Au retour d’un séjour à l’étranger, notamment aux États-Unis, on ressent toujours un décalage. Un décalage comme en ressentent les milliers de gilets jaunes face à cette France des palais incapable de les écouter. Entre ce voyage de l’autre côté de l’Atlantique où, selon "France Pravda", rien de bon ne se passe, et les revendications de milliers de gilets jaunes, il y a quelques thèmes communs qu’il me paraît intéressant de livrer.

Pour entrer dans le vif du sujet : le prix de l’essence.

La station la plus chère du Strip affiche l’essence ordinaire au prix de 3,179 dollars le gallon. Sachant qu’au 25 novembre 2018, le dollar est à 0,88 euro et qu'un gallon américain contient 3,785 litres, j’ai donc fait le plein de mon véhicule aux États-Unis pour moins de 0,80 euro le litre ! Sachant, par ailleurs, que le Nevada applique une des fiscalités les plus fortes sur le carburant aux États-Unis, le prix de l’essence dans d'autres États peut descendre au-dessous des 0,60 euro le litre...

Certaines stations ne prennent même pas la peine d’afficher le prix du gazole ! En effet, le parc automobile roule quasiment 100 % à l’essence.

Les dirigeants de ce pays n’ont donc pas pratiqué le lobbying en faveur du diesel depuis soixante-dix ans auprès de leurs administrés, pour les faire culpabiliser et les taxer ensuite sous un prétexte écologique...

Et puisqu'on parle d’écologie : imaginez que, pour alimenter en électricité la débauche d’éclairages d'une ville d'environ 600.000 habitants, accueillant presque 35 millions de touristes par an, on utilise pour les deux tiers la force hydraulique (Hoover Dam) et pour un tiers l’énergie solaire (fermes solaires dans le désert). Eau + soleil = une énergie à 100 % décarbonée. Quelle ville française équivalente peut revendiquer un approvisionnement 100 % naturel ?

Toujours à propos d’écologie, et pour en revenir à la circulation, lorsque la géographie le permet, comme au Nevada ou en Arizona, ce pays a fait le choix de l’acheminement des marchandises par train et non par route. En voilà un chantier intéressant pour les dirigeants français audacieux et courageux !

Un autre sujet qui fâche : la TVA.

Sur nos tickets de caisse américains, un taux unique de 8,5 % pour l’alimentaire, les biens de consommation courants et l’habillement ! Certes, c’est 3 points de plus qu'en France pour l’alimentaire, mais 11,5 points de moins que notre TVA à 20 % . Incontestablement, cela pèse sur l’économie et le pouvoir d’achat de tout un chacun.

Pour conclure, je ne vous parlerais pas en détail de ces enfilades de centres commerciaux et boutiques de luxe, dans lesquels aucun agent de sécurité ne vous demande d’ouvrir votre sac, où ni la police ni l’armée ne patrouillent armes à la main. Tout comme la propreté généralisée des lieux publics ou privés et de l’extraordinaire bienveillance des gens les uns envers les autres, comme envers les touristes, fussent-ils Frenchy !

Certes, il ne faut pas idéaliser un pays ou une région à travers la vision d’un séjour touristique, surtout lorsque nous avons la chance extraordinaire, en France, d’avoir des gouvernants qui décident de ce qui est bien ou mal pour nous. Donc, pas la peine d’aller voir ailleurs car, au-delà des frontières de l’Europe, sévit l’enfer écologique, économique et social...

Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le 09/01/2020 à 17:47.

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27 novembre 2018 à 14:20

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