Éléments et directeur de la Nouvelle Librairie

Vos commentaires

44 commentaires

  1. Dans les parcs de l’Elysée il y a beaucoup de place qu’il les expulse pour les mettre vers lui .

  2. Le chancre trotsko-social-démocrate ronge le pays… la gangrène s’y surajoute ! Une étincelle changera-t-elle ce funeste destin ?

  3. La tolérance a atteint ses limites, tous les sondages le hurlent. Pour ça comme pour le reste, les citoyens finiront par faire le boulot eux-mêmes et ce sera une période sombre, mais tout ça ne sera que la faute de ceux qui ont créé cette situation.
    L’état ne fait pas son travail et la nature a horreur du vide.

  4. Dans les campagnes, il faudra commencer par éliminer tout élevage de porc. Ensuite penser à construire une mosquée par village. Comme les églises ne sont plus fréquentées, il suffira de les transformer.

  5. il a coupé ue partie des budgets des communes sans les compenser, et maintenant il augmente les charges en imposant des populations qui n’ont rien à faire chez nous. Mais rappelez vous pendant le covid, la France n’avait pas fermé ses frontières, mais en avait crée pour chacun d’entre nous 1 kilomètre autour de chez soi, et avec un laissez passer, pour les immigrés rien de tout ça, on nous les impose, j’espère que les immigrés continueront leur politique de l’élastique, aussitot arrivé aussitot reparti pour rejoindre leurs points de départ. Le Petit de l’Elysées aura coulé la France en 5 ans, et certains en redemandent, pouah.

  6. Je suis d’accord avec Macron ! Tout arrive. Mais à une condition, une seule : Il faut « juste » qui considère que les Kerguelen et la Guyane et Clipperton doivent être LES provinces à peupler. Inutile de demander son avis à Madame Taubira qui ne pourra qu’être favorable à cette diversité.

  7. Oui, vivement le Frexit, qu’on puisse enfin (re)vivre en paix dans nos villes et dans nos campagnes, sans la trouille continuelle de faire une mauvaise rencontré.

    • Et alors? Ils attendent quoi pour l’expulser? Que la France soit devenue république islamiste?

  8. Je veux continuer à vivre au son du biniou et de la cornemuse, et non au son du tamtam.

    • Certains bretons vont bien avoir l’idée de marier les deux , ils ne sont pas contre le progressisme ceux-là .

    • Beaucoup de « participants » sont sensibles au « risque du retour de la peste brune » … Ecoutez « la bornée » et tous ceux qui se gargarisent d’être dans le côté des partis de gouvernance » ! …
      Une nouvelle fois, les « vieux » seront pléthore à voter aux élections européennes 2024 … Beaucoup seront en EPADH mais « on » les aidera à « bien voter  » ! …

  9. Hidalgo doit être contente. Par contre, nous ruraux, sommes condamnés à subir et voir nos villages devenir des nids d’étrangers sans réelle intention de s’intégrer.

    • Ni de travailler et lorsque les bébés coucou seront bien gros, ils éjecteront les autres petits hors du nid.

  10. La violence et la barbarie se sont installées partout.
    Leurs auteurs n’ont pas profité de notre tradition d’accueil et de notre gentillesse mais de notre pleutrerie et de notre couardise.
    Aujourd’hui nos gouvernants ne peuvent que constater le désastre et manifestent leur désarroi.
    C est trop facile.
    Nous ne voulons pas de leur impuissance
    Nous ne voulons pas pas de leurs demi mesures.
    Nous ne voulons pas davantage de nos policiers dans nos rues sachant que compte tenu de l’état de notre justice les policiers ne servent à rien.
    Non.
    Nous voulons que tous ces fauteurs de troubles, irréguliers, sans papiers, faux demandeurs d asiles et faux mineurs partent
    Nous ne voulons plus les voir nous ne voulons pas les avoir comme voisins.
    Noir ne voulons plus être victimes de leurs multiples méfaits.
    Nous demandons solennellement à nos gouvernements de prendre IMMÉDIATEMENT des mesures pour leur faire quitter notre territoires où leur présence est illégitime et met notre concorde nationale en danger.
    Il en va de la paix civile.
    La plupart des immigrés qui ont fuit la violence et la misère de leur pays ne veulent pas la retrouver ici et refusent de voir la barbarie s’installer chez nous.
    Ce n’est donc pas une question de racisme mais de survie.

  11. Et que vont faire ces « sans-abri » ? Il n’y a pas de travail, pas de transport, pas de distraction dans nos campagnes. Pour eux, les aides sociales ne seront pas un problème contrairement à une crèche en difficulté financière dans mon village dont personne ne veut combler le déficit. Et comme toujours, l’Etat payera au début puisque ça l’arrange de déménager ces « sans-abri » dans nos campagnes en vue des jeux olympiques mais ensuite, qu’on ne se trompe pas, ce sont les gens locaux qui en auront la charge.

  12. Que ceux qui ont voté pour le destructeur de notre pays, de notre civilisation et pour le grand remplacement se réjouissent car elle arrive lentement mais surement la guerre civile qui fera déguerpir les migrants, déserteurs dans leur propre pays donc doublement déserteurs ailleurs .en cas de conflit . En guise d’accueil pourquoi ne pas offrir , à leur arrivée dans nos campagnes, un billet de retour vers Paris…ce serait une utilisation positive de nos impôts locaux et une oeuvre de charité pour ces délocalisés non bienvenus au pays.

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