Paysan, un drôle de métier, et c’est pas d’hier…

paysan

Il porte un béret basque, roule les R et compte en anciens francs. Il est aveyronnais. Ce matin, il a commencé son travail à 5 h 30 et n’a pas eu encore le temps de déjeuner. C’est l’époque des foins et, tout à l'heure, l’orage grondait. « Le paysan, vous savez que c’est un drôle de métier, un métier très pénible. » Cela lui plaît-il ? « Ah, ça me plaît, oui ! »

Nous sommes autour de 1969 - il y a un demi-siècle. Le paysan a un fils de 16 ans. Qu’est-ce qu’il va faire, plus tard ? « L’agriculteur, si ça lui plaît, voyez », répond le paysan. Aujourd’hui, cet adolescent que l’on voit dans le film, s’il est encore en vie, est sans doute à la retraite. A-t-il suivi le chemin de son père, qui était probablement celui de son grand-père, de son arrière-grand-père ? À cette époque, il y avait plus de 1.500.000 exploitations agricoles en France. On en compte, aujourd’hui, moins de 440.000.

Toujours à cette époque, plus précisément en 1967, Henri Mendras publiait La Fin des paysans, ouvrage dans lequel l’auteur décrivait la disparition d’une civilisation millénaire. Une civilisation qui reposait sur le travail : on en parle beaucoup dans ce petit film où le paysan dit ne pas compter ses heures. Sans lien de cause à effet, et sans essayer d’y trouver une explication, on allait bientôt entrer dans une « civilisation » où l’on travaillerait de moins en moins et où il y aurait de plus en plus de chômeurs…

Pour voir le film, cliquez ICI.

Pour ne rien rater

Les plus lus du jour

L'intervention média

Les plus lus de la semaine

Les plus lus du mois