Oubli d’Emmanuel Macron : qu’est devenu Gautier Leclerc de Hauteclocque, le petit-fils du maréchal ?
La semaine dernière, Emmanuel Macron, président de la République française a déclaré solennellement, depuis l’un des lieux les plus sacrés et emblématiques de la nation - la cour d’honneur des Invalides : « La France est une nation qui n’abandonne jamais ses enfants, quelles que soient les circonstances, et fût-ce à l’autre bout de la planète. Ceux qui attaquent un Français doivent savoir que jamais notre pays ne plie… »
Magnifiques propos, dignes des grandes heures ! On ne peut qu’admirer et applaudir, surtout quand, un peu plus avant, est citée notre compatriote, Mme Pétronin, qui n’est toujours pas libre et pour laquelle on voudrait être sûr que toutes les forces de l’État et de « ses alliés » (sic) sont mobilisées en permanence.
Il y a beaucoup plus grave et même dramatique : le sort de Gautier de Hauteclocque. Voilà maintenant plus de deux ans qu’il a disparu en Iran, non dans une zone coloriée en rouge mais en jaune sur les cartes du Quai d’Orsay, comme l’est d’ailleurs tout l’Iran. Le ministère de l’Europe et des Affaires Etrangères a certainement entrepris des démarches en direction des mollahs régnants. Elles sont restées sinon sans réponses – en Orient, on sait parler et rassurer –, tout au moins sans résultats. Et puis, c’est tout. Hauteclocque est, apparemment, oublié. Personne ne sait - ou ne veut savoir ? – quel a été son sort dans le pays où dominent toujours, à des degrés divers et suivant des variantes, la pensée et l’exemple de l’imam Khomeiny.
C'est sous François Hollande que les faits sont arrivés, mais irrésistiblement, on ne peut que penser à ce qui semble caractériser la République macronienne, la République marcheuse, la République qui s’est prétendue exemplaire : le deux poids deux mesures en tous domaines et pour tous… et s'interroger : a-t-on déployé pour ce Hauteclocque les mêmes moyens et les mêmes efforts que pour ce couple de « bobos », en voyage de noces (paraît-il !) ?
D’un côté, il a été sacrifié deux marins d’élite, deux cadres d’une des plus belles unités des armées françaises, dont l’État a tant besoin… et de l’autre ? Quelles ont été nos exigences, protestations, revendications ? Les leçons si souvent énoncées concernant le droit des gens ? Ou alors aurait-on redouté de mettre en porte-à-faux notre politique de compréhension à l’égard du développement nucléaire de la République islamique ? Ou encore, y aurait-il de « gros contrats » en cours ?
Alors, une question : l'État a-t-il abandonné le petit-fils d’un maréchal de France ?
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